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L'entraînement de l'esprit
A lire...
11 janvier 2017

The mind is the slayer of the soul

Suite à la conversation avec Jesse, j'ai retrouvé le passage auquel je pensais. Je ne prétends pas du tout que cela s'applique à son cas, j'ai juste dit ce qui me passait par la tête. Mais si ça n'a rien à voir avec lui, ça aura à voir avec d'autres, car nous faisons tous l'erreur à un moment ou à un autre de croire que la personne qui nous enseigne sera intéressée par ce que nous croyons comprendre. Elle est d'autant moins intéressée qu'elle sait parfaitement où nous en sommes.

I'm not interested in your ideas or what you think or don't think. I'm not even very interested in my own ideas. So why should I be caught up in your thinking? If you have a problem or think you see something another way, fine—you can express it. We all can learn in this way. It adds to the total information. But your expression should not come out wearing a little smile of knowing or superiority. The only thing that counts is to open and expand and surrender and increase the flow within you.
The thing that crystallizes a person is a lack of flow. The flow of energy comes in and washes through you. It washes out the imperfections and impurities and prevents you from crystallizing. The thing that limits a person's growth is the mind. The mind sorts out and begins to attack the material that comes through. And because it can't absorb so much built-up tension, the mind eventually crystallizes. By increasing the volume and depth of the flow, you are purified. It is like a sewer that washes through and takes out all the imperfections. We don't know right from wrong anyway, so let it take care of itself. This extraordinary thing is made to take care of itself. The saying "The mind is the slayer of the soul" is true if we let it function as a thinking and operable thing. If surrendered, however, the mind can take in any amount of material and never get stuck because its parts don't break down. They expand and expand and expand.
What eventually kills people is that we go here and somebody says one thing, then we go there and anoth-er person says something different. This makes lines going across and up and down that begin to make a fabric, a fab-ric more like steel mesh than cloth. Everything gets caught in it and, before we know it, there is no flow. It doesn't matter what somebody says. It only matters whether we can digest it. If we can digest it, we can absorb and take its content. Spiritually, we are working for that.
We are not trying to become authorities on each other. We are here to grow and die and transcend ourselves over and over and over again. But the need in our own minds to always be right and to understand things is the ego. If we really know anything we should know that things will change and change and change. If we can sur-render inside ourselves the need to know, the need to have this kind of security that thinks it knows, then we have the one essential principle for spiritual work and ordinary life: the cycle of death and rebirth and death and rebirth.

Comme je l'avais lu dans je ne sais plus quel bouquin, il est très courant qu'un maître zen renvoie un disciple alors que l'entretien n'a pas encore débuté. Le gars entre, il fait ses prosternations, et boum, il se fait foutre à la porte. Il n'y a rien d'étonnant. Toutes les conneries qu'il s'apprête à raconter sont déjà écrites sur son front. Et quand ce sont des bonnes choses, le maître les connaît également avant qu'elles soient dites, même s'il peut demander confirmation. Mais les mots ne sont qu'une faible lueur de la vraie chose. En fait, le maître voit les progrès du disciple avant même qu'il arrivent...

"How do you feel, John?" It was unusual for him to ask.
"I feel okay, why?"
"Because you are about to have a breakthrough," he said.
"I don't feel very different," I said.
"It'll probably hit you in a minute. I'm going to step outside for some air." And he left.
I sat there afraid to do the wrong thing, uncertain if there was anything to be afraid of.
The silence deepened. The force working within me began to strengthen and swell. I felt unaccountably sad. Then, like sound heard first in the distance, a great wave began to break through me. I started to sob, more out of gratitude that something was actually happening than any sorrow. I felt carried out of myself. I could not say where I was. I could hear singing around me. It sounded like a chorus by Bach or Handel, yet not one I had ever heard.
After a few minutes, I uncertainly walked outside feeling purged and renewed. Rudi was standing under the awning of the nightclub in which he had at one time washed dishes. He looked at me and smiled, but said nothing.
"How did you know that it was going to happen?" I asked after a pause.
"Does it really matter?"
"No, I guess not,"
"But what does matter," he said, "is that if you had followed your own inclination you would have walked out here with me after we worked, and the whole experience might never have taken place. You don't have enough sensitivity to your inner condition to know what's good for you."
I stood there feeling stupid and grateful.

Gerta Ital raconte aussi un cas où son maître a vu plusieurs jours à l'avance qu'elle allait avoir une certaine réalisation. Il est intéressant de savoir qu'elle a eu le même maître que Harada Roshi. Du coup, tant que j'y suis :

Yamada Mumon Roshi : En zazen je deviens rien et toute chose devient rien

 

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Commentaires
R
Cette énergie qui consume tout sur son passage car elle ne peut se stabiliser dans aucun niveau connu et déterminé m'a fait songer à ces "hymnes aux kalis" que j'avais lu il y a très longtemps évidemment sans pouvoir avoir la moindre idée de quoi que ce soit. Il faut dire que le texte par lui-même est totalement obscur. http://trika.yoga.free.fr/les-textes/SPANDA/HYMNES-AUX-KALI.pdf. <br /> <br /> <br /> <br /> Forcément, ce qui permet de se libérer de quelque chose de déterminé est par essence destructeur plus que constructeur de notre point de vue limité de créature qui a tendance a vouloir un "habitat" pour subsister et se fixer. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme on passe son temps à se "cristalliser", la sagesse apparaît naturellement de façon effrayante et agressive, d'où le symbolisme de l'épée et les attributs guerriers des divinités. <br /> <br /> <br /> <br /> Certains maîtres refusent jusqu'à l'idée de création et affirment des trucs genre "rien n'a jamais été créé" en fait "rien n'est jamais apparu" etc. Mais ce genre de propos opère une allusion à cette énergie ravageuse et destructrice sous son aspect "sombre" et "cruel" vis à vis du monde manifesté et créé plus qu'elle ne décrit un état des lieux. <br /> <br /> <br /> <br /> Simplement le fait de croître spirituellement implique une forme de destruction de toutes formes "horizontales" pour aller vers un "point ascendant" vertical, si bien qu'on peut dire que rien ne peut ne pourra et jamais ne subsistera ici bas. <br /> <br /> <br /> <br /> On ne peut pas s'empêcher de confondre une allusion même pas subtile avec un rapport de police ou d'espionnage, tellement l'habitude de raisonner en termes grossiers est bien ancrée dans notre cerveau sans appréhender les processus et les mutations.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors je crois que cette histoire de "terreur sacrée" correspond en mode hindouiste à la "crainte de Dieu" en mode chrétien, simplement la même réalité est appréhendée selon des "ambiances" différentes. <br /> <br /> <br /> <br /> Tu commences à voir et sentir des cimetières et des charniers partout remplis et jonchés de cadavres (imaginaire du chö) révélant ton néant et le côté éphémère de tout ou tu trembles comme une feuille à l'idée de désobéir à la Majesté divine protectrice, mais dans le fond tu te rends compte que tu n'es guère plus qu'une pauvre feuille détachée d'un arbre et ballottée par les vents ou les flots impétueux sans refuge solide. <br /> <br /> <br /> <br /> Du coup, cette affaire de projeter en avant l'énergie en un point oméga sans jamais se satisfaire d'un "plateau" et d'un acquis réel ou supposé éclaire le "ni ceci ni cela" d'un jour nouveau et dynamique, comme le fameux "rien" de Ranjit et consort. Zéro, c'est tout ce qui est passé ou en voie de l'être, c'est l'"être-rien", la nullification le "fuel" de l'espace-temps comme qui dirait. <br /> <br /> <br /> <br /> Alors, déguster le "pain et le vin", c'est quoi, du cannibalisme déguisé ou une façon de désigner allusivement une façon spéciale de se "nourrir" ? Dans les hymnes, les maîtres racontent que les "kalis" sont quelque part les énergies naturelles qui nous entourent, le Temps qui avance et consume tout une sorte d'être et d'énergie conscience en fait, et pas juste un train aveugle et fou qui nous emporte dans notre tombe comme à l'allure du TGV. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais comme on ne voit pas les bourrasques ou les changements de météo plus doux comme des mouvements naturels et spontanés de son propre "spanda", paf, on ne reconnaît aucune des manifestations des "kalis" de "Bhairava" de "Mahakala" et on perd mille occasions de cueillir de l'énergie fraîche. <br /> <br /> <br /> <br /> Par exemple, moi ce sont les élèves impossibles à longueur de temps, sans arrêt en train de la ramener, hors des oasis de paix et de créativité qui sont heureusement plus longues maintenant, mais pour combien de temps ?<br /> <br /> <br /> <br /> Alors, c'est sur, à cette cadence on est usé plus vite. Du coup on procède en fantôme affamé artificiellement pour se nourrir de mirages et d'illusions. <br /> <br /> <br /> <br /> En fait, toutes ces manifestations déchaînées ou plus paisibles procèdent de la même racine : la "fureur" d'éliminer du divin, de raser gratis pourrait-on ajouter, parce que cette énergie de destruction elle est là partout en fait elle est accessible puisque la mort, elle rode partout.<br /> <br /> <br /> <br /> En fait aussi la base "tumo" qui veut dire un truc comme "furie" féroce" "feu dévorant", etc, donc l'arc est réuni aux deux bouts pour que l'étincelle survienne et mette le feu aux poudres. <br /> <br /> <br /> <br /> Parce qu'en fait, on est éliminé de toutes façons. Les amis passent à d'autres nos centres d'intérêts changent, les femmes rejettent leurs maris si ils n'ont pas été à la hauteur, les maris rejettent leur maîtresses, les mantes religieuses dévorent carrément leur mâles, etc..<br /> <br /> <br /> <br /> Les enfants éliminent les parents il ne reste rien d'eux à la fin sinon de vagues souvenirs, le corps s'use comme l'esprit et les états de conscience s'éliminent les uns les autres comme les vies successives... Ce sont les cycles de la nature. <br /> <br /> <br /> <br /> Et donc on se projette dans des lignées familiales pour "survivre" quelque part ça se comprend mais du coup on perd la possibilité de "transcender" la mort elle-même, la furie qui se dévore finalement, le fameux serpent mythique, l'"ouroboros". Parce que sans cette capacité de destruction on serait des prisonniers pour l'éternité si on réfléchit bien de nos "plus belles" créations. <br /> <br /> <br /> <br /> Je trouve que ce qui est très difficile à appréhender, admettre, sans parler de réaliser dans cette histoire hors de la théorie, c'est que cette réalité nous met en contact avec un type d'émergence énergétique dont on n'a pas l'habitude. Ou peut être qu'on refuse dès que ça se produit par peur atavique de l'inhabituel.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors que je si je comprends bien, c'est cette énergie même de peur qu'il faudrait "reconnaître" à la racine comme étant une forme de sa propre énergie et non pas une menace externe quand elle s'est donnée une forme et un contenu, même vague et indécis. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais l'exercice est particulièrement ardu, parce que cette peur cette poisse cette angoisse a la place d'être une alliée est capable de brûler et ravager des zones entières de canaux, si ce n'est juste les immobiliser les figer et les geler. <br /> <br /> <br /> <br /> Elle joue contre nous car on ne parvient pas à s'identifier et faire corps avec elle. Mais qui veut et aimerait danser avec un squelette plutôt qu'une jeune femme aguichante ? <br /> <br /> <br /> <br /> Quand j'étudie l'orgue ou toute forme musicale, je demeure dans un champ déterminé même s'il y a des variations au sein de ce champ et de l'improvisation. Si je pratique une logique de combat dans les arts martiaux ou les échecs, mon adversaire/opposant va peut être faire des coups ou des mouvements imprévus qui vont me surprendre, mais pareil l'affrontement demeure ancré dans un champ connu, donc l'effet de surprise sera lui aussi limité. <br /> <br /> <br /> <br /> Et lorsque dans la vie je reçois des coups de façon anarchique, le résultat se traduit par un émiettement de conscience et une fragmentation supplémentaire du corps subtil. Donc la rencontre de l'inconnu, telle est la grande inconnue. <br /> <br /> <br /> <br /> Si une vague pouvait enrouler une forme et la dissoudre de l'intérieur (et non de l'extérieur par force à coups de marteaux), nous disposerions du morceau de sucre qui font sous la langue, du fruit qui délivre son nectar, des mystères qui se révèlent naturellement et sans efforts, des secrets qui se dévoilent spontanément, du joyau qui exhausse tous les souhaits, de la poule aux oeufs d'or quoi... <br /> <br /> <br /> <br /> Dans la vie quotidienne j'observe surtout l'alliance infernale du glaive qui vient fracasser une armure déjà fissurée avec les voleurs des démons et des loups qui viennent terroriser le pauvre ère terré dans une tanière ou une bergerie. En fait c'est logique, c'est la loi et le principe de l'énergie : tout est détruit finalement et irrémédiablement de façon impersonnelle. Tout est liquidé. <br /> <br /> <br /> <br /> Donc quelque chose de dur est fermé (force constrictive de resserrement) est détruit de l'extérieur (par une agression apparente), tandis qu'une matière vivante se créée et se recréée de l'"intérieur" si la périphérie est souple (canaux et système énergétique en bon état). <br /> <br /> <br /> <br /> Dans les deux cas, il s'agit pourtant bien la même force qui consume tout sur son passage car elle ne supporte pas les limitations, sous deux angles et deux modes en apparence disjoints, alors tout va toujours bien pour l'Absolu mais pas pour nous. <br /> <br /> <br /> <br /> Car l' énergie vivante oscille entre un rayon laser et un large balayage de fréquences, un spectre, un ensemble de faisceaux de lumière qui viennent balayer de nouvelles zones et donnent une perspective agrandie et une compréhension nouvelle, tandis que l'énergie fossilisée revêt l'apparence et le l'allure d'un sommeil éternel entrecoupé de chocs électriques, comme un fou sous l'effet d'un narcotique pris par une camisole.
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J
Merci Ian. Extraits superbement à-propos et nourrissants. L'opposition "fluidité" et "cristallisation", c'est vraiment tout à fait ça. D'une certaine façon (en tous cas c'est certainement une grande partie du processus), c'est apprendre à arrêter d'être son propre empêchement.<br /> <br /> <br /> <br /> Je vais regarder la vidéo.
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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