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L'entraînement de l'esprit
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29 avril 2018

Discussion sur tummo

Par contre la plupart des ressources internes (écrit par des gurus) n'insistent pas vraiment sur l'aspect important du froid pour la génération de tummo, alors que selon les ressources externes (écrit par des observateurs / voyageurs) on lit quand même que les pratiquants ont été exposés au froid. 
Du coup, j'ai une hypothèse : c'est qu'ils ne font pas la même chose. Ce qui serait logique par ailleurs. 
Je m'appuie pour dire cela sur l'expérience d'un ami, qui pratique également tummo, et qui l'a fait selon deux méthodes : la mienne, qui privilégie l'aspect le plus interne, et celle de Wim Hof, avec bains froids et compagnie. Comme il avait déjà pas mal d'expérience sur la première méthode, il a pu me dire tout de suite que la deuxième méthode ne développait pas le même type de chaleur. Ce dont je me doutais fortement en voyant la tête de Wim Hof qui ne me semble pas resplendir de félicité. Pas comme les Rinpoches en tous cas. 
Donc je crois tout simplement que dans le cas des tibétains qui pratiquent dans le froid et la neige, les 2 aspects se mêlent, ce qui fait que les Occidentaux avec leur esprit scientifique pas très subtil n'auront retenu qu'un seul aspect des choses, le plus grossier. 
Pour moi, le vrai fuel de tummo, ça n'est pas le froid, c'est la dévotion en premier lieu, et les émotions perturbatrices en second lieu. Au bout de 11 ans j'en suis absolument convaincu. Ensuite, une fois qu'on a la "bonne" chaleur (la subtile), les pranayamas peuvent aider, mais le danger finalement, c'est toujours de se retrouver avec la "mauvaise" chaleur (la grossière).
Quoique le seul danger c'est finalement de ne pas avoir beaucoup de résultats, ou éventuellement de se cramer comme c'est arrivé à Lama Yeshé. 
Avec la "bonne" chaleur, il y a d'autres problèmes, c'est tous les karmas qui sortent. Peut-être que dans ton cas il y a un peu des 2. Ce qui me fait dire qu'il y a de la grossière dans le tas, c'est qu'une colonne de chaleur subtile aussi balaise que ce que tu décris... tu devrais émettre de la lumière. Et tu aurais eu pas mal de souci à la développer, parce que déjà une petit colonne toute fine, c'est une félicité insupportable, nos canaux ne sont pas faits du tout pour ça, on se tord de douleur, et la transformation, apparemment ça prend du temps. Sans parler de tous les karmas qu'il faut se manger, de la sensibilité insupportable qu'on développe envers l'extérieur et ainsi de suite (c'est pas pour rien que les gars se mettent dans des grottes, sinon on se chope tous les karmas qui traînent autour, et même plus loin).  
Au fait c'était quoi ta kundalini ?
Quelle place a le stage de dissolution dans le processus selon toi?
C'est une question de raffinement de l'énergie. Avec le stade de génération on fabrique un yidam un peu grossier, à base de visualisations (entre autres, mais c'est pas le ressort principal). Il faut ensuite raffiner cette énergie pour pouvoir la densifier (plus elle est raffinée, mieux ça passe dans les canaux, sinon on crame tout).
 
Je serai assez curieux aussi de savoir un peu ce que tu pratiques :o)

J'ai commencé avec des pranayamas en 2007 mais j'ai fini par avoir quelques soucis avec ça (j'y allais pas avec le dos de la cuillère). Du coup j'ai essayé de mieux comprendre ce que je faisais, et ce que ça voulait dire "faire entrer les vents dans le canal central" ou "dissoudre les vents dans le canal central". Parce que tout ça, bon, ça a un sens concret, en lien avec nos perceptions. J'ai donc cherché où sont les vents, ce qu'ils sont précisément, ce qui les fait bouger : l'amour en premier lieu, mais la souffrance ça marche très bien aussi. Tu peux essayer de te piquer avec un truc pointu ou de te pincer, tu feras sûrement des observations intéressantes sur la façon dont les vents réagissent. 
Ensuite la difficulté, c'est de relier un de ces deux sentiments avec nos perceptions usuelles (qui sont nos vents, en réalité). C'est pas pour rien que dans les lignées spirituelles, il y a des sacrées transmissions (d'énergie spirituelle), et aussi que le maître fait une partie du boulot pour le disciple, parce que partir de notre état de base, c'est pas gagné. 
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Commentaires
A
"La puissance exhibée est la marque d'une incontinence plus que d'une castration, à mon avis. À la limite elle peut traduire un désir de puissance consécutif à son absence. Le goût du néant, le nihilisme donc, est l'inverse de la puissance. La force est une expression de la volonté de puissance. La pulsion de mort n'est qu'un désir de vie inassouvi".<br /> <br /> <br /> <br /> Là ça devient très intéressant à examiner de près parce que là il y a pour moi une approche trop "vitaliste" et j'ai un point de vue plutôt "désiraliste".<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne crois pas du tout que la pulsion de mort procède d'un un désir inassouvi mais est un amour de la mort comme telle (évidemment c'est moins classe...) qui est opposé de mon point de vue au désir comme tel. <br /> <br /> <br /> <br /> Parce que c'est la nature du désir d'être à la fois toujours inassouvi/assouvi et renaissant donc simultanément frustration et satisfaction, lacune et plein (ce qui est rejeté par les tenants du "tout ou rien" suicidaires). <br /> <br /> <br /> <br /> Or, c'est ce qui est refusé par ceux qui mettent la force aboutissant à la mort en avant. Parce que l'amour de la mort est celui de la sécurité et du statut quo est donc l'inverse même du désir et de la vie. La mort (le non mouvement) me protège. <br /> <br /> <br /> <br /> De quoi ? du désir qui marque la contingence radicale de l'être et sa fragilité avec le côté effrayant de contempler cet abîme l'absence totale d'image paternelle ou maternelle rassurante (donc c'est la mort qui joue et assume ce rôle paradoxalement).<br /> <br /> <br /> <br /> En choisissant l'amour de la mort (symbolisé par le missile et la bombe dans l'ordre guerrier actuel), je montre que je préfère la sécurité de la destruction à l'absence/présence de l'objet du désir qui se dérobe. <br /> <br /> <br /> <br /> Donc pour moi l'expression "désir de mort" est contradictoire mais pas celui d'aimer la mort ou d'"amant de la mort". Je ne me tue pas parce que mon désir est inassouvi; mais parce que je réprime et refoule mon désir qui est plus angoissant qu'une mort bien rassurante par certains égards (puisque plus rien ne bouge). <br /> <br /> <br /> <br /> En effet la mort est la norme par excellente qui désingularise et dés-individualise : tout le monde meurt personne n'échappe à la mort. C'est l'expression même de la loi et du "général". Or le désir est ce qui me singularise me fait exister en tant que sujet porté/porteur d'un organisme vivant. <br /> <br /> <br /> <br /> Et si je rencontre un autre sujet qui désir mon propre désir alors c'est l'amour du désir et désir de l'amour (réciprocité et mutualité). <br /> <br /> <br /> <br /> Je choisis la "mort inertie" qui fait office d'écran (plus de souffrance momentanée quand mort intervient sur le champ de bataille) contre le désir souffrance et la créativité; donc l'expression "l'amour est plus fort que la mort" est pas très heureuse quelque part; on devrait plutôt dire "le désir est plus fort que la mort". <br /> <br /> <br /> <br /> On observe aujourd'hui une répression du désir (au profit du bien être qui est non mouvement et mort) au profit de l'"amour" mot que tout le monde a à la bouche. <br /> <br /> <br /> <br /> Donc la force serait plutôt à chercher dans la capacité de se confronter et de se frotter au désir qu'il est par nature impossible de "vaincre" mais d'utiliser de façon créative à bon escient, un des aspects de la "sagesse" figuré dans les traditions par un éternel adolescent non épuisé par les affres et les luttes inéluctables.
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E
Afin de traduire quelque peu mon état d'esprit voici encore un extrait de "l'Iliade un poème de la force":<br /> <br /> "La légèreté de ceux qui manient sans respect les hommes et les choses qu'ils ont ou croient avoir à leur merci, le désespoir qui contraint le soldat à détruire, l'écrasement de l'esclave et du vaincu, les massacres, tout contribue à faire un tableau uniforme d'horreur. La force en est le seul héros. Il en résulterait une morne monotonie, s'il n'y avait, parsemés çà et là, des moments lumineux, moments brefs et divins où les hommes ont une âme. L'âme qui s'éveille ainsi, un instant, pour se perdre bientôt après par l'empire de la force, s'éveille pure et intacte ; il n'y apparaît aucun sentiment ambigu, compliqué ou trouble ; seuls le courage et l'amour y ont place. Parfois un homme trouve ainsi son âme en délibérant avec lui-même, quand il s'essaye, comme Hector devant Troie, sans secours des dieux ou des hommes, à faire tout seul face au destin. Les autres moments où les hommes trouvent leur âme sont ceux où ils aiment ; presque aucune forme pure de l'amour entre les hommes n'est absente de l'Iliade."<br /> <br /> <br /> <br /> Je crois que je suis plus sensible à l'esprit grec antique, à l'Europe d'antant qu'à l'occident moderne...
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E
"L'art de la guerre n'est que l'art de provoquer de telles transformations, et le matériel, les procédés, la mort même infligée à l'ennemi ne sont que des moyens à cet effet ; il a pour véritable objet l'âme même des combattants. Mais ces transformations constituent toujours un mystère, et les dieux en sont les auteurs, eux qui touchent l'imagination des hommes. Quoi qu'il en soit, cette double propriété de pétrification est essentielle à la force, et une âme placée au contact de la force n'y échappe que par une espèce de miracle. De tels miracles sont rares et courts." SW L'Iliade poème de la force"
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E
J'ai bien conscience que SW dans son livre que j'ai cité précédemment fait de la force un piège tendu contre l'esprit, contre l'âme.<br /> <br /> Elle montre aussi que de la force naît la tragédie qui donne d'autant plus d'éclats aux sentiments les plus élevés.
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E
Afin de compléter mon commentaire précédent je tiens à distinguer la puissance et la force qui n'est qu'une modalité de la première. La force n'est pas aimable en elle-même, elle n'est ni une qualité ni un défaut quoi qu'elle puisse le devenir. Il faut s'en méfier, loin s'en faut.<br /> <br /> Mais qui voudrait détruire la force s'opposerait au principe premier de vie et s'amputerait d'un levier créateur. Ce principe premier n'est pas à laisser tel quel, à l'état embryonnaire, mais au contraire il est à sublimer, à transmuter. Alors si on le tue dans l'œuf on se prive de ses possibilités transformatrices. <br /> <br /> La spiritualité est la continuation de la vie par d'autres moyens. C'est aussi "l'augmentation" de la vie en elle-même.
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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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