Bouddhisme et christianisme
Je crois que je commence à comprendre comment le bouddhisme (au moins tibétain) fonctionne. En fait c'est un truc super élitiste, puisqu'il nécessite qu'on arrive à sentir les canaux de manière précise, beaucoup plus précise qu'on ne sent son corps physique par exemple. Or, en fait, quand je discute avec les gens, personne ne les sent avec assez de précision pour pouvoir répondre à des questions simples concernant ce qui se passe dans leur corps subtil à telle ou telle occasion. C'est-à-dire que certains peuvent prétendre les sentir quand on leur demande s'ils les sentent, mais si on leur demande à l'occasion de telle perturbation émotionnelle ce qui se passe exactement et où, il n'y a pas de réponse valide, ce qui montre assez bien qu'il n'y a aucune habitude de traiter les choses avec ce paradigme, et qu'on continue en réalité à sentir les chose de façon ordinaire. Cela n'a pas non plus de rapport avec les "énergies" que tel ou tel disent ressentir (comme C* et la soupe énergétique dans laquelle il disait baigner), car c'est quelque chose qui est bel et bien dans le corps, et c'est très précis, ça ne forme aucune soupe (et ça ne suit pas non plus le trajet des méridiens qui sont encore autre chose). Bref, je ne prétends pas être très avancée dans cette affaire, car comme partout ailleurs, on commence petit, et ensuite ça s'étend, mais toujours en se précisant, pas en devenant une vague sensation d'énergie ou de bien être. En sorte qu'aujourd'hui justement j'ai précisément identifié ce que nombre de personnes appellent "joie sans cause" etc quand ils disent qu'ils sont en train de se livrer à telle ou telle occupation et que tout à coup... C'est quelque chose qui a tout à fait une cause, et qu'on peut identifier (dans le cas général je pense), à quelques zones de canaux qui circulent correctement en étant connectés au canal central. Je ne parle pas d'un grand nombre de zones. Quelques zones éparses suffisent déjà à donner un sentiment fort. Un grand nombre de zones fait tomber en extase, et dans ce cas il est fort difficile de continuer à faire tranquillement ses courses, car la précipitation des vents dans le canal central rendrait la chose assez délicate. Plus tard, on peut imaginer qu'une personne très habituée, dont les canaux sont très souples, pourra se retrouver très connectée en gardant l'air à peu près normal, mais pour l'individu ordinaire qui a les voiles émotionnels ordinaires, ça n'a aucune chance d'arriver, tout simplement parce que le corps physique ne peut pas le supporter (à moins d'une grâce spéciale bien sûr). Mais ce que je veux dire, c'est qu'à la base, nos canaux sont tout tordus, tout raides, et que déjà quand un petit nombre essaie de se remettre droit, on préfère être sur son lit qu'à Auchan, alors quelqu'un d'ordinaire qui prétend se retrouver tout connecté au divin, c'est du fangoulisme. Mais le manque de discernement et l'exagération habituelle font dire qu'on baigne dans le divin alors qu'il n'y a que quelques canaux connectés, et qu'en plus la personne ne serait pas fichue de situer précisément dans son corps subtil.
Bref, c'est le développement de cette finesse de sensations qui permet évidemment un travail sérieux dans le cadre du bouddhisme tibétain, puisque le but est précisément de parvenir à maîtriser ses 72 000 canaux, et si déjà on ne peut même pas les discerner, on ne peut pas savoir ce qu'on fait, et on espère dans le vague qu'un miracle va nous transformer en bouddha.
Vu comme ça, le christianisme est évidemment bien plus approprié pour faire progresser l'humanité (alors que le bouddhisme est approprié pour faire progresser une élite, qui maintiendra éternellement le petit peuple dans une ignorance laborieuse, son karma ne lui permettant pas d'espérer mieux). En effet, Jésus s'adresse précisément à ceux qui se sentent incapables de faire une sadhana, qui veulent une voie simple et qui ne se sentent pas de prendre en charge les détails de leur déification et de purifier la totalité de leurx canaux (ce qui ne se fait absolument pas avec du chi-qong je le précise). En ce sens, le bouddhisme est un redoutable piège pour les orgueilleux, et c'est d'ailleurs ainsi que les tibétains tiennent les occidentaux dans le creux de leur main. Ils savent très bien qu'ils sont incapables, mais qu'ils sont encore plus orgueilleux, alors pour eux c'est extrêmement facile de se faire repayer ailleurs les terres que les chinois leur ont volées. Le seul avantage du bouddhisme, c'est qu'on sait où on va (pour autant qu'on soit capable d'y aller). Dans le christianisme, c'est Jésus qui choisit. Mais il peut s'y produire des miracles, et le très petit peut être élevé très haut, s'il a l'intelligence du coeur. Alors que dans le bouddhisme, il n'y a pas de miracle, on dit que le Bouddha avait déjà 500 vies de sadhana, et tout est vu sur très long terme.
D'un côté, les petits sont élevés ("les premiers seront les derniers"), s'ils savent se faire encore plus petits, d'un autre côté, ils sont regardés avec compassion, mais on les laisse se débrouiller avec leur karma.
Par contre, du côté du bouddhisme, si on trouve une méthode pour stimuler correctement les canaux et les connecter au canal central, de manière précise et par petits groupes, mais en très grand nombre, on constate que l'effet reste pendant plusieurs heures, il est donc permis de penser que c'est comme ça que la sadhana est censée fonctionner et que ça peut aller vite, puisque ça doit pouvoir s'augmenter jour après jour. Après il faut voir les retombées karmiques, car il y en a certainement.