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L'entraînement de l'esprit
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26 juin 2023

Conception du but et réalité de la pratique (réponse à Mekoubal)

Je ne vois rien, je ne vois de réalisation chez la plupart de ces maîtres que chez l'ancien Dudjom (un peu).

Chez Dudjom, il n'y a rien à voir pour nous car sa lumière est trop élevée, en plus il se voile sciemment. Par contre, on peut percevoir la réalisation de tas de maîtres intermédiaires, ou des plus élevés qui se voilent moins. Si tu veux des noms, je t'en donnerai une dizaine pour lesquels tu trouveras facilement des photos ou des vidéos.

Sinon, j'ai déjà vu « les lumières de Noël » (chez Amma), qui correspond, il me semble, à un certain niveau recensé de réalisation; il me semble que le corps peut briller de partout, comme des pierres précieuses (réellement). C'est une réalité énergétique dont on ne parle pas, mais je pense que c'est correct. À un niveau supérieur, j'ai entendu tout à l'heure (comme par hasard) en écoutant Sri M, que ces lumières finissent par se dissoudre en quelque sorte dans une lumière supérieure et s'éteignent donc.


As-tu lu tous les livres de la terre pour dire qu'on n'en parle pas ? Tu sembles très cultivé dans le bouddhisme, mais ne rien connaître du christianisme ou de l'islam. Tu ne sembles pas non plus connaître le dzogchen, le mahamudra et son correspondant l'annutarya yoga tantra, qui sont les 9è et 8è béhicules du bouddhisme tibétain. Au final, ça fait quand même de grosses lacunes. Dans le christianisme, le saint "vu en lumière" (dans le style Transfiguration), c'est courant. Pour ce qui est des lumières dont tu parles, je pense qu'elles apparaissent à la 3è vision de thögal, et il est dit qu'elles se résorbent dans la 4è vision. Très peu cependant réussissent à compléter la 4è vision.


Je pense que la voie correcte est de toucher à ce qui est « sale », aux autres, de les aimer, et de les travailler comme on travaille la terre. Un maître doit aller chercher ses disciples,


Lis des biographies de maîtres, ils ne vont chercher personne, ils laissent les gens venir à eux, ainsi ils sont sûrs d'accomplir la volonté de "Dieu", ou de leur bouddha-guide. S'ils commencent à aller chercher les gens, ils accomplissent leur propre volonté, et comme ils ne sont pas omniscients, ça leur crée des obstacles.


Je pense qu'il n'a pas assez bien travaillé.


En énonçant des jugements de cette sorte, tu te crées des obstacles. Imagine que tu aies un Maître de kung-fu et que tu critiques les élèves meilleurs que toi en sa présence, comment va-t-il réagir ? Je me permets de dire que Chepa était meilleur que nous car il a été torturé par les chinois, et il en est sorti sans traumatisme et de bonne humeur. C'est un réel accomplissement. De même il était conscient dans la claire lumière du sommeil. S'il a perdu ses accomplissements c'est parce qu'il avait trop de disciples complètement cinglés. Au bout de 40 ans on peut dire sans risque de se tromper qie les disciples occidentaux sont des tueurs de maîtres, ils les tuent par leur énergie empoisonnée. Il ont eu la peau d'Amma, de Mère Meera, et aussi de Swami Athmachaitanya et sans doute d'autres que je ne connais pas. C'est pour cette raison que les maîtres totalement accomplis genre Lopön, n'y ont jamais touché (là je m'avance, mais disons qu'en 10 ans de fréquentation de sa sangha, je n'ai vu aucun Occidental qu'il ait touché), et je pense que ses disciples ont instruction de ne pas y toucher non plus, en tous cas on peut le constater.
J'en reviens à ce que je voulais dire. Nos accomplissements ne peuvent nous venir que par l'action du Bouddha que nous prions, et de sa suite, composée de saints et d'anges (qui sont ses émanations), car eux seuls savent ce qui est bon pour nous. Ils nous confèrent donc certains dons et en retiennent d'autres, qui nous feraient du tort. Ces êtres invisibles sont toujours autour de nous et savent tout ce que nous pensons. Si nous avons des pensées critiques, notamment sur des gens meilleurs que nous, mais auxquels nous nous croyons supérieurs, ils se retirent et laissent agir les "démons", ce qui nous crée des épreuves et des obstacles. C'est difficile à expliquer, mais à un moment, on le sent. On sent que si on commence à critiquer untel en pensée, on va se prendre une claque dont on ne saura pas d'où elle nous vient.
De mon côté je m'efforce de ne pas te juger pour ne pas m'en prendre une, si je te trouve des défauts je me vois contraint de prier les bouddhas pour que ça s'arrange, et je te die en toute amitié : méfie-toi de tes pensées, notamment celles qui concernent des bons pratiquants.
Par exemple, je sais qu'Amma est tombée de haut, mais je me garde bien de la critiquer car je ne sais pas les souffrances qu'elle a subies. Je sais seulement qu'elle a été bien plus que tout ce que j'ai jamais été. Et si maintenant elle fait des choses "mauvaises", c'est mes prières qu'elle mérite, pas mes critiques.
Tu vas me dire que vu sous cet angle, critiquer n'importe qui est mauvais. C'est vrai. Mais il y a des moments où la connerie déborde tellement qu'on ne peut plus s'empêcher. Dans ce cas, il faut regarder ailleurs, maîtriser ses pensées, et éviter à tout prix de penser à ces individus (qui nous font chuter et perdre la bénédiction de notre Bouddha-guide).
Dans tous les cas ça coûte très cher de critiquer les bons pratiquants. On pourrait en établir logiquement la chaîne de causes et conséquences, c'est assez facile à comprendre, en fait. Car si on les critique, ça veut dire qu'on est aveugle, et si on est aveugle forcément on tombe dans tous les pièges que nous tend l'Ennemi. Car on a des Ennemis invisibles, il faut le savoir, et ils sont plus intelligents que nous, qui sommes très bêtes.

Il y a toutes sortes de points clés qu'on n'a pas développés mais qu'on croyait savoir.


Pour moi, j'ai conclu en 2007 que je ne savais rien, et donc j'ai remis en question toutes mes croyances. Ensuite j'en ai discuté avec Pline et c'est de là que sont sortis tous ses articles. Je me permets quand même de signaler que près de 15 ans ont passé et que la raison dicterait de penser que j'ai évolué depuis. Mais je suis content en tous cas que tu apprécies les articles de Pline, car peu de gens sont en mesure de le faire. Ça donne une base pour universaliser sa pensée et ne pas se laisser enfermer dans une pensée unique.


C'est tout le propos, je pense, de « la Méthode » de Descartes, qui est bien expliquée dans ses « Méditations Métaphysiques » ainsi que dans « Règles pour la direction de l'Esprit ». (Je pense que Descartes nous fournit une bonne base méthodologique, et il me semble qu'il sache pas mal de secrets lui aussi)


Tu trouveras sans doute une méthode plus claire et plus appropriée à la vie spirituelle dans Comprendre l'esprit de Kelsang Gyatso, dont Pline a largement parlé.


Pour en revenir à cette idée que « Chepadorje, il était vraiment dégoûté de la vie. », je pense qu'un « fou » qui n'a que faire du mal, car il ne fait que le bien, et il n'y a pour lui que le bien ferait mieux. Le mal n'est qu'une excuse pour faire plus de bien, et en réalité, le mal donc est bien aussi: « Un fou qui ne voit que le bien partout donc ».


Tu oublies l'aspect physique. Par exemple si tu es dans une prison pieds et poings liés, tu verras que tu ne peux plus nourrir les animaux sauvages. Les disciples Occidentaux empoisonnent les vents et les gouttes des maîtres, en sortes que ces derniers deviennent spirituellement comme pieds et poings liés. Si tu sais faire fondre les gouttes, tu as aussi expérimenté des états où ça devient impossible, et donc tu sauras de quoi je parle.


Il y a tellement à développer : il faut développer chaque point clé à partir de la méthode de Descartes, qui est la vraie méthode de la philosophie universelle, et qui constitue la dynamique de l'exercice de l'intelligence.


Notre intelligence est dévoyée depuis la catastrophe originelle qui a frappé notre espèce et qui est accréditée dans toutes les Traditions. Notre intuition aussi. D'où le fait qu'on n'arrive à rien en suivant sa propre volonté.


Je cherche tout dans « la vie ordinaire ». Je pense que tout est là-dedans.


Rudi faisait pareil. Mais auparavant, il a vécu 3 mois avec un saint.


L'imagination se fonde sur ma « vie ordinaire ». En fait, mon « imagination » se sépare en trois niveaux : le niveau très lointain, ou "le Point Oméga" . "Le niveau lointain" est comme la direction, ou la ligne directrice vers l'état de Bouddha, avec ses pouvoirs et ses attributs infinis (déjà, c'est un truc que personne n'imagine). Le second niveau est le niveau intermédiaire, qui est à la limite du « rêve infini » et de quelque chose qu'on peut concevoir, c'est un niveau « délire » parce qu'on peut y imaginer des choses presque palpables. Je vais t'en parler dans ce commentaire en mentionnant comment j'imagine des maîtres authentiques (en me fondant aussi sur des témoignages que je trouve très intéressants). Le niveau premier, c'est comment j'évolue à partir des éléments ultra concrets de ma vie : le travail, les projets, les apprentissages, les stratégies à court terme à mettre en place, etc. Le niveau premier de l'imagination permet de constituer l'expérience, le niveau second permet de se projeter aux frontières du rêve et de l'infini, et le dernier niveau permet de s'orienter presque magiquement vers le point oméga que constituent les attributs incroyables et merveilleux des bouddhas.


Ce qui m'intéresse dans ce dont tu parles, c'est le premier niveau.
Pour se perfectionner, il y a deux méthodes : acquérir des qualités, et nettoyer nes défauts (ou détordre nos perceptions fausses). Mais à la fin du compte, il m'apparaît que la 2è méthode peut être appliquée seule. Dit autrement, si on reconnaît vraiment ses défauts, les paramitas naissent naturellement, car justement, elles sont naturelles, et leur absence en nous vient de la torsion originelle de notre nature (qu'on appellera soit "ignorance fondamentale" soit "péché", en fonction de la religion qu'on a). Quant aux dons surnaturels, ils nous sont donnés par notre bouddha-guide.
Tu remarqueras que les gens parlent facilement de leurs qualités réelles ou supposées, ainsi que de leurs rêves. Il y en a peu qui regardent le fumier où trempent leurs pieds et qui daignent nous faire part de leurs conclusions. Ce serait pourtant le plus instructif, mais quand une personne le fait, les gens sont devenus tellement mauvais qu'au lieu de s'accuser aussi (comme on le voit dans un tas de séries d'ailleurs), ils accusent la personne d'être mauvaise, tandis qu'eux, sont immaculés comme l'agneau qui vient de naître. Cela évidemment n'encourage pas à dire ses propres défauts.


En fait, la problématique est d'ouvrir son imagination à de nouvelles portes de compréhension, sinon on risque de s'enfermer dans un réseau d'informations limité qui va nous uniformiser.


Au début, il faut concevoir le monde spirituel, en effet. Mais ensuite, la problématique est surtout de ressentir réellement nos défauts, ce qui est le seul moyen de s'en défaire. Pour ça, si on ne fait pas entrer les vents dans le canal central, et si on ne fait pas fondre les gouttes, on peut les connaître intellectuellement, mais pas les sentir. Il faut qu'ils nous fassent physiquement mal et que ce soit parfaitement conscientisé, pour s'en défaire réellement. On voit des personnes qui ont réussi à les refouler très très loin en s'efforçant de développer les qualités inverses, mais ça ne marche pas.


Ce sont tous des maîtres alchimiques cachés, et je ne pense pas que ChepaDorje était un maître de l'alchimie.


Ce que tu dis semble indiquer que tu n'as pas conscience de ce qu'est l'alchimie. Ou bien tu le sais mais tu n'as pas la moindre idée de qui était Chepadorje ?


Ces individus sont cachés, ils apparaissent et disparaissent. Ils sont peut-être immortels ou quelque chose comme ça.


Un corps d'arc-en-ciel n'est en effet jamais mort de notre façon. Il est toujours là, ou ailleurs, selon sa volonté.


Comme le disait Jacques Bergier, les vraies personnes importantes sont totalement cachées, et les personnes connues ne sont pas importantes.


Alors là, je n'imagine pas ce que doivent penser tes anges gardiens. Tu es en train de dire que tous les grands Avatars comme le Bouddha, Krishna, le Christ, Mohammed... sont du pipi de chat. Peux-tu arrêter quelques minutes ton intellect et méditer sur les apports de ces grands avatars, et surtout le nombre de personnes qu'ils ont sauvées. Sachant que l'important c'est de sortir du samsara, et le nombre de gens qu'on en fait sortir. UG dit que les grands Avatars n'ont pas changé les sociétés, et c'est vrai. Mais leur but n'a jamais été de changer la société. Leur but c'est de sortir les gens du samsara.
De plus, il faut savoir qu'un Bouddha dont personne ne connaît le nom ne sert strictement à rien après sa mort. En effet, pour l'invoquer et être aidé par lui, il faut connaître son nom. De facto, les bouddhas cachés sont ceux qui ne servent à rien ou presque, du moins dans ce monde. Après, c'est sûr qu'ils peuvent aller créer un monde ailleurs, dont ils seront le Dieu. Mais ça nous fait une belle jambe.


Si on y réfléchit, le corps d'arc-en-ciel n'est peut-être qu'un certain niveau de réalisation parmi bien d'autres niveaux de réalisations, tout aussi grands et merveilleux, mais aussi différents. C'est-à-dire que le point oméga est peut-être encore bien plus loin que tout ce que l'on croyait. Et pourquoi pas ?


Il y a quand même une limite qualitativement indépassable, qui est la parfaite réalisation de la vacuité. Ensuite il y a des degrés de rayonnement, des bouddhas qui créent des planètes, d'autres qui créent des galaxies etc.
De plus, est-ce que tu ne penses pas que tu pourrais commencer par réaliser le corps d'arc-en-ciel avant de songer à ce qu'il y aurait au-delà ? Je dis ça parce qu'à mon avis, quand tu auras bien essayé, tu parviendras à la conclusion que tu n'es pas près d'y arriver. Le reste est donc sans importance.
Le Karmapa (je crois), avait dit à Kalou Rinpoche qu'il obtiendrait la bouddhéité dans 3 vies. 3 vies ? Est-ce que tu vois déjà la réalisation de Kalou Rinpoche ? Et pourtant il ne pouvait atteindre la bouddhaité dans cette vie, apparemment. Qu'est-ce que ça nous dit sur nous ?
Pour ma part j'ai réduit mes ambitions à la 3è vision de thögal, même s'il y a des chances que je ne dépasse jamais la 2è, voire la 1ère.
C'est bon d'avoir un but, mais c'est bon aussi de voir que par sa propre direction, on se plante. Sur les forums bouddhistes des tas de gens disent en être arrivés à la 4è vision, et que cependant ça n'a pas changé leur vie. Quelle vaste plaisanterie ! Les malheureux n'ont rien compris. Qui va les tirer de là ?

Ma méthode est celle de Descartes (ou du moins ce que j'imagine être sa méthode), qui inclut d'ailleurs « l'intuition » comme partie fondamentale de son processus. C'est-à-dire que l'intuition correspond à ce qui n'est pas prouvable par le A et le B, mais son raisonnement se base sur l'intuition initiale. Il faut que je retrouve la citation originale qui est présente, je crois, dans « Règles pour la direction de l'Esprit »."


Descartes a juste oublié que notre intuition est faussée. Toute ma vie j'ai vu des gens trompés par leur intuition. Rdui lui-même a dit qu'il ne suivait pas son intuition et s'en défiait comme de la peste. Il dit que les hommes sont amoureux de la mort et que leur intuition les conduit à cette mort qu'ils aiment. Il l'a constaté chez lui-même, et je lai aussi constaté chez moi. Non, on doit contacter un être omniscient et invoquer son nom, pour qu'il nous aide. Ce qui inclut ensuite une conduite, une reconnaissance de nos défauts, et une maîtrise de nos pensées (et actions, bien sûr). Si tu ne prends que le bouddhisme, notre Chute a été provoquée par la saisie des apparences, les premières qui sont apparaues dans le bardo, et c'est là où on peut dire que notre intuition a été notre perte, car qui nous a dicté cette saisie des apparences, sinon une intuition qui nous a dit que ça serait merveilleux ? A ce moment, on peut dire que nous avons choisi la mort.

Quoi qu'il en soit je te remercie de tes longues interventions, qui m'on permis d'écrire des posts. Tu as donné du temps, ça a de la valeur, que Dieu et les bouddhas te bénissent pour ta générosité.

 

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Commentaires
D
Il me semble que ce lien est justement ce qui devient visible à ce moment. Par contre il y a une difficulté pire, c'est de connaître le lien entre les mauvaises pensées/actions, et les obstacles qu'on rencontre. Par exemple je sens clairement que penser du mal des bons Pères qui ne sont pas très avancés me met à dos des êtres invisibles, mais c'est encore très embryonnaire comme perception. D'ailleurs c'est marrant hier soir je lisais une histoire à ce sujet dans l'Ancien Charalampos. A un moment il est à une agrypnie je crois, il voit des autres moines discuter et se met à penser qu'il est plus malin qu'eux, et d'un coup paf, il perd la grâce et c'est l'horreur jusqu'au matin. Quand il revoit le Père Joseph ce dernier lui dit :"Alors comment c'était cette fête ? - Affreux. - Tu vois ce que c'est de faire son malin". Enfin, je transcris de mémoire, mais c'est le sens.
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J
"Mais ensuite, la problématique est surtout de ressentir réellement nos défauts, ce qui est le seul moyen de s'en défaire. Pour ça, si on ne fait pas entrer les vents dans le canal central, et si on ne fait pas fondre les gouttes, on peut les connaître intellectuellement, mais pas les sentir. Il faut qu'ils nous fassent physiquement mal et que ce soit parfaitement conscientisé, pour s'en défaire réellement."<br /> <br /> <br /> <br /> Il me semble que, une chose c'est de sentir nos défauts, qu'ils nous fassent mal, parce qu'on a une inadéquation totale envers un mode d'être "pur", et une autre de savoir à quoi se rapportent ces défauts, comment ils se traduisent en telle ou telle pensée, ou action, érronée.<br /> <br /> Établir le lien entre les deux serait essentiel ou pas ?<br /> <br /> <br /> <br /> C'est p-e pour ça que les confessions (dans la pratique du christianisme) doivent être detaillées et précises.
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M
« Dit autrement, si on reconnaît vraiment ses défauts, les paramitas naissent naturellement, car justement, elles sont naturelles, et leur absence en nous vient de la torsion originelle de notre nature (qu'on appellera soit "ignorance fondamentale" soit "péché", en fonction de la religion qu'on a). Quant aux dons surnaturels, ils nous sont donnés par notre bouddha-guide. <br /> <br /> Tu remarqueras que les gens parlent facilement de leurs qualités réelles ou supposées, ainsi que de leurs rêves. Il y en a peu qui regardent le fumier où trempent leurs pieds et qui daignent nous faire part de leurs conclusions. Ce serait pourtant le plus instructif, mais quand une personne le fait, les gens sont devenus tellement mauvais qu'au lieu de s'accuser aussi (comme on le voit dans un tas de séries d'ailleurs), ils accusent la personne d'être mauvaise, tandis qu'eux, sont immaculés comme l'agneau qui vient de naître. Cela évidemment n'encourage pas à dire ses propres défauts.»<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, mais on n'en parle pas parce que c'est "awkward", c’est gênant. Et parfois, se confronter violemment à un problème ne le résoudra pas. L'évitement effectivement, ce n'est pas forcément bon, mais la patience et la tolérance sont également intéressantes (cela implique une présence bienfaisante et lumineuse). Exactement comme un père ou une mère avec ses enfants : ils sont heureux d'exercer leur bonté envers un objet, et ils auront de nombreuses occasions de le faire. Une présence silencieuse et lumineuse englobe l’objet envers lequel elle s’exerce. Toutes ces énergies sont là pour faire fleurir la fleur dans la terre. Comme je le dis toujours, quand on n'est pas sûr de quoi faire, il ne faut rien faire du tout. Ne rien faire signifie qu'on ne détériore rien, mais qu’on peut en revanche se concentrer sur des choses utiles et constructives au lieu de « s'empêtrer dans la boue ». Deuxièmement, il faut toujours avoir une stratégie. Quand on est embourbé dans la boue, il faut une stratégie. En général, il faut toujours avoir un schéma stratégique qui nous permet de nous orienter, de nous donner une direction et de ne pas facilement s'énerver ou devenir fou. Quel que soit le bourbier, il y a toujours une voie, et s'il n'y a vraiment aucune solution, il ne reste que la Nature, et c'est aussi très bien. On pourrait écrire un article sur ce sujet intitulé "Non-agir et stratégie", ça sonne bien.<br /> <br /> "Au début, il faut concevoir le monde spirituel, en effet. Mais ensuite, la problématique est surtout de ressentir réellement nos défauts, ce qui est le seul moyen de s'en défaire."<br /> <br /> Il me semble que "ressentir nos défauts" signifie aussi "revenir à la réalité", c'est-à-dire revenir à la Nature. Je pense qu'il faut pénétrer la Nature, et le problème est que nous la contournons parfois ou même souvent, que nous sommes « à côté de la Nature ». On peut utiliser le terme "Nature", que j'apprécie beaucoup, mais le terme "Être" est également très bon je pense. Pour moi, le terme "vacuité" est plus difficile. Ces notions sont la base de tout le bouddhisme et sans doute de toute sagesse universelle.<br /> <br /> "C'est pour cette raison que les maîtres totalement accomplis, comme Lopön, n'y ont jamais touché (je m'avance là, mais disons qu'en 10 ans de fréquentation de sa sangha, je n'ai vu aucun Occidental qu'il ait touché), et je pense que ses disciples ont pour instruction de ne pas y toucher non plus, en tout cas c'est ce que l'on peut constater."<br /> <br /> "Toucher" ou "ne pas toucher", telle est la question. Le Baal Shem Tov voulait tout partager tout le temps et obligeait ses disciples à le faire (d'après une histoire bien sûr). Un jour, un disciple aurait caché une information, une réalisation qu'il aurait eue, et le Baal Shem Tov lui aurait fait des reproches à ce sujet. Mais cela ne correspond pas exactement à la problématique "Toucher" ou "ne pas toucher". La réponse à cette problématique, c'est "la mesure", qui est la réponse universelle des philosophes et des traditions authentiques. C'est-à-dire qu'il faut "toucher" dans la mesure, et dès que la mesure est perdue, cela peut vite mener à la calamité. Il y a tout un enseignement sur la mesure incroyable que j'ai commencé à découvrir, mais que les gens ne comprennent pas. En lisant les textes de sagesse à travers le prisme du concept de la mesure, je comprends tout. Je n'ai pas envie de tout dire, parce que je veux vous laisser le plaisir de découvrir et de goûter vous-mêmes à ces compréhensions. Faire ainsi, c'est aussi "la mesure" dans l'enseignement.<br /> <br /> "J'en reviens à ce que je voulais dire. Nos accomplissements ne peuvent venir que par l'action du Bouddha que nous prions, ainsi que de sa suite composée de saints et d'anges (qui sont ses émanations), car eux seuls savent ce qui est bon pour nous. Ils nous confèrent donc certains dons et en retiennent d'autres, qui nous feraient du tort. Ces êtres invisibles sont toujours autour de nous et savent tout ce que nous pensons. Si nous avons des pensées critiques, notamment envers des personnes meilleures que nous, mais auxquelles nous nous croyons supérieurs, ils se retirent et laissent les "démons" agir, ce qui nous crée des épreuves et des obstacles. C'est difficile à expliquer, mais à un moment donné, on le sent. On sent que si on commence à critiquer quelqu'un en pensée, on va se prendre une claque dont on ne saura pas d'où elle vient."<br /> <br /> Je pense que nous abordons là un "point clé", qui concerne l'aspect relationnel de notre vie. C'est également, je pense, un point universel. Selon le judaïsme, d'après ce que j'ai compris, "le relationnel" est extrêmement difficile. Beaucoup plus difficile de se gérer soi-même uniquement.<br /> <br /> <br /> <br /> "J'en reviens à ce que je voulais dire. Nos accomplissements ne peuvent venir que par l'action du Bouddha que nous prions, ainsi que de sa suite composée de saints et d'anges (qui sont ses émanations), car eux seuls savent ce qui est bon pour nous. Ils nous confèrent donc certains dons et en retiennent d'autres, qui nous feraient du tort."<br /> <br /> Cela était également mentionné dans le Trésor Théoscopique (le début de l'extrait que je viens de citer). Je ne sais pas pourquoi cela m'a autant marqué. Je me souviens, je pense, de presque tous les articles et de leur contenu. L'action des Bouddhas et leur réponse à la prière sont également une "relation", comme je l'ai dit plus haut. Le Rabbi de Loubavitch dit qu'il est interdit de ne pas rémunérer quelqu'un qui fait un travail, et de même, si le Rabbi donne une bénédiction, il est interdit de ne faire aucun effort. Quand il donne son dollar, il y a des exigences qui en découlent. C'est le principe du samaya, qui est également « un principe universel ». Je me répète, je sais, j'ai vieilli un peu, mais je pense qu'il n'y a pas de problème à le mentionner à nouveau. Dans toutes les traditions anciennes (même le vaudou), il y a le principe de donner et de recevoir, et les implications de recevoir : ce sont des samayas (les samayas du vaudou sont extrêmement durs et sévères, et si on ne les garde pas, on serait foudroyé au autre immédiatement). Plus on reçoit, plus on a de samayas. C'est encore une question de mesure, il suffit de trouver la juste mesure, et la relation sera bonne. Dans le judaïsme, on parle de mitsvots, qui sont également des samayas en un sens. Si on comprend clairement le principe, je pense que ces samayas peuvent devenir quelque chose de naturel et de bon. Mais franchement, je n'ai pas encore bien compris. J'ai eu des problèmes de relation avec des maîtres, sans doute pour cela, finissant par des « coups de pied au derrière ». Mais ne pas exprimer clairement les choses de la part du maître est, je pense, un problème. Le problème des samayas est assez intéressant, car la dérive peut également venir des maîtres eux-mêmes ! J'en arrive à la conclusion, qui me semble très juste, que lorsque l'on rencontre un maître qui va nous enseigner, il faut lui parler le plus vite possible des samayas (à partir du moment où nous allons recevoir quelque chose), c'est-à-dire demander clairement et précisément ce que nous devons faire en échange de ce qui nous est transmis. En fait, le maître a des samayas et le disciple en a aussi. Il y a un "contrat qui est signé". Il vaut mieux ne pas le signer non plus avec n'importe qui. Dans le bouddhisme, il y a aussi des vœux temporaires, comme ne pas manger de viande pendant une certaine période ou ne pas boire d'alcool pendant une certaine période, par exemple, ce qui est un concept très intéressant. Les samayas, vœux ou engagements, sont une réalité qui peut sembler un peu stupide, mais qui a son utilité. J'en viens à la deuxième conclusion : le signe que la relation avec le maître est réussie, c'est que nous gardons les samayas de manière heureuse. Si le samaya est rompu, c'est peut-être aussi le signe qu'il y a un problème du côté du maître. Exactement comme dans un mariage, où on montre toujours du doigt l'un des deux, celui qui a commis la faute, mais pourquoi a-t-il commis la faute ? Pourquoi avait-il besoin de le faire ? Je ne donne pas de réponse globale, mais je pense que l'on peut ressentir ce qui se passe. Rompre un samaya n'est pas forcément la fin du monde, surtout lorsque nous ne l'avons pas pris officiellement ! C'est également la raison pour laquelle je n'ai jamais pris de maître officiellement. On pourrait écrire des articles sur ces sujets, cela pourrait être intéressant. Le Babaji de Sri M lui avait formellement interdit de prendre les vœux de sannyasin, je ne sais pas trop pourquoi.<br /> <br /> <br /> <br /> "Ensuite, j'en ai discuté avec Pline, et c'est de là que sont sortis tous ses articles. Je me permets quand même de signaler que près de 15 ans se sont écoulés et que la raison voudrait que je pense avoir évolué depuis."<br /> <br /> Les bonnes idées sont éternelles, et les bonnes collaborations sont le summum de ce que nous pouvons faire de bon dans la vie. J'en suis persuadé. Je crois que les choses qui émergent de bonnes collaborations peuvent être incroyables, car il n'est pas évident de collaborer.
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M
"Ce que tu dis semble indiquer que tu n'as pas conscience de ce qu'est l'alchimie. Ou bien tu le sais, mais tu n'as pas la moindre idée de qui était Chepadorje ?"<br /> <br /> <br /> <br /> Excellente question : "Qu'est-ce que l'alchimie ?" En suivant la méthode de Descartes, il est nécessaire de redécouvrir et de redéfinir des concepts que l'on croyait connaître. Je mentionne "Descartes", mais on pourrait également évoquer Dharmakirti. Je pense que la méthode fondamentale de ces deux individus est très similaire et constitue la bonne méthode, la "Vraie méthode traditionnelle". C'est la base de la recherche et de l'éducation. (je crois que "l'intuition" de Descartes est la connaissance valide directe de Dharmakiriti, je vous mettrai des références)<br /> <br /> <br /> <br /> "Alors là, je n'imagine pas ce que doivent penser tes anges gardiens. Tu es en train de dire que tous les grands Avatars comme le Bouddha, Krishna, le Christ, Mohammed... sont insignifiants."<br /> <br /> <br /> <br /> Encore un point de désaccord et de discorde : je pense que c'est un signe qu'il s'agit d'un point-clé à éclaircir selon la méthode de Descartes. Pourquoi ces êtres que j'ai mentionnés (qu'ils soient réels ou non) se cachent-ils ? Je n'ai pas nécessairement la réponse, mais il pourrait y avoir quelque chose là-dedans. Ou encore : quelle est la différence entre ceux qui se cachent et ceux qui ne se cachent pas ? Pourquoi se cacher ? Comment se cacher ? Qu'est-ce que "l'art de se cacher" ? On peut également aborder l'idée de "dissimulation" si l'on parle des "lumières" que j'ai mentionnées précédemment. C'est un art dont on ne parle pas vraiment, mais qui me semble exister. J'ai repéré ce concept dans des textes anciens, mais je ne l'ai pas encore suffisamment développé.<br /> <br /> Je pense que les points de désaccord sont les points-clés.<br /> <br /> <br /> <br /> "Pour ma part, j'ai réduit mes ambitions à la 3ème vision de thögal, même s'il y a des chances que je ne dépasse jamais la 2ème, voire la 1ère."<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que la méthodologie que tu présentes est tout à fait juste et finalement terre-à-terre : là où nous sommes, nous pouvons voir et contempler le paysage. Il y a une citation célèbre issue d'un texte ancien : "Un voyage de mille lieues commence sous ses pieds", ou encore "Un voyage de mille lieues commence par un premier pas".<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut faire attention à la "critique dans le dos". Parler en face sincèrement est intéressant, juste et bon, et cela demande une certaine dose de courage, mais critiquer dans le dos peut être très dangereux, je pense. Il faut être prudent. Dans le judaïsme, on parle de Lashon Hara, considéré comme un péché très grave, et je pense que cela a du sens. Personnellement, je ne supporte pas cela, et dans certaines circonstances, cela peut être presque une torture pour moi. Il est vrai que comprendre ce qui se passe est important. C'est la base de l'ouverture que tu préconises.<br /> <br /> Ne pas faire de mal aux gens gratuitement est aussi une problématique universelle je pense. Ce n'est pas forcément évident, et je pense que c'est quelque chose sur lequel on peut s'arrêter et méditer. C'est quelque chose que l'on peut réellement et concrètement développer.<br /> <br /> <br /> <br /> Le fait qu'un "avatar" (je ne sais pas exactement ce que ce mot signifie, pour revenir à notre méthode de Descartes) soit également humain est pour moi très touchant. Imaginer un "avatar" fait des bêtises, se met en colère, permet de repenser les choses, de les ramener à une réalité basique, terre-à-terre, comme ce voyage de mille lieues qui commence sous nos pieds. Je pense qu'il y a là une sorte de "dissonance", et je pense qu'il y a quelque chose à creuser.<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne "considérer et voir nos péchés" dans ce que tu préconises, il y a aussi sans doute quelque chose à creuser, je vais y méditer.
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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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