Sadhana
Suite à mes réflexions d'hier, je crois qu'on peut dire de la sadhana ce que je-ne-sais-plus-qui (qui a inventé le focusing) disait de la thérapie. On voit dès le début qui va réussir et qui va échouer, car ceux qui réussissent sont ceux qui sont reliés à leur corps (à ceci près que qqn qui est programmé pour échoué a aussi le droit de changer, et que cela n'est pas prévisible).
J'ai sans doute déjà fait ces sortes de réflexions par le passé, sauf que maintenant la vue du pourquoi du comment est plus profonde et plus vaste. En fait, il faut trouver le lien entre le corps et l'esprit, sans quoi il ne peut pas y avoir df'évolution. A la base, je ne l'avais pas, c'est pour cette raison que je sais qu'on peut changer. Par contre, je sais aussi ce que ça coûte. Des années d'attention sur les sensation et de respiration consciente n'y ont strictement rien changé. ça peut sembler extraordinaire de dire que même en passant des milliers d'heures à essayer de ressentir son corps, on peut rester à côté, pourtant c'est ce qui est arrivé. Disons plus exactement que c'est resté à un degré très superficiel, alors que l'objectif c'est de réussir à pénétrer dans les canaux, de plus en plus loin. C'est pour cette raison que la seule chose qui a marché, c'est tummo. Quand on arrive à pénétrer en un point, n'importe lequel, on a ensuite un modèle pour le reste. Je peux donc dire maintenant que 600h de pranayamas poussés m'ont finalement permis de pénétrer en un point, aussi petit soit-il, et que sur cette base, le reste s'est développé. Ensuite, il y a d'autres problèmes, à savoir que certaines zones karmiquement plus chargées restent réfractaires, ce qui ensuite risque de faire développer des maladies ou divers problèmes, car on se retrouve avec des zones ouvertes et des zones fermées, et si on ne prend pas des mesures, les unes s'ouvrent de plus en plus tandis que les autres se ferment de plus en plus, par réaction. Il y a aussi la question du degré d'ouverture, qui doit augmenter, puisque c'est aussi le degré de pénétration du canal central, ou encore de la goutte du coeur. Il faut donc travailler dans la profondeur et dans l'extension, puisque cette ouverture doit aussi avoir lieu dans les 72 000 canaux. Sinon ça n'aurait pas de sens de parler de corps de lumière.
Ceci me fait d'ailleurs penser à Chepa Rinpoche qui se plaignait que ses transmissions tombaient dans les gens comme dans des puits dans fond, disparaissant mystérieusement. C'est simplement que l'esprit est comme un désert qui absorbe toute l'eau, s'il n'est pas relié au corps. C'est pour cette raison que les bouddhistes disent de développer la compassion, car pour éprouver de la compassion réelle, cela ne peut se faire que sur la base du corps.
Cela dit je crois que rien ne garantit le lien du corps et de l'esprit sinon l'aspiration. A part ça, on peut faire ce qu'on veut, du sport, des arts martiaux, des pratiques de toute sorte, ça n'est pas obligé de fonctionner, en tous cas ça peut fonctionner de manière tout à fait superficielle et on peut devenir un grand pratiquant d'arts martiaux. Dans ce cas, l'énergie ira simplement alimenter le vital. Même avec la compassion on peut se fourvoyer, en ne la développant que dans son mental.
Au final, je crois qu'on peut redéfinir l'elfe comme étant une personne chez qui le corps et l'esprit sont naturellement reliés, ce qui permet aux transmissions de donner des résultats rapides.
Quant aux gouttes, elles ne peuvent se régénérer que par la conscience de leur origine, c'est-à-dire quelque chose de supérieur à elles, qui est l'état naturel. Du coup, cela renverse toutes les perspectives concernant la médecine. Pour moi il est maintenant évident que les maladies viennent d'une mauvaise circulation d'énergie, et que cette mauvaise circulation est fatale avec l'âge, qui fait tout dégénérer. Prendre des tas de vitamines, faire plein de chi qiong, ou aller voir plein de thérapeutes, ne fera que retarder l'échéance de quelques années. Ainsi que mener une vie saine. Le Lopön disait que le Bön des causes ne pouvait au final pas aider beaucoup, il parlait de cela. Par contre, on peut se rendre compte que si on parvient à développer les vents de félicité sur la base de l'état naturel, en rapport avec les gouttes, ces dernières vont se régénérer, devenir lumineuses, et qu'il sera éventuellement possible d'échapper à notre destin final. En effet, faire circuler du chi dans une zone malade ne fait quasiment rien, en revanche les vents de félécité sont très efficaces. Il faut donc éveiller dans chaque cellule la reconnaissance de son état naturel, c'est l'unique médecine véritablement efficace.