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L'entraînement de l'esprit
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28 novembre 2015

Dans mon pays, la pluie ne mouille pas…

… et l’amour ne brûle pas. Voilà ce que nous disent en substance tous les gourous du néo-advaita. Je ne sais pas dans quel pays ils habitent, où le chemin spirituel est bordé de roses sans épines, mais dans mon pays, l’amour est douloureux. Et pas seulement le mien semble-t-il, puisque le Christ a dit à la grande Conchita : »Je suis venu pour faire aimer la Croix, la transformation en moi doit se faire par l’amour douloureux, par la souffrance amoureuse ». Il me semble que s’il existait un autre moyen, il l’aurait proposé, car l’idée de base n’est pas d’être maso. Il y a deux types d’amour il me semble, ou plutôt deux directions à l’amour, l’amour de Dieu et celui du prochain, et les deux sont douloureux. L’amour de Dieu fait mal parce que notre corps physique n’est pas fait pour supporter la vision des attributs divins, il nous faut construire un nouveau corps fait de ces lumières, ce qui se fait sur la base de l’ancien. Il suffit de voir ce que les alchimistes font subir aux plantes pour fabriquer des « pierres végétales ». Ce que subit le corps physique au cours de l’alchimie interne est du même ordre. il y a réellement une « calcination » des vieux canaux, qui permet de séparer le sel et le mercure, et de les purifier (le soufre étant à trouver à l’extérieur de nous, il ne nous est pas donné à la base). L’amour du prochain est très douloureux lui aussi, puisque le véritable amour partage la souffrance – d’où les stigmates du Christ. Je crois que toutes ces histoires de Passion de Jésus, c’est une histoire symbolique. Les saints disent que chacune de ses blessures est la trace de chaque péché de l’humanité passé présent ou à venir. Arrêtons un instant de croire qu’il a existé un jour un homme nommé Jésus qui s’est fait écharper par les Juifs et les Romains, et regardons cette histoire exemplaire comme la carte de la réalisation. Ce n’est pas la « Carte du Tendre », c’est la carte du corps de gloire. Sur cette carte il est indiqué en toutes lettres que la Résurrection passe par la crucifixion, et que cette crucifixion s’opère par le « péché » de soi-même et de ceux qu’on aime. Traduisons « péché » par condition samsarique. Si je vois un petit cheval tout seul dans un champ et que je commence à m’appesantir sur sa condition, ça tourne très vite à la rivière de larmes. Même les escargots. Regardez ces petites bêtes toutes gentilles qui transportent leur maison sur leur dos. Maintenant voyez combien il y en a qui se font surprendre sur les murs dès que la pluie cesse. Mettez-vous à leur place. Vous êtes scotché sur un mur en plein soleil et vous ne savez pas si la pluie va revenir avant que vous soyez complètement desséché. Vous êtes telle une victime des tremblements de terre sous un paquet de gravats, à vous demander quand les secours vont arriver. Alors l’escargot n’a pas de mental pour se poser de telles questions, mais il ne doit pas se sentir très bien. Comme les chiens ou les nourrissons qui sont oubliés dans des voitures en plein soleil. Il paraît que pour les chiens, c’est vraiment très courant, et qu’ils souffrent beaucoup. Les escargots, eux, sont coincés dans leur maison, sur des murs en plein soleil. Et plus on regarde autour de soi, plus on voit d’histoires tragiques de ce genre. Le vieux voisin qui a tellement mal partout qu’il arrive de moins en moins à faire son jardin. Jusqu’à nos proches qu’on voit gaspiller leur précieux temps, mais aussi le souvenir qu’on a d’avoir gaspillé le sien. Le bouddhisme ne dit pas autre chose que le christianisme, quoique de façon moins tragique : seule la motivation supérieure (la compassion) conduit à une réalisation supérieure. Et pourquoi donc ? Parce que c’est une force transformatrice. Quand on voit des ermites, on voit assez bien le soin qu’ils ont des animaux autour de leur cabane. Ils ont médité sur la condition des escargots, des écureuils et des oiseaux, et ils ne viennent pas vous raconter que leur souffrance est Vacuité. On voit au contraire qu’ils sont touchés, et que c’est même la base de leur pratique. Les enseignants actuels ne parlent jamais de cette double souffrance. Je ne peux en conclure qu’une seule chose : ce dont ils nous parlent, ce n’est pas de l’amour, plutôt d’une sympathie tiédasse à base d’autosatisfaction. On ne les entend jamais raconter des histoires d’animaux souffrants (contrairement à mon lama qui les avait beaucoup observés, un jour il a fait pleurer la traductrice avec une histoire de marmotte battue par les chinois). Toutes les histoires qu’ils nous racontent ce sont toujours des histoires pitoyables d’enfant intérieur, de voisins infernaux et ainsi de suite. Et les autres, dans tout ça ? « Comme il est chou » nous dit Isabelle au sujet de son voisin. C’est ça l’amour ? L’amour aurait remarqué qu’il boîte et qu’il a l’air affreusement triste. L’amour aurait pleuré.

« Je dis que quelqu’un m’aime lorsque ce quelqu’un accepte de souffrir par moi ou pour moi. Autrement, ce quelqu’un qui prétend m’aimer n’est qu’un usurier sentimental qui veut installer son vil négoce dans mon cœur ». (Léon Bloy, Dans les ténèbres, cité p. 121) act1escargot-1

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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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