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L'entraînement de l'esprit
A lire...
2 novembre 2010

Les tomatiers de Dieu

Au final je comprends pourquoi Mère dit qu'on peut faire la sadhana pour les gens, et pourquoi les tibétains disent qu'on ne peut pas. Ils ne parlent pas de la même chose.
C'est sûr qu'on peut tout faire pour les gens, sauf la seule chose qui serait utile. La seule chose qu'il y a à faire dans la sadhana c'est d'enlever l'esprit du mensonge. Le reste n'est même pas une formalité, ça se fait tout seul, parce qu'une fois l'esprit du mensonge enlevé, il est entendu que c'est Dieu qui fait la sadhana et forcément il la fait, comme dit CDR il y a des expériences tout le temps. Ensuite c'est une question de niveau. C'est tout petit quand le continuum de conscience est petit, et ça s'agrandit avec le temps. C'est comme un tomatier en bonne santé. C'est petit au début, et puis ça pousse, et ça finit même par donner des tomates. Se poser la question du développement des expériences, c'est comme se poser la question du développement du tomatier dont on s'occupe bien. C'est sans objet.
Alors si on se fait du souci pour sa sadhana, c'est que quelque part on a de bonnes raisons de s'en faire, car personne ne peut nous aider. C'est en ce sens qu'UG disait que la question et le questionneur sont la même chose. Celui qui s'inquiète des obstacle est précisément celui qui fait obstacle.
Ce que j'ai vu l'autre jour chez Amma, c'est que tout le monde essaie de casser tout le monde. Inconsciemment bien sûr. Chacun affirme son vital pour écraser celui d'en face, avec les meilleures intentions du monde. Il est vrai qu'à l'inverse, il est difficile de faire le choix de renforcer l'ego des gens, alors quelque part tout le monde est justifié d'écraser le voisin, car tel qu'il est, il n'y a que deux solutions, soit il est écrasé, soit il est magnifié en tant qu'ego. Donc même si au niveau vital, on n'est plus déterminé à se nourrir sur le voisin, il y a malgré tout que deux possibilités: soit on fait comme Amma et on le magnifie, tant qu'il sert la soupe, peu importe que son ego soit gros comme une maison. Soit on fait comme les tibétain, on refuse de les nourrir, et ils meurent d'inanition avec leur ego. Les tibétains n'ont aucun genre de pitié par rapport à ça et pourquoi en auraient-ils ? Vous pouvez gâcher votre vie entière et crever sous leurs yeux, si vous ne lâchez pas votre ego vous n'aurez pas une miette de pouvoir spirituel. Et si vous le lâchez rien ni personne ne saurait vous empêcher d'avoir le gâteau.   
La solution du satsang revient en fait à la première solution. Sous couvert de satsang, on permet une évolution dont la personne n'était pas capable seule, et la question se pose de la pertinence de cela. Qu'Amma le fasse, elle peut, elle sait ce qu'elle fait. Mais sinon, tout indique que ça n'est pas très avisé. Alors on peut toujours rêver d'une petite communauté d'êtres psychiques, et il est vrai que ça serait certainement un puissant facteur d'évolution, mais bon, on ne voit pas au nom de quoi ça arriverait, puisque même autour de Mère, les bons disciples étaient rares.
Ce qui me fait dire ça, c'est qu'au fond j'entends toujours les mêmes choses, années après années. C'est sûr que chacun a appris à faire très attention à ce qu'il dit, mais au détour d'une conversation, on réalise que tel ou tel a une perception délirante de sa propre importance, ce qui rapporté à une auto-préoccupation permanente souvent démontrée, dresse un tableau assez sombre.
Mais pourquoi s'occuper des autres ? Parce qu'il n'y a rien d'autre ! On peut dire aussi qu'il n'y a rien d'autre que soi, quoique la réalité soit encore différente, en tous cas il est certain qu'on ne peut pas dire "ici moi" "ici les autres" et "je ne m'occupe que de moi". C'est un non sens. 
Car finalement à quoi devrait ressembler quelqu'un dont les frontières sont devenues floues ? Mère le montre bien, ses expériences sont la substance du monde. Si on devient le choses et les gens, eh bien forcément on devient les choses et les gens. On n'est pas en train de penser à un soi qui serait séparé. Et c'est cela qui fait que, d'après CDR, Milarepa avait sans arrêt des expériences.
Mais il n'y a pas que Milarepa. Une fois que la frontière entre soi et le reste devient floue, ou perméable, partout où la conscience se pose, c'est une expériences spirituelle, parce qu'il y a de la substance. Pour Mère c'est arrivé souvent dans son cabinet de toilette, quand sa conscience se pose sur une savonnette, ou un peigne, ou n'importe quel objet pas forcément identifiable, puisqu'il y a aussi beaucoup d'objets non physiques. Mais c'est valable aussi avec tout ce qui se trouve à l'autre bout du monde. On peut se connecter partout. Au début c'est évidemment déformé et plein de mental, mais la substance témoigne que la connexion est réelle. En Haïti, en Chine, ou sur la lune. L'autre jour c'était très clair avec Amma. J'avais la perception que je pouvais me connecter à elle de n'importe où, que c'était une question d'intensité de concentration, pas de distance. Qu'obligatoirement elle serait présente en fonction de ma concentration. Autrement dit il n'y avait plus la perception d'une masse grouillante de dévôts capables de faire écran. Rien ni personne ne peut faire écran à la juste concentration. Et il n'y a pas non plus "moi" et "Amma". Il n'y a pas un, et il n'y a pas deux. C'est un troisième terme incompréhensible. Qui évite de penser qu'on a la moindre importance, ou qu'on serait privilégié, ou quoi d'autre. Il n'y a plus de takari ni de gourou, il y a juste un incompréhensible troisième terme. Et ce troisième terme a tendance à se répandre un peu partout. C'est apparemment le jeu inexplicable de l'unité et de la dualité, mais qui n'est un problème que pour le mental au final. Même le corps en fait on ne sait pas ce que c'est, et si on me disait qu'il peut être en même temps ici et ailleurs, ça ne me dérangerait pas. On ne sait rien du tout. Tout cela pour dire que l'on peut focaliser sa conscience de telle ou telle manière, étant entendu qu'il n'existe nulle part de frontière entre ceci et cela. Les possibilités sont infinies. 
Alors clairement, si on a le choix entre s'auto-préoccuper de ses mémoires familiales et de son état énergétique, ou de découvrir une infinité de merveilles auxquelles le mental ne comprend certainement rien mais qui sont bien réels, il n'y a pas photo. Le seul objet de la sadhana devrait être le passage de la tendance mensongère qui est fusionnelle ou duelle, au troisième terme qui ouvre toutes les frontières. 

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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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