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L'entraînement de l'esprit
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30 juin 2023

Quelques éclaircissements au sujet de la Somme théoscopique

Après quelques difficultés, j'ai fini par la retrouver et je l'ai donc remise en ligne. 

Le Trésor Théoscopique

"C'est l'ignorant qui dit : le saint est celui qui a des états spirituels. Car Dieu confère le hâl (état) tantôt à ceux qu'Il aime et tantôt à ceux qu'Il n'aime pas. Mais Il ne confère la science qu'à ceux seuls qu'Il aime". Ibn Arabî.


Il faut maintenant que je dise comment elle est née. En 2007, donc, j'ai compris subitement que je n'avais rien compris au dharma. Et qu'aucun maître ne m'accepterait. J'ai donc fait voeu de découvrir une méthode qui permettrait de progresser malgré la situation désespérée. Cette méthode reposait sur 3 piliers :
1- La lecture de la vie des saints, pour en recevoir des transmissions. Et tant que c'était possible, la fréquentation des maîtres et lieux sacrés, pour la même raison.
2- La pratique du Roman dharmique, qui constitue le stade de génération, et qui travaille avec l'imagination vraie.
3- Le pratique de tummo, qui est, après leur première retraite de préliminaires, la pratique que font les tulkus, vers l'âge de 15-16 ans environ. C'est ce qui les transforme en aimables Rinpoches. A l'époque elle n'était pas enseignée, et quand on voit comment elle est enseignée aujourd'hui, ça ne fait pas envie. Pour nous Occidentaux c'est très très difficile, et ça demande (à tout le monde) de s'y coller un minimum de 3h par jour. 

Ici, je dois préciser que tout le monde est OK pour le 1. Pour le 2, ça demande déjà plus d'effort, mais 4 ou 5 personnes ont sérieusement essayé, je crois. Mais pour le 3, je n'ai vu qu'une seule personne qui ait persisté au cours des années, avec force encouragements. Personne n'a envie de passer 3h par jour à contempler son propre échec, pendant des années.
Malheureusement, enlevez un seul de ces points-clés et l'ensemble s'effondre.
Pline, pour parler de l'auteur des articles, a fait le 1, le 2, mais pour le 3, il n'a pas eu la persévérance. Donc, je ne l'ai pas précisé publiquement à l'époque pour éviter de le vexer, mais c'est moi qui ai inventé la méthode (cela dit je n'ai rien inventé, elle a été exposée par Kelsang Gyatso dans Comprendre l'esprit, sous une forme hautement indigeste, et elle est la seule méthode valide pour développer des sognitions valides, avec ou sans maître). C'est moi qui l'ai pratiquée dans son entier, et par conséquent, les idées me sont venues en pluie, si j'ose dire. Ces idées, je les ai exposées à Pline, qui je dois l'avouer, était la seule personne à en saisir vraiment la valeur (parfois aussi j'écrivais de courts articles). C'était possible car il avait lu 10 fois plus que moi environ, et il pouvait constater que tout ce que je disais était validé par ses lectures (qu'en général je n'avais pas faites). Il a donc entrepris de réécrire mes articles sommaires, sur la base de sa compréhension qui était à peu près correcte, dans son langage précieux et fleuri, tout en donnant les références bibliographiques que je n'aurais su donner. Là où les Athéniens s'atteignaient, c'est lorsqu'il se mêlait d'y ajouter ses propres idées, qui étaient le fruit de son imagination seule mais pas de sa pratique. Il en résulte donc une sorte de mélange de cognitions valides vérifiées par la pratique et d'imaginations pures vérifiées par rien du tout. Je me souviens qu'un jour nous avons eu un heurt assez violent à ce sujet, car j'en avais marre de voir dénaturer mes idées, il s'en est suivi une période de froid de plusieurs mois. Ensuite les choses sont reparties comme s'il ne s'était rien passé.

Qu'en a-t-il résulté au niveau des lecteurs ? Exactement ce qu'on voit aujourd'hui. Ceux qui l'ont pu ont cru piller le trésor en lisant les articles, et fort de ces connaissances relativement puissantes, puisque acquises à la lumière de tummo, ils s'en sont servis pour essayer de briller. On comprend que le maître de Mékoubal ait pensé que ses questions ne venaient pas de lui. Elles ont certes germé dans son esprit, mais l'origine en était dans les articles de la Théoscopie. Son maître a donc eu raison, non pas dans la forme, mais dans le fond. Ce qui l'a laissé perplexe, c'est qu'une personne ne pratiquant pas avec les vents canaux et gouttes, ait eu de telles connaissances, puisque personne ne peut les avoir s'il ne pratique cela. Il avait donc sous les yeux une personne qui n'était clairement pas un pratiquant du vajrayana, mais qui lui posait les questions que lui aurait posées un débutant dans cette pratique - car ne nous leurrons pas, j'étais un débutant et je le suis toujours. Mais enfin, ces pratiques sont tellement puissantes qu'on ne peut pas confondre les cognitions valides qu'elle donne avec les ratiocinations intellectuelles d'un Occidental qui croit que la spiritualité se résume à une compréhension de son mental.
Je l'ai d'ailleurs vérifié souvent : dès que je parle avec un soi-disant pratiquant, je découvre une absence flagrante de cognitions valides. En 10mn de discussion, la personne est démasquée et se sait démasquée. Son attitude amicale devient alors très hostile. Il y a de quoi, sans doute. Quoique non. Si je rencontrais quelqu'un qui en sait plus que moi, je lui demanderai de m'enseigner. C'est donc l'inconscient de ces personnes qui se sait démasqué, car en toute logique on ne peut être démasqué que par quelqu'un qui en sait plus, et en toutes logique, on devrait l'aimer et non le détester, afin d'avoir accès à ce qu'il sait. 
A l'inverse on reconnaît immédiatement les vrais pratiquants.
Chez ceux qui ont pillé le trésor, la situation est contrastée, puisque de bonnes formulations côtoient des propositions absolument contradictoires. 
Comme il est dit dans l'introduction "D’où le piège de l’application des enseignements aujourd’hui. On croit comprendre et voir, alors qu’on ne comprend rien sur la base d’un esprit déjà faussé et on voit là le summum de l’Intelligence. On se croit réalisé, alors qu’on a pas encore passé la porte, car on ne s’est pas vraiment avisé qu’il y avait une porte". Ceci était vrai malheureusement pour l'auteur des articles, malgré le fait qu'il soit quand même resté, dans le temps, celui qui a eu la meilleure compréhension de mes idées. C'est parce qu'il était plus intelligent que la moyenne et qu'il existait entre nous une véritable amitié, qui lui permettait en quelque sorte d'entrer dans mon esprit. Il n'avait cependant pas le pouvoir de prolonger les lignes droites sans les transformer en courbes. 

Je ne suis plus intéressé par les questions de Mekoubal, car je connais les réponses. Elles ne sont pas stockées dans un Palais de la Mémoire mais elle résident dans l'Arbre de Vie, comme des fruits qu'on peut cueillir au besoin. Mais le reste du temps, on ne sait pas qu'ils existent, car on ne passe pas son temps à les contempler. Et en fait on s'en fout d'aller les cueillir, car ce qu'on veut, c'est autre chose que des connaissances. Ce qu'on veut, c'est de l'expérience. Car comme dit le Père Joseph :"l'expérience donne la Grâce".
C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne répondrai pas à ses derniers commentaires. Il s'adresse à la personne que j'étais il y a 15 ans, et qui n'existe plus depuis longtemps. Toutes mes anciennes connaissances resurgies des limbes me font le coup, et là, la coupe est pleine. Si les gens ne sont pas capables de comprendre qu'une personne créative ne reste pas la même d'année en année, tant pis.

Contrairement à ce que certains peuvent s'imaginer en lisant cet article, je ne suis pas fier de la Somme théoscopique. Il n'y a pas de quoi être fier du résultat. Quand je lis les vies des disciples du Père Joseph, j'en suis à 55 ans là où ils en étaient à 20 ans, et comme je suis vieux, dharmiquement parlant, aucun maître ne voudra essayer de m'enseigner quoi que ce soit. On pourrait me dire :"bon eh bien si tu as 35 ans de retard, c'est pas grave, continue, et dans 35 ans tu en seras là où ils en étaient à 55 ans". Sauf qu'il s'est produit un saut qualitatif le jour de leur rencontre. Ces personnes sont devenues, d'un coup, capables de pratiquer 8h d'affilée avec une parfaite concentration (par le pouvoir du Père Joseph). Cela s'est reproduit ensuite avec les disciples du Père Charalampos. Or comme le disait Chepadorje, "si vous n'êtes pas capables de pratiquer 6 à 12h de suite, vous n'êtes pas un pratiquant". Donc je ne suis pas un pratiquant. Si je le deviens avant ma mort, j'aurai de la chance.  

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Commentaires
M
En ce qui concerne ces "3 piliers", vous en avez oublié un quatrième, qui est justement mentionné dans l’un des premiers articles du Trésor Théoscopique ; il s’agit de "faire des prières sincères pour pouvoir y arriver", qui est d’un certain point de vue préalable aux 3 autres piliers et tout aussi important qu'eux. Vous voyez, il y avait dans cette somme théoscopique des éléments pertinents qui peuvent momentanément compléter votre discours.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour moi, le premier article du Trésor est déjà plus avancé que de nombreuses façons de penser qui nous entourent ; prétendre que sa tradition est la seule à détenir la vérité ultime, je pense que c’est un peu problématique à partir du moment où l'on ne connaît pas bien les autres traditions, et on peut constater qu'il manque quelque chose à la fin avec un tel état d’esprit (chauvin).<br /> <br /> <br /> <br /> Je fonctionne en mélangeant les procédés, ou plutôt en intégrant habilement les procédés (ou plutôt du mieux que je peux), car je sais que différentes méthodes qui ont la même source sont en réalité une seule et même chose, au-delà des intérêts des groupes et des individus. C'est pourquoi les gens me détestent et me considèrent comme un être non-identifié inquiétant. Un jour, j'ai même été agressé physiquement par mon propre entraîneur (auquel je faisais confiance) parce que j'avais commencé à intégrer son système (grâce à la puissance de mon imagination) et que j'incorporais d'autres systèmes plus puissants au sien (je commençais à le dépasser et il n’arriver pas beaucoup à me gérer au corps à corps), et il m’a explosé le ligament.<br /> <br /> <br /> <br /> (D'une manière historique, un démon à l'origine est un ancien dieu qui a été rejeté par les nouvelles générations. En Inde, les Asuras étaient autrefois les dieux avant les Dévas. On peut également penser au Dieu Baal, au dieu romain Pan ou aux Jinn. Être pointé du doigt en tant que démon peut parfois être un bon signe.)<br /> <br /> <br /> <br /> Lorsque je pose une bonne question, comme demander des instructions sur le tummo, je suis convaincu d'avoir raison, car je commence à franchir le seuil de la vérité. Les protecteurs sont postés à la porte. Si je commence à subir des attaques, il est probable que je sois sur quelque chose d'intéressant.<br /> <br /> <br /> <br /> Moi aussi, je suis plus âgé qu'avant et je ne peux plus fonctionner comme avant. Je suis obligé d'aller "tambouriner aux portes" sans aucune gêne, et c'est ce que je ferai le reste de ma vie. Bien sûr, tout en restant respectueux et courtois. Mais je ne peux plus fonctionner comme avant, où je m'intégrais dans le bain comme un poisson sans rien dire. Je vais emmerder plusieurs maîtres, évidemment temporairement, le temps de poser une ou deux questions.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est essentiel que je reconstitue le grand système (qui précède, pourrait-on dire, la fragmentation des civilisations) et que je réalise aussi sa pratique. On me colle toutes sortes d'étiquettes, mais je suis convaincu d'être dans le vrai quand je pose des bonnes questions (quand je donne des conclusions, c'est moins bon).
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U
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous remercie pour cet accès à la Somme, et pour ces éclaircissements. Je ne manquerai pas d'y jeter un œil attentif (pardon pour cette expression qui peut sembler désinvolte, au vu du travail massif que cette Somme représente, mais il est vrai qu'il y a déjà de quoi faire et se nourrir avec les vies et les écrits des saints.)<br /> <br /> <br /> <br /> Ce que vous dites sur l'impossibilité de l'échange, du moins sur des sujets si graves, me fait énormément penser au texte Le Sage et l'Ermite, attribué à l'Ami de Dieu de l'Oberland. Si vous ne le connaissez pas, je crois qu'il vous plairait beaucoup. Je ne sais pas s'il peut se trouver en ligne ; sinon, il est aux éditions Arfuyen.<br /> <br /> <br /> <br /> En somme, on y suit un ancien philosophe repentant, qui décide de se tourner vers Dieu. Il semble alors tout à fait bien intentionné dans son cheminement spirituel, "raisonnable et sensé", prenant un "plaisir infini" à entendre des sermons, et à échanger sur Dieu avec des hommes brillants. <br /> <br /> <br /> <br /> Un jour, son meilleur ami s'inquiète et lui dit que s'il continue comme ça, il n'ira nulle part. Car "tu en es encore à vouloir être dirigé par tes désirs personnels". Cet ami lui obtient alors une entrevue auprès d'un ermite caché, un Ami de Dieu.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est frappant, devant l'attitude a priori pleine de bonne volonté de cet "homme raisonnable et sensé", c'est la gêne de l'Ami de Dieu, qui lui conseille presque de rebrousser chemin. Et je pense que vous devinez pourquoi. Je vous laisse découvrir la suite si elle vous intéresse, car finalement une brèche se fait en cet homme, où la véritable Lumière peut enfin se faire une entrée.<br /> <br /> <br /> <br /> Loin de moi l'idée de comparer votre échange avec Mecoubal à celui rapporté entre ces deux êtres. Je ne vous connais ni l'un ni l'autre, et je trouve de quoi m'inspirer dans chaque attitude. Mais la vôtre me fait malgré tout beaucoup penser à cette gravité des Amis de Dieu (je n'accorde ici aucune connotation positive ou négative au mot "gravité"), donc j'ai pensé que cela pourrait vous intéresser.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de la méthode que vous décrivez, je vous remercie de l'avoir résumée, même si je mentirais en disant que j'allais l'appliquer. A vrai dire, ce que je gagne d'abord en vous lisant, c'est de me garder d'un certain dilettantisme spirituel, et d'une certaine naïveté aussi. Mais en termes de méthode, j'avoue me consacrer déjà autant que possible à suivre la voie proposée par Sri Aurobindo. Je n'ai à vrai dire aucun espoir de supramentaliser quoi que ce soit, mais sa description de la "psychisation" des corps (répandre en eux l'influence et l'énergie de l'être psychique) ainsi que de l'attitude juste d'abandon sincère et intégral au Divin, représentent spontanément ce vers quoi je cherche à tendre de tout mon être. Et j'ai trouvé qu'entretenir ardemment cette aspiration (en moi-même et par l'exemple admirable des êtres bons du passé) est la seule chose par laquelle une certaine lumière a pu se faire en moi jusqu'à présent. Les pratiques de nature énergétique (postures, pranayama, etc.), elles, ne m'ont jamais parlé. On verra bien si la vie me donne tort.<br /> <br /> <br /> <br /> En vous souhaitant des jours de joie,<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous
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M
Il faudrait continuer à compléter les enseignements de tummo. Il y a énormément de choses à dire là-dessus. Kelsang Gyatso, c'est 20 pourcents seulement des enseignements de tummo, comme vous l'aviez déjà dit. Le placement de l'esprit, c'est bon, mais ensuite il faut tummo. Je pense que le processus de tummo n'est pas forcément aussi simple que ce qu'on pourrait imaginer en lisant des instructions et en écoutant des enseignements, même les vôtres. <br /> <br /> <br /> <br /> Si le coeur vous en plaît, vous pouvez vous étendre quelque peu sur ce sujet en complétant certains points qui pourraient être utile à quelqu'un. (bien sûr pas uniquement pour faire lire par un curieux, vous me comprenez). Vous avez raison, on s'en fout, allons à l'essentiel.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a plein de maître intermédiaires qui n'ont pas le système complet (même s'ils ont le système complet, il est probable qu'il leur manque aussi des cases). Comme ils ne sont pas complets, c'est pour cela qu'ils se battent (pour répondre à une certaine question qui fut posée). Ils se battent parce que dans le fond ils se complètent entre eux. En se battant, ils vont commencer à mélanger leurs qualités.
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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