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L'entraînement de l'esprit
A lire...
25 novembre 2006

A propos des leçons de morale

Je fais un post du commentaire de Marie Claire  et de ma réponse pour que tout le monde en profite.
Marie-Claire a dit : 

Je te parlais d'approcher la véritable humilité, non d'être   complètement immergé dans la "grande béatitude". Le monde n'est pas binaire,   tout est progressif. C'est pourquoi, plutôt que d'évoquer un accomplissement   lointain dont on ne sait finalement rien à part ce qu'on en a lu, il est   souhaitable de commencer par faire la paix avec soi et avec le monde. Il n'est   pas question de fantasmer sur une sorte de paix absolue, ce qui ne ferait que   nous en éloigner, il est question d'être simple et pragmatique dans sa   démarche : ce qui signifie concrètement d'entretenir la claire intention   d'être en paix d'une part et de traquer sans relâche tout ce qui, dans nos   conditionnements, nous en éloigne. Bien entendu sans l'intention première   d'avancer dans une démarche plus paisible, rien n'est possible et on tournera   en rond : toutes les avancées qu'on croira vivre seront au bout du compte   illusoires, nous ramenant inexorablement aux mêmes constats et aux mêmes   échecs. Tout simplement parce que sans une paix suffisamment établie en soi,   on ne peut pas se sentir un minimum en unité avec le monde ; et sans un peu de   cette unité véritablement vécue, rien de tangible ne saurait survenir dans   notre évolution. C'est d'ailleurs cette unité qui amène peu à peu ce que tu as   appelé "la disparition des concepts, entre autres, de soi et du   monde".
Evidemment chacun fait comme il le sent : on peut évoquer sans   cesse le fait que tant que nos canaux ne sont pas totalement purifiés nous   auront constamment des déséquilibres, des blocages, des tensions et que dans   ces conditions on ne saurait jamais être humble, en paix, joyeux. On rejette   d'emblée toute forme de qualité, que pourtant on recherche ardemment, sous   prétexte qu'elles nous sont inaccessibles. Mais ceci est une erreur car il y a   de nombreux palliers sur notre chemin et tant que nous repoussons toute forme   d'accomplissement en l'idéalisant au maximum, nous nous empêchons par là même   de vivre de véritables avancées. Celui qui se persuade qu'il ne pourra être en   paix avant d'être "totalement réalisé" (et qui suppose par là même qu'il   existe quelque part une quelconque "réalisation totale" au-delà de laquelle il   n'y aurait plus d'évolution possible...) se donne toutes les raisons du monde de se laisser aller à ses propres penchants de colère, de frustration, de rejet et d'orgueil. C'est en réalité une bien grande complaisance envers soi-même.
Il est peut-être plus sage de faire tant un travail   quantitatif qu'un travail qualitatif : en même temps que ses pratiques énergétiques on cultive les qualités que l'on cherche à développer, on les appelle consciemment à soi en confiance et avec simplicité, sans les idéaliser mais en comprenant bien au contraire qu'elles se développent peu à peu, au même titre que les pétales de la fleur s'ouvrent et s'épanouissent tranquillement au fil du temps si elle reçoit tout ce dont elle a besoin.
A propos de ce que tu dis dans ton dernier paragraphe, il n'y a aucun problème: si je viens ici t'écrire c'est parce que j'ai   envie de te partager un peu de ce que j'ai ressenti, à toi d'en faire ce que tu veux, tu es libre.

Il me semble que je t'ai déjà lue sur cafe-eveil... Si je parle de canaux  plutôt que d'intention c'est parce que je m'adresse aux personnes qui ont des  problèmes avec l'intention. On ne peut pas s'adresser à la terre entière, ni  être compris de la terre entière. Toi, par exemple, tu t'adresses aux gens qui  sont plutôt identifiés à l'intention belle et bonne. Je n'ai rien contre. Mais  il y a une autre partie de l'humanité qui ne peut pas suivre ce genre de  discours parce que ça leur rappelle un peu trop les curés, par exemple, ou parce  que leur éducation ne les prédispose pas à ça. Ils ne se reconnaissent pas  là-dedans. J'ai des amis dans une catégorie, et d'autres amis dans l'autre  catégorie. En général, ils ne s'entendent pas entre eux. Quoi qu'il en soit il y  a de nombreux sites qui s'adressent à une catégorie, et qui ce faisant  culpabilisent la seconde qui n'arrive pas à penser comme ça. Je m'adresse plutôt  à ces gens, dans un discours qu'ils peuvent comprendre. Je ne leur répète pas  qu'ils doivent devenir bons et qu'il faut qu'ils fassent des efforts dans ce  sens. J'adopte une attitude non moraliste et volontairement mécaniste, afin  qu'ils ne développent pas un rejet de la pratique mais au contraire qu'ils  voient qu'ils peuvent aussi y trouver des bonnes choses pour eux. En regardant  les commentaires, on notera que mes lecteurs les plus assidus sont du genre  qui-a-développé-une-allergie-au-discours-moralisateur ou qui y ressemble. Mon  expérience est que le dharma fonctionne avec l'intention de la clarté tout aussi  bien qu'avec l'intention des paramitas/qualités. C'est pour cette raison que  tu peux avoir l'impression que mon discours manque de plein de choses. Je sais  ce qui va filer des boutons au lectorat que je vise. ça ne veut pas dire que toi  et moi on ne peut pas se comprendre, mais sachant que je parle pour un type  psychologique qui est l'opposé du tien, ça veut dire que ça n'est pas adapté  pour toi, et donc difficile à lire. Il est évident que tout ton émotionnel va se  dresser contre ma façon d'écrire, de même que l'émotionnel de mon lectorat se  dresse contre les façons d'écrire que tu affectionnes. Soit on peut passer par  dessus, soit on ne peut pas. Il faut comprendre qu'un discours est fait pour un  type de public et ne pas s'en frapper. Il s'ensuit un certain nombre de  malentendus. Par exemple il y a des gens (les adeptes du bel et bon que je  connais sont comme ça), qui ont besoin de se dire qu'ils ont accompli quelque  chose, qu'ils deviennent meilleurs, que ça va mieux etc... en somme qui voient  le verre à moitié plein. Et puis il y a d'autres gens qui préfèrent regarder ce  qu'ils n'ont pas accompli, en somme qui voient le verre à moitié vide. A la fin  du compte, je ne crois pas qu'une attitude soit meilleure que l'autre. Les  premiers se croiront certainement plus heureux que les seconds. Mais à regarder  des critères plus objectifs - si on leur collait par exemple des électrodes pour  mesurer le niveau réel de stress, je crois qu'on trouverait la même chose. Les  gens qui ont besoin de penser qu'ils ont accompli quelque chose sont stressés  eux aussi, parce que le monde leur prouve sans arrêt qu'ils n'ont pas accompli  tant que ça... J'ai un ami pratiquant qui pense plutôt comme toi, il m'a dit  :"J'ai besoin de me sentir satisfait de ce que je fais, sinon je serais  complètement bloqué et super malheureux". Mais tout le monde n'est pas comme ça.  Il y a des gens c'est exactement l'inverse, ils supportent très bien les verres  vides et au contraire se sentent mal avec les verres pleins parce que cela leur  semble un mensonge. Je suis de cette catégorie. Le problème, c'est que si tu  interprètes ce que je dis avec ta vue, tu vas penser que je suis sur le point de  me jeter par la fenêtre. Ce qui n'est pas du tout le cas. Appliqué au  bouddhisme, on pourrait dire qu'il y a des gens qui se sentent bien avec  l'aspect paisible du monde (gentil, doux, etc) et d'autres qui se sentent bien  avec l'aspect courroucé (acéré, effrayant etc). Il y a des yogis qui sont dans  des jolies forêts avec des gentils disciples, et d'autres qui sont dans les  cimetières avec les démons. On ne peut pas dire qu'un aspect soit supérieur à  l'autre, c'est une question de caractère.

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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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