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L'entraînement de l'esprit
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17 août 2015

Transmissions

Il paraît qu’il y a des yogis qui sont capables de rencontrer tous les bouddhas qu’ils veulent (c’était le cas de Chöza Bönmo notamment). Je me demande si à notre petit niveau, nous ne pourrions pas avoir tous les maîtres que nous voulons, à supposer qu’on trouve une connexion suffisante. Je ne devrais sans doute pas dire des choses pareilles, parce que pour le moment je n’ai croisé personne qui ne fasse des erreurs vraiment grossières sur le sens de la pratique. En même temps si personne ne parle de ce qui est possible, c’est idiot.
Depuis un certain temps déjà, quand je lis des écrits de certains maîtres ou quand je vois des vidéos, il peut m’arriver d’avoir un sens très fort de leur présence (quelque chose qui ne m’est jamais arrivé en leur présence physique). Non seulement fort, mais complexe, vaste, et dévoilant des objets intelligibles tout à fait inattendus. Le truc dont on pourrait rêver quand on est assis en face d’un vrai maître mais qui n’arrive à peu près jamais à ce moment là. C’est assez curieux parce qu’on ne connaît pas ces personnes, elles ne nous connaissent pas, et pourtant méditer sur elles produit des dévoilements qui n’ont rien à envier par nature à ce qu’on lit sur les relations maître-disciple. Je veux dire par là que cela semble uniquement dépendre de la concentration qu’on y met, et donc qu’il n’y a en principe pas de limite.
J’ai une hypothèse : les maîtres sont des sources de lumières spirituelles. Ils réservent ces lumières à leurs disciples chéris qui repeignent leurs volets, balaient leur cuisine et ainsi de suite. En même temps, ces lumières sont là, dans leur corps. Les maîtres ne sont pas juste des channels, ce sont des corps de gloire – plus ou moins -. A savoir que, moyennant un certain discernement, on peut les voir. C’est un peu comme les prestidigitateurs. Un oeil ordinaire ne voit rien. Au disciple, le magicien va montrer ses trucs, et faire croire aux autres qu’ils ne verront jamais rien sans devenir ses disciples. Mais les trucs n’en sont pas moins là, sous nos yeux, et un oeil exercé sera capable de les voir. Il faut par contre avoir une sympathie particulière pour le maître en question. Il y a des tas de maîtres dont je peux reconnaître les qualités, mais je ne suis pas capable de voir leurs trésors parce que je ne les aime pas tellement. Mais avec ceux que j’aime, par contre, cela devient vraiment très étrange. C’était un exercice que j’avais commencé avec C* Rinpoche, que j’aimais bien, en sa présence physique, mais ce qui me vient maintenant avec des maîtres que je n’ai jamais rencontrés n’a rien à voir avec le peu que je captais à l’époque. C’est dire que toutes ces histoires de présence physique, c’est vraiment très relatif, et c’est fait pour les esprits grossiers qui sont incapables de voir au-delà.
Maintenant cela pose une question. Si j’avais eu cela en face d’un maître, j’aurais juré qu’il avait effectué sur moi une opération mystique et il s’en serait suivi le cortège habituel des perturbations émotionnelles  (le désir de plaire au maître et la crainte de lui déplaire). Alors que là, je suis bien certain que personne n’a rien fait, à part moi. Je me suis invité quelque part où il y avait quelque chose à voir, un peu comme on s’inviterait dans la maison du voisin. Peut-être que j’ai pu à l’occasion évoquer les mânes d’untel, ou des coquilles que tel autre aurait laissées sur le plan terrestre (une intéressante théorie kabbalistique…), au fond je n’en sais rien, mais d’une manière ou d’une autre, je ne me sens pas l’obligation de leur plaire ou la crainte de leur déplaire. Même avec le Père Paisios. Quand je ne suis pas branché sur eux, il me paraît évident qu’ils ne sont pas dans mon salon en train de me surveiller, et quand je suis branché, je ne sais pas ce que c’est, et je n’ai pas non plus cette crainte.
Au final, il y a beaucoup de disciples qui sont convaincus que leur maître leur a transmis ceci ou cela, mais au fond ils n’en savent rien – comme mon ex-ami artiste, qui était persuadé que les maîtres lui transmettaient des tas de choses, ce qui révélait la croyance sous-jacente qu’il était le centre du monde. Mais après tout, il n’avait pas essayé avec des maîtres inconnus, et encore moins avec des maîtres inexistants, ce qui marche aussi.
Ce sont des expériences de ce style qui me font dire que les gens sont d’une ignorance/bêtise crasse parce qu’il ne font jamais de contre-expertise, et que l’idée ne leur en vient jamais. Ce qui leur apparaît c’est forcément Jésus, et quand ils ont un maître, forcément il s’occupe d’eux. Comment voulez-vous expliquer à ces sortes de fanatiques que les choses sont beaucoup plus compliquées que ce qu’ils croient ? Et en plus, ils se limitent énormément, puisqu’ils ignorent leur propre pouvoir.
Pendant longtemps j’ai cru que ne pas avoir de maître était une malédiction, mais si j’en avais eu un, jamais je n’aurais découvert les possibilités de mon esprit. Je me serais limité à quelque chose de minuscule, auto-persuadé d’un tas de choses complètement fausses… Peut-être qu’on peut en avoir un une fois qu’on a découvert tout ça, ça ne fera pas de mal. Mais en avoir un avant d’avoir réalisé qu’il est possible par soi-même de rencontrer tous les bouddhas…
Je commence vraiment à croire qu’on peut tout avoir, qu’il suffit d’avoir la concentration nécessaire, et bien sûr un moyen de se connecter.

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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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