Visualisation et autres
En leur demandant ce qui leur faisait penser que ça marche (le bouddhisme), ils auraient peut-être pu répondre plus aisément.
Bon, rassurez-vous, à ce genre d'interrogations il n'y avait pas plus de gens pour répondre. De la même façon, à tous ceux qui disent progresser, si on leur demande ce qui leur fait penser ça, ils n'ont rien d'autre qu'une certitude intime, qui est certes une chose trompeuse. Tous ces gens refusent toute comparaison, que ce soit avec les maîtres, les textes ou eux-mêmes 10 ans plus tôt. Le résultat serait certes terrifiant.
Un écrit frappe moins l’imagination. Les mauvaises nouvelles, écrites dans des journaux, sont beaucoup moins relayées que des images. De même pour les réactions qu’elles suscitent.
C'est vraiment un défaut cérébral. Je me dis que les enfants actuels ne doivent avoir que le 100è des capacités des enfants d'autrefois. En effet, les films ne font pas travailler l'imagination. Même pour les livres il y a un travail à faire, visualiser consciemment tout ce qu'on lit. Au bout d'un moment on se rend compte que c'est cette activité de l'esprit qui fait l'agrément de la lecture. Et je vois d'ailleurs que même un roman comme le vôtre qui est un peu maigre, il en ressort quelque chose si on exerce cette faculté. Avec Ersnt Jünger c'est particulièrement difficile. Pour commencer il faut imaginer une chose nouvelle toutes les 3 lignes, et en plus cela relève souvent de visions "spirituelles", avec des imbrications. Pour ma part je dois d'ailleurs renoncer à visualiser la moitié de ce qu'il décrit, c'est trop difficile. Avec plusieurs lectures ça s'éclaircit un peu, mais il y a pas mal de choses qui relèvent clairement d'une culture. Et puis visualiser des concepts de manière "véridique", c'est très difficile. Un chêne, ça va. Mais le blanc qui est le roi de toutes les couleurs... ça n'est pas juste du blanc, c'est un "objet caché".
>je suis présentement en train de me demander ce que signifie "choisir le bien Quelle réponse y apportez-vous?
Je ne raisonne plus de cette manière. Comme je le disais dans un autre post, on n'a pas le choix, pour dénouer son karma on ne peut pas commencer par le milieu. Autrefois, avoir un maître permettait de le faire. Mais sans maître, il faut prendre les choses dans l'ordre. Ce qui peut vouloir dire renforcer une mauvaise tendance. C'est un peu comme les mauvaises herbes, on ne peut pas enlever les germes, il faut que ça ait poussé un minimum. Le roman sert aussi à ça.
On remarque par exemple que les faux gourous (c'est-à-dire la plupart des gourous actuels) jouissent du pouvoir qu'ils ont, à un point qui fait honte (mais que pas grand monde ne voit). Pour moi c'est comme s'ils étaient à poil en public. S'ils avaient exploré la chose à travers quelques personnages imaginaires, ils sauraient exactement ce qui se passe.
Je réfléchis déjà à reprendre mon roman, j’ai l’impression que le réalisme de mon histoire m’empêche de concevoir des personnages « puissants ». L’histoire trop ordinaire ne donne pas des conditions favorables à l’apparition de personnages extraordinaires.
C'est pour cette raison que j'ai choisi la "science fiction" dès le départ. Parce que sur terre, un personnage puissant sera forcément assujetti à nos pires conceptions : soit un maître spirituel complètement tordu, soit un homme politique ayant tous les vices. Enfin, il me paraît difficile d'imaginer un homme politique réaliste qui aurait des qualités, avec l'interdépendance actuelle.
Je dirais qu'au départ, on ne peut imaginer que des puissants sur lesquels ne s'exercent que leur propre pression (celle de leur propre karma). Quand on commence à prendre en compte des pressions extérieures, ça se complique énormément.