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L'entraînement de l'esprit
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6 juillet 2012

Réflexions concernant la direction spirituelle (lettres de la planète terre)

Mon cher Ram,

je sais que la direction spirituelle est un sujet qui te tient à coeur, à cause de la centaine d'âmes qui se trouvent sous ta responsabilité, et peut-être d'autres que je ne connais pas. C'est pour cette raison que je veux te faire part de mes récentes découvertes en la matière. Comme tu as pu le constater avec tes ouailles, j'ai toujours été un piètre directeur d'âmes, mais j'en ai découvert la raison, qui t'intéressera peut-être : j'ai besoin d'une autre personne pour me seconder dans cette tache. En effet, mon action répond à des mobiles secrets connus seulement de Dieu et en partie de moi-même, et elle ne peut généralement être comprise par celui à qui elle s'adresse. J'ai besoin d'un interprète. Si l'on y réfléchit, c'est un peu ce qui se passe avec Jésus (même si je ne prétends nullement me comparer à lui). Il a besoin d'un interprète, qui est le Confesseur. Dans la vie des Saints, on notera même souvent l'intervention de plusieurs confesseurs, ou directeurs de conscience. Quant à ceux qui refusent d'avoir un confesseur, ils sont considérés comme ayant le Démon pour maître. Et pour cause. Ce n'est pas Jésus qu'ils suivent, mais leur propre idée qu'ils nomment Jésus, ne reconnaissant rien d'autres qu'eux-mêmes. Si Jésus est véritablement reconnu comme un autre que soi, alors le sens de son action ne va pas de soi. Mieux que cela, s'il y a deux, il peut y avoir trois, ou quatre... et l'on sort du solipsisme, de l'ego cosmique.

Lorsque je me fais, avec l'aide de Dieu, l'interprète des volontés de Dieu pour un autre, je suis l'interprète, et il n'est pas forcément nécessaire que je sois secondé, même si j'accepte volontiers qu'une autre personne s'en mêle, pour autant qu'elle possède un minimum de discernement. Il en résultera toujours un enrichissement pour tous. En revanche, lorsque j'exerce une action, je ne suis pas moi-même en position d'en donner l'explication pourtant souvent nécessaire. C'est ici que Petit Jean m'est bien utile (car en général, c'est lui qui assume ce rôle, il possède un don naturel d'interprète et une grande culture). L'interprète m'est si nécessaire que si je veux faire comprendre quelque chose à Petit Jean, c'est Sélénè qui me sert d'interprète, alors que la pauvre ne se sent guère d'inclination à cela. Bref, lorsque Monsieur Pandore (dont je t'ai déjà parlé) a souligné mon inefficience sur son forum, il n'a pas compris que seul, je ne peux être qu'inefficient. Cela ne signifie pas qu'aidé par une autre personne je le resterais, mais comme pour sa part, il travaille seul, en vertu de son amour de l'Un, je ne peux rien faire pour ses administrés.

On en déduira aisément que celui qui s'en remet à un guru unique, sans interprète, court souvent un grave danger, celui de ne s'en référer qu'à lui-même. Car, dans la mesure où jamais le guru ne lui expliquera le sens de son action, il peut lui faire dire exactement ce qu'il veut. Que serait un interprète ? Une personne à qui le guru expliquerait le sens de son action, de même que j'explique à Petit Jean ou à Sélénè ce que je fais, afin qu'ils puissent aller en parler ensuite avec la personne concernée.

Prenons un exemple simple que j'ai trouvé dans un livre, Initiation tantrique (dont je t'envoie copie), et dont le sens me paraît assez clair pour que je puisse en parler sans trop de risque de me tromper. Un jour, le Maître fait vendre la voiture d'un disciple sans lui demander son avis, lequel disciple fait semblant de ne pas en être affecté. Ensuite, le maître se vante devant l'un de ses amis d'avoir rendu un fier service au disciple, mais que ce dernier est un idiot qui est incapable de le remercier. Lequel disciple nous explique qu'il continue à jouer l'impassible, bien que cela lui coûte. Il est obligé de s'endormir à demi pour ne plus entendre ni voir, preuve éclatante s'il en est qu'il est en train de dénier puissamment ses émotions. Le maître, qui est persévérant, se met alors à fustiger le disciple devant les autres disciples, l'engageant à s'expliquer sur ses défauts, mais le disciple s'échappe par une pirouette. Si le maître avait eu un interprète, ce dernier aurait pu expliquer que le but du maître n'était pas de pousser le disciple à enterrer ses émotions négatives, mais plutôt à les expérimenter jusqu'au bout. Le disciple nous explique d'ailleurs que le maître se donne vraiment beaucoup de mal pour le pousser à bout, mais au final il ne comprend rien car il estime avoir réussi le test, alors qu'il l'a raté trois fois de suite. Je peux expliciter cet exemple, car moi-même, je pousse souvent les gens à bout, et invariablement ils se trompent sur le sens de mon action. Il est nécessaire que quelqu'un leur montre ce que j'essaie de faire, de même que ce maître Tchan aurait dû former un interprète pour l'aider. Car il est évident que lui-même ne peut livrer la clé de son action. Ce n'est pas sa fonction.    

Quoi qu'il en soit, j'ai vu à l'oeuvre ce refus d'écouter un autre que celui qu'on considère comme le guru. Un certain Paul, ancien ami de Petit Jean, qui a eu moult entretiens avec des gurus pour les entretenir de son cas, n'a jamais compris ce qu'ils essayaient de lui faire passer, parce qu'ils n'ont jamais pu le lui expliquer. Il ne s'en est remis qu'à lui-même pour interpréter leurs paroles (bien qu'il les ait répétées à d'autres, c'est ainsi que j'en ai pris connaissance), ne les interprétant que dans le sens qui l'arrange. Si un guru lui dit qu'il est réalisé, c'est "vrai". S'il lui dit qu'il n'est pas réalisé, c'est considéré comme un test à sa réalisation, il lui faut donc considérer cette parole comme "fausse". On comprend qu'avec une telle façon d'interpréter les choses, il ne verra ni n'entendra jamais que ce qu'il a envie de voir et d'entendre. C'est ainsi que beaucoup s'arrangent avec les paroles des gurus, préférant garder secrets leurs entretiens, afin de leur imposture ne soit jamais dévoilée. Ceux qui, comme Paul, répètent ce qui leur a été dit afin de s'assurer des témoins qui confirment leur folie, son tout de même assez rares.

Cela dit, je crois que tu as peu de ces personnes autour de toi, car les tiens sont éduqués à chérir les autres dès leur plus jeune âge.

Avec tout mon amour.

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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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