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L'entraînement de l'esprit
A lire...
3 février 2017

Pas doué pour le bonheur

Je viens de traîner sur divers sites proposant des pratiques corporelles, finalement toujours présentées comme la panacée universelle, et cela semble de plus en plus populaire. Ce qui est inquiétant quelque part, c'est qu'ils trouvent de plus en plus de trucs, de techniques, de méthodes etc... pour se sentir bien, en sorte qu'il devient sans doute de plus en plus difficile de voir ce qui ne va pas. En les lisant, la plupart vont se dire "oui c'est vrai, la vie ce n'est rien d'autre que ça. Il n'y a rien d'autre que le corps". Il s'agit bien sûr d'un corps intelligent. Moi aussi je le répète : il n'y a que le corps. Mais nous ne parlons manifestement pas du même. Celui dont je parle englobe le corps physique et s'étend de toutes parts autour de lui, sur des distances indéterminées, sachant que 10m de tous côtés serait le minimum. Et ce corps n'est pas un fantasme. C'est manifestement de lui dont parle Lusseyran quand il décrit le monde qu'il "voit". Ce corps-là semble devenu totalement hors de portée pour nos contemporains, d'autant plus que plus personne n'en parle.

Je suis en train de lire un livre d'un autre aveugle "Je veux croire au soleil" de Jacques Semelin. C'est terrible, parce que ce type est vraiment handicapé. Il faut dire qu'il est devenu aveugle sur le tard, en même temps il a su à 16 ans qu'il le deviendrait, il aurait pu songer à changer d'univers. Mais non, il s'est accroché jusqu'au bout à l'univers des voyants, et devenu aveugle, il continue à fonctionner selon cette logique. C'est la définition du handicap. et la recette du malheur comme on s'en doute. Si n'importe lequel d'entre nous se met un bandeau sur les yeux, il se retrouve dans la situation de ce gars. Et encore, je crois qu'on pourrait mieux faire. Il part à Montréal 2 mois, où il a loué un studio. Il se fait conduire à l'épicerie. Le mieux qu'il trouve à faire c'est de ne plus retrouver la porte de son immeuble au retour. Bon, le gars il est aveugle, il est au courant que ça va arriver. En principe, il prend des marques, un poteau, un grillage, un certain nombre de pas... enfin, n'importe quoi mais quelque chose. Ensuite il se fait conduire à la Fac (il est prof) et il s'inquiète de retrouver son chemin. Pourquoi ne compte-t-il pas ses pas au lieu de discutailler ? Lusseyrant "voyait" tous les objets qui pouvaient se présenter devant lui, là on est juste à 3 milliards d'années lumière de ce type de perception. A aucune endroit il n'indique une perception qui serait différente de ce que perçoit un voyant pas trop balourd. Ce qu'il perçoit des gens, des voix etc... rien que de très ordinaire.
Mais le pire n'est pas là. Le pire, c'est qu'il déteste les gens, le monde entier. Il ne le dit pas, il ne s'en rend même pas compte, parce qu'il est exactement comme tout le monde : normal.
Voici ce que dit Lusseyran sur la condition fondamentale de aveugles : "Il n'est pas un souvenir important de ma vie auquel un autre être ne soit mêlé. Vais-je m'en plaindre ?
Il est dans l'ordre des choses qu'un aveugle ne puisse jamais rien faire seul jusqu'au bout. Il vient toujours un moment dans ses jeux comme dans son travail, où il a besoin de la main, de l'épaule, des yeux ou de la voix d'un autre. C'est un fait. Mais est-ce, pour lui, mauvaise ou bonne fortune ?
J'entends des aveugles dire que cette dépendance est leur plus grande misère, qu'elle fait d'eux des parents pauvres, des suiveurs. Il en est même qui regardent cette dépendance comme une punition supplémentaire — et naturellement injuste qui l'appellent une malédiction. Laissez-moi dire qu'ils ont deux fois tort.
Ils ont tort pour eux-mêmes, car ils se torturent sans cause. Ils ont tort devant la vie, parce que ce sont eux qui font de cette dépendance un malheur.
Hé quoi ! Pourraient-ils désigner, ces aveugles tristes, un seul homme au monde — eût-il ses yeux — qui ne dépendit pas d'un autre ? Qui ne fût pas dans l'attente de quelqu'un ? En soumission par rapport à un être meilleur, plus fort, ou seulement absent ? Qui ne fût pas plus grand ou plus petit, c'est-à-dire, dans l'un et l'autre cas, étroitement lié à tous les autres ? Vraiment, de quelque matière que soit fait le lien — qu'il soit de haine ou d'amour, d'envie, de pouvoir, de faiblesse ou de cécité —, ce lien, c'est notre condition. Aussi le plus simple est-il de l'aimer.
J'ai toujours aimé qu'un autre soit près de moi. Cela va sans dire : je m'en suis irrité quelquefois aussi (il est des intimités que je supporte bien mal). Mais, au total, je suis redevable à la cécité de m'avoir forcé au corps à corps avec mes semblables, et d'avoir fait de lui, bien plus souvent un échange de force et de joie qu'un chagrin. Les chagrins que j'ai eus, presque toujours je les ai eus dans la solitude". 
Tout est dit. Semelin est de ceux qui refusent leur condition et qui détestent de devoir se faire aider. Parce qu'il déteste les autres. Ces braves autres qui font vraiment tout leur possible pour lui être agréable. Mais pendant ce temps, il ne rêve que de faire les choses seul.
Plus je lis, plus c'est envers eux que j'éprouve de la compassion, bien plus que pour lui, Lui, il est dans sa merde, qu'il entretient à plaisir, c'est son droit. Bon, je n'en suis qu'au tiers du livre, mais jamais il ne dit à quel point il est reconnaissant. Envers les autres et envers Dieu. Envers Dieu surtout qui l'a mis dans une situation qui lui permet de voir le bien chez les autres. Car tous ceux qui viennent l'aider, forcément ce sont les plus serviables, les plus gentils. Comment les trouverait-il s'il devait les trouver par lui-même ? Il est automatiquement mis en contact avec ce que l'humanité fait de meilleur, et quoi ? Il n'est pas content. Il veut être seul.

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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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