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L'entraînement de l'esprit
A lire...
25 septembre 2017

Thierry Casasnovas

J'aime bien Thierry Casasnovas, malgré un petit caractère apparemment pas très facile (comme Mélenchon finalement). Il a quand même beaucoup étudié ce qu'il présente, même s'il n'a pas attendu d'avoir étudié beaucoup pour le présenter. Mais c'est intéressant de voir ses anciennes vidéos, cela permet de savoir d'où il est parti. Et ça pour moi c'est quand même la preuve que c'est un gars qui a des qualités. Parce que des paquets de gens ne s'en sortent pas, qui sont pourtant dans un état moins dramatique que ce qu'il était. Donc il ne faut pas croire que c'est facile.

Cela dit son domaine de compétence, c'est le corps. Alors comme d'autres personnes qui commencent à bien connaître ce sujet, il se lance maintenant sur un autre terrain : l'esprit. Non pas qu'il n'en ait aucune expérience, il dit qu'il prie, mais il a l'air à peu près aussi compétent pour les choses de l'esprit que je le suis pour les choses du corps. Et vice-versa. En effet, son discours correspond en tous points au discours dominant de la "spiritualité". Selon lui, l'être humain a deux piliers : le corps et l'esprit. Qu'-t-il faut du troisième ? Comme beaucoup de gens peu scrupuleux, il a mélangé l'âme et l'esprit pour en faire une seule entité. Et comme par hasard, c'est l'esprit qui a sauté, il ne considère en réalité que l'âme. Il en découle que sa conception du bonheur est une conception vitale. Notre bonheur serait finalement le même que celui des gazlles dans la brousse. Forcément, puisqu'elles ont une âme, comme nous. Bien sûr il parle d'éthique, de Dieu, il lit la Bible, mais ça ne change rien. Pour lui on est heureux quand on est en communion avec la nature. Comme les bêtes. Un peu d'herbe, des arbres, une belle rivière, quelques amis avec qui se tenir chaud : tout pour être heureux.  

Simplet aussi dans sa définition du Réel. "Le Réel, c'est ce qui est. Ce qui est c'est ce que nous avons, et ce que nous avons est bon, puisque nous l'avons". C'est cette dernière assertion qui est délirante : si nous l'avons, c'est que c'est bon pour nous. Non. Si nous l'avons, c'est que c'est notre karma, et notre karma, c'est la "loi". La loi ou la justice n'est ni bonne ni mauvaise, elle est la loi. Son avantage, c'est qu'en l'observant, nous pouvons remonter à sa source, Dieu. Son inconvénient, c'est qu'elle est tellement lourde de conséquences que nous ne sommes généralement plus en état d'examiner quoi que ce soit. Celui qui est prisonnier d'une geôle chinoise, d'une maladie grave ou d'un patron abusif... ils n'ont plus la force, à moins que leur tombe dessus la Miséricorde. Qui est l'autre part de Dieu en quelque sorte. Mais la Miséricorde est la fonction des Saints, car ainsi que le dit Malebranche, Dieu ne peut agir de façon particulière, seulement générale. Il est tel le soleil qui brille semblablement sur tous. Le soleil n'ira pas chercher celui qui s'est enfermé dans une cave, volontairement ou non. Pour celui il faut la prière d'un saint, d'où l'importance des lignées. En effet nous sommes tous dans une cave. Sans ceux qui reflètent la lumière du soleil à notre niveau, nous n'avons plus tellement de moyens de la recevoir.  

La maladie par exemple. Dans les forums, on en voit beaucoup qui luttent désespérément pour se remettre sur pied. Je n'ai encore vu aucun message qui disait que la maladie était une bénédiction de Dieu et que la personne dédiait ses douffrances au salut des pécheurs. Même sur les forum chrétiens, d'ailleurs. Thierry C n'a pas eu non plus cette idée. C'est que, lorsque les vents sont de travers, bloqués ou déséquilibrés, la prière devient compliquée. C'est une question de physiologie subtile, et surpasser cette condition demande des grâces spéciales.

Et donc, le Réel. Ce qui est. D'après Thierry C, ce qui est, nous devons l'accepter, puisque c'est ce qui est. Et c'est là qu'on voit le biais de sa pensée. Comme si nous avions la possibilité de l'accepter. Comme si, au fond, c'était un choix du mental. Il ne connaît même pas cette branche des thérapies psycho-corporelles initiée par Wilhelm Reich. Il prétend que ce qui réagit en premier, c'est l'esprit. Mais non, c'est le corps. Il se cuirasse. Alors il peut se cuirasser contre des souffrances psychologiques, mais aussi physiques. Et de toutes façons ça se passe quand on est enfant. Une fois adulte, c'est la conséquence qui est là : la cuirasse. C'est elle qui peut donner l'impression qu'on a le choix : "mon voisin est un con, je vais aimer mon voisin, et puis aussi le monde entier tant que j'y suis". La cuirasse empêche de sentir qu'en premier lieu, on les déteste, et avec quelque raison d'ailleurs. L'animal humain n'est pas fait pour être comme une sardine dans un embouteillage ou un métro, environné de toutes sortes de pollutions visibles ou invisibles. Comment se sentirait-il bien dans ces conditions ? Je ne parle pas de son esprit mais de son corps. Pour que ça soit supportable, il se blinde. Alors on peut y ajouter des mensonges tant qu'on veut, puisqu'on ne sent plus rien de toutes façons. Cultiver la compassion et l'esprit positif. Mais enlevez la cuirasse, et vous allez voir si vous aimez toujours autant votre voisin. Ici, la réalité ce n'est plus "l'existence brute de mon voisin" c'est "je déteste ce con". C'est ça la réalité, et si on le nie, on s'enfonce dans le mensonge. C'est ce premier ordre de réalité qui est ignoré par toute la spiritualité moderne. Et pourtant, il est tenace. Le dépasser, c'est la Sainteté. Mais il est impossible de le dépasser si on n'en prend pas la mesure. Il faut commencer par enlever la cuirasse.

 

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Commentaires
J
"Mais enlevez la cuirasse, et vous allez voir si vous aimez toujours autant votre voisin. Ici, la réalité ce n'est plus "l'existence brute de mon voisin" c'est "je déteste ce con". C'est ça la réalité, et si on le nie, on s'enfonce dans le mensonge. C'est ce premier ordre de réalité qui est ignoré par toute la spiritualité moderne. Et pourtant, il est tenace. Le dépasser, c'est la Sainteté. Mais il est impossible de le dépasser si on n'en prend pas la mesure. Il faut commencer par enlever la cuirasse."<br /> <br /> <br /> <br /> Salut Ian. Welcome back. Oui. On pourrait dire que l'essence même de l'ignorance humaine, la base même de l'ego-cuirasse-qui-empêche, c'est : "péter plus haut que son cul". Et comme on part tous de là, je crois que le réel "progrès", et pour un bon bout de temps, c'est en réalité une sorte de mouvement de recul, comme une sorte d'apparente régression pour enfin en arriver (consciemment) là où on est vraiment. Les premiers vrais pas, et peut-être sur la plus grande partie du "chemin", sont des pas en arrière du point de vue de la virtualité égotique et de l'image de soi (d'où les résistances... parce que l'ego lui, veut "avancer").<br /> <br /> <br /> <br /> En fait, c'est comme si on vivait tous dans une sorte de monde totalement virtuel et désincarné, comme si on voulait aller de Paris à Marseille, mais que dans notre virtualité, on s'imagine déjà vraiment être à Lyon, et que tous les pas, tous les efforts qu'on fait, tout ce qu'on met en oeuvre, ce sont des pas à partir de Lyon... donc tous ces pas sont eux aussi totalement virtuels. On arrive même à s'imaginer qu'on avance bien. Alors qu'on est en fait bloqué à Paris depuis toujours, et qu'on est pas prêt d'en décoller si on le réalise pas, et que tout est en place pour ne pas vouloir le réaliser.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est peut-être pour ça qu'il est dit que le "chemin" est si difficile et long, pas parce qu'il serait vraiment difficile et long, mais parce qu'on en est même pas encore à pouvoir faire de vrais pas, concrets, réels.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est pour ça je pense qu'on dit par exemple dans de nombreuses traditions, qu'un pot déjà plein ne peut rien recevoir de nouveau, de réel, ou qu'il s'agit d'abord d'enlever des choses avant d'en ajouter de nouvelles, ou qu'il faut déjà se débarrasser des choses inutiles avant d'imaginer qu'on est par défaut prêt à y ajouter quoi que ce soit d'utile.
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N
Je ne visais pas TC, je ne le connais pas dans son intimité. Mais il m'a fait quand même un peu fait penser à ces "youtuber", apôtres de l'amour inconditionnel depuis leur tour d'ivoire virtuelle. Mon jugement, même s'il ne vaut que ce qu'il vaut, est sans doute un peu sévère et peut-être même un peu injuste pour çertains, c'est pourquoi je ne veux viser personne. Ce sont des impressions.<br /> <br /> J'ai commencé à regarder régulièrement les vidéos de TC début 2012 mais j'ai aussi vu celles de 2011. Je le confesse, j'ai cliqué sur la vidéo motivé par des intentions peu louables; il parlait du jeûne en l'occurrence je crois et je m'étais demandé ce que ce type allait raconter comme conneries. Vu sa gueule il ne devait pas y avoir compris grand chose et pourtant je me souviens l'avoir tout de suite cru, il dégageait de la sincérité, et c'est possible, une certaine foi. J'ai donc dévoré ses vidéos pendant un certain temps, ces arguments me paraissaient rationnels aussi (sauf quelques fois notamment celle où il avait poser sur une table ce qu'il mangeait dans une journée, c'était gargantuesque et illogique mais il avançait à l'époque que c'était normal). <br /> <br /> Aujourd'hui je ne doute pas de sa conviction religieuse mais je le trouve plus "spirituel" quand il parle de santé que lorsqu'il parle de spiritualité. J'ai le sentiment qu'il se perd un peu et c'est paradoxal car il dit aujourd'hui qu'il était un peu perdu à ses débuts. Il a progressé dans sa compréhension de la santé mais il a peut-être régressé en ce qui touche à l'esprit (il est moins habité sans doute), en tout cas il me gonfle dès qu'il en parle (c'est peut-être à cause de son côté évangéliste). Toujours est-il qu'il se sent missionné ou plutôt redevable, sa démarche n'est pas dénuée d'altruisme.
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D
Je ne suis pas sûr de saisir le lien entre ton comm' et TC, peut-être le fait qu'il ne vit effectivement pas dans le métro parisien... et c'est vrai que quand même je voudrais bien l'y voir, et quel genre d'amour il éprouverait pour les gens qui sont serrés contre lui comme des sardines aux heures de pointe. Ensuite, comme il dit, on a un certain choix. Enfin... le gars qui a une femme et trois gosses, je voudrais bien savoir comment il part à la campagne pour cultiver ses légumes, parce qu'il y a un truc que TC n'a pas dit, c'est que même si on vit dans une yourte, le terrain c'est pas gratuit, aux dernières nouvelles. En plus, il y a toujours des trucs à payer, sauf si on décide de se passer d'électricité, de sucre, de thé... Peut-être que je devrais lui demander de nous faire une vidéo sur comment aller vivre à la campagne pour 0 euros quand on ne veut pas vivre aux crochets de ***.<br /> <br /> Sinon je me demandais si tu avais remarqué la différence entre ses vidéos de 2011 et celles d'aujourd'hui. Evidemment il a l'air en meilleure santé aujourd'hui. Mais quand il dit qu'il a rencontré Jésus, je le crois, parce que ça se voit dans son regard. En 2011 du moins. Aujourd'hui, j'ai plutôt le sentiment que Jésus a fait ses valises, parce qu'entre les stages et les extracteurs de jus, il a dû commencer à manquer un peu de place. Du coup je préfère largement ses premières vidéos.
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N
Personnellement, des amoureux inconditionnels du genre humain, je n'en connais pas beaucoup (parmi ceux qui ne vivent pas dans une bulle un peu coupé du monde, ce qui est aussi une forme de cuirasse finalement).<br /> <br /> En fait, bien souvent, on aime des qualités et encore mieux ceux qui reconnaissent et vantent les nôtres (une technique classique de manipulation de certains gourous consiste à faire croire à leurs ouailles que ces-dernières sont particulières, qu'elles sont missionnées par le Très-haut et que si elles sont là à les écouter c'est qu'elles sont une sorte d'élite du genre indigo, adamantin 18 carats, rubis...alors qu'elles ne valent probablement pas mieux que des veaux. Il y a aussi l'inverse consistant à rabaisser plus bas que terre les disciples tout en se positionnant en sauveur, ce qui crée aussi un sentiment de reconnaissance et de dépendance envers le pseudo maître).<br /> <br /> Je crois que la différence entre un parasite sachant se faire aimer et un pratiquant savant aimer est que, en leur présence, le premier prend de l'énergie tandis que le second en donne (l'un baisse la capacité à aimer d'autrui ainsi que la sienne, l'autre l'augmente ainsi que la sienne). C'est qu'ils ne s'approvisionnent pas à la même source. L'un devient de plus en plus vorace l'autre se suffit à lui-même tout en continuant de grandir en amour. Ce thème est développé par Saint-Bonnet (cf livre ci-contre).
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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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