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L'entraînement de l'esprit
A lire...
25 novembre 2017

Mon expérience de la pleine conscience

La pleine conscience c'est pour celui qui apprend à jouer du piano pas pour le virtuose.
Oui il y a pleins de degrés mais tel que ça a été pensé par Jon Kabat Zinn c'est à la portée de tout le monde contrairement à Tummo ou que sais-je?

A la portée de tout le monde et efficace au mieux comme un genre de psychothérapie superficielle.
D'après ce que je comprends, c'est la même chose que la méthode du Bouddha exposée dans le sutra satipatthana. https://fr.wikipedia.org/wiki/Satipatthana
Méthode que j'ai pratiquée à fond pendant 3 ans (1996 à 1999).
La première année j'ai tenté de m'y appliquer tous les jours à chaque instant (soi-disant ça conduisait à l'éveil). J'avais un boulot peu prenant, les circonstances idéales. Au bout d'un an, voyant le peu de résultat, j'ai acheté une montre qui sonnait toutes les 2 minutes, pour vérifier combien de temps par jour j'étais en réalité conscient de quoi que ce soit, et je notais dans un carnet si j'étais conscient au moment où ça sonnait (par une note de 0 à 5). Au début j'ai découvert que j'étais conscient "à peu près" (note 3) environ 2h par jour. Au bout d'un an d'effort vraiment soutenu. Grâce au rappel de la montre, je suis parvenu à une moyenne générale de 7 ou 8h par jour. Toujours assez mécontent du résultat, j'ai pratiqué la 3è année sur un autre principe (un sutra assez voisin en fait), celui de la respiration consciente.

Pendant un temps, j'ai pensé que c'était moi qui étais franchement nul. J'ai donc offert des montres à des amis qui étaient d'accord pour essayer. Ils ont eu autant de mal que moi. Ensuite on a trouvé des montres vibrantes et non plus sonnantes, ce qui était moins dérangeant pour l'entourage, et qui permettait de pratiquer au ciné au restau etc sans passer pour un dingue. Le résultat assez intéressant, c'est que c'était nerveusement très fatigant d'être conscient. J'avais 30 ans, et j'avais l'énergie nerveuse pour être conscient environ 7h par jour. Si je forçais (c'était possible), je pouvais monter à 10h pendant 10j, et ensuite je mettais 10j pour m'en remettre. Je me disais qu'avec le temps cette énergie nerveuse allait augmenter, par la vertu de cette pratique, ce qui n'a absolument pas été le cas.

Je n'ai pas pratiqué d'une manière stupide. J'ai vraiment cherché à comprendre. Chaque jour pendant trois ans, j'ai essayé de comprendre "comment" il fallait le faire pour que ça soit correct. Et chaque jour il y avait des réajustements. J'ai discuté avec plein d'autres gens qui pratiquaient la même chose, parce qu'en fait c'était aussi répandu grâce à l'Enseignement Tchan. Grâce à mon site où j'avais mis en ligne l'ancien enseignement Tchan qui n'était plus disponible, j'ai échangé avec des dizaines de personnes, j'ai même rencontré l'éditeur qui avait rencontré le fameux Jérôme Calmar fondateur de cet enseignement. Enfin, j'en ai vu du monde qui a pratiqué la pleine conscience, et le résultat était systématiquement le même : les gens se sentaient mieux parce que les émotions perturbatrices étaient systématiquement mises sous un gros couvercle. C'était plus pratique, socialement et psychologiquement, mais strictement parlant, ce n'était rien d'autre qu'un renforcement assez efficace de la cuirasse caractérielle. 

Je recopie le témoignage d'un ami "À la suggestion d'un ami, je commence une pratique quotidienne d'une forme de la pleine conscience. Armé d'une montre avec alarme, qui sonnait toutes les 2 minutes, l'idée était d'essayer de maintenir une attention dirigée envers tous les actes quotidiens, depuis le réveil jusqu’à l'heure du coucher, avec conscience de l'action, ou pensée, du moment.  J’avais également un petit bloc, plus tard remplacé par un compteur électronique, où je notais le nombre de fois que j’avais été plus ou moins conscient, au cours des deux minutes précédentes. Pendant des mois, je l'ai fait, et les gens autour pensaient que j'étais toujours pressé car toutes les 2 minutes je devais éteindre l'alarme (par vibration) de l'horloge... Mais le résultat a été pratiquement nul. L’attention ordinaire est un acte mental, et le fait de renforcer cette attention conduit seulement à un mental plus tourné vers lui-même, sans effets sur le reste de l'esprit, l'imagination, la créativité, la sensibilité et la conscience des énergies subtiles. Et surtout, cette méthode ne permet pas la découverte des «nœuds» karmiques, des défauts et des blocages qui empêchent un esprit ordinaire de se développer..."

J'ai d'ailleurs un autre ami qui avait créé un logiciel lui permettant de pratiquer à son boulot... Idem.

(Vers la fin j'ai eu un entretien avec un instructeur à la Gendronnière qui m'a dit "vous essayez trop". Enfin bon, j'avais déjà testé l'autre méthode, de n'essayer par trop, pendant un an, et c'était encore pire).

Au final, je ne dirais pas que le résultat a été totalement nul. Cela m'a permis de remettre sur des rails corrects ma pratique du rêve lucide de l'époque qui était en train de tourner mal à cause du fameux "démon du matelas" (une entité de l'astral assez coriace, pourrait-on dire). Grâce à la pleine conscience pratiquée en rêve lucide (et sorties hors du corps), j'ai pu nettoyer tout le bazar que j'avais fait, et développer plein de possibilités en rêve lucide que presque personne n'a expérimentées après moi (transfert de conscience, télépathie, résorption de l'énergie du rêve etc). Pour autant, cela ne m'a nullement conduit à découvrir l'état naturel (celui dont il est question dans le dzogchen), dont je suis resté fort loin. Or c'était ce qui m'intéressait.

Alors tummo n'est pas à la portée du commun à moins d'un énorme effort, c'est certain. Mais si on veut un résultat proprement spirituel, il n'y a pas le choix de toutes façons, il faut devenir sérieux d'une manière ou d'une autre. Je ne nie pas que les Eckhart Tolle et autres aient connu un vrai état naturel pendant un temps donné, mais je nie qu'ils l'aient stabilisé, à cause de leur ignorance réelle des mécanismes impliqués. Quand il tombe du ciel, il finit par disparaître (on peut lire des témoignages de Religieux à ce sujet). Et si on ne sait pas comment le produire, il ne reviendra pas ("beaucoup d'appelés, peu d'élus").

Tout cela me fait dire que ceux pour qui ça marche réellement ne peuvent être que des virtuoses.

  

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Commentaires
D
1) Tu noteras quand même que ce "je suis", dans le sommeil profond, devient problématique... Et même au supermarché finalement. J'ai moins d'absences qu'avant mais j'ai retrouvé un post datant de 2006 où je m'apercevais que sur de longues plages il n'y avait vraiment "personne", et pas au bon sens du terme...<br /> <br /> C'est le bouddhisme tibétain qui donne la solution. Il y a les esprits grossiers, liés aux émotions, l'esprit subtil, lié à des facteurs mentaux plus subtils, et l'esprit très subtil, qui est la racine de tout. Tant qu'on n'est pas conscient de celui-là, il n'y a pas de conscience dans le sommeil profond. Inversement, on peut dire que tant qu'il n'y a pas conscience dans le sommeil profond, on n'est pas à la vraie racine. <br /> <br /> <br /> <br /> 2) le stade de génération se ferait plutôt en termes de remplacement. Ou de dissolution du grossier vers quelque chose de plus en plus subtil, qui du coup va prendre d'autres formes. On départ on a des rochers (nos propres agrégats), il faut les casser en cailloux, et puis en sable, et puis en atomes... Et donc on voit le réel à travers notre niveau de grossièreté ou de subtilité. Evidemment plus c'est subtil plus la lumière passe et peut engendrer de nouvelles formes.
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J
Oui, Ian, je crois qu'on parle de la même chose. Alors pour reprendre ta grille conceptuelle, oui, l'état naturel n'est pas déjà "présent" en chacun. Ou pour le dire autrement, il est déjà présent (sinon, nous ne serions même pas là pour en parler), mais caché sous des couches de voiles ou de "sommeils", ce qui revient à dire qu'il n'est pas présent, effectivement.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est présent, et c'est ce dont je parlais, c'est ce "je suis", cette énergie subtile d'être pur, cette graine de conscience, qui permet ensuite de dire "je suis ceci ou cela". Sans "je suis", pas de "je suis ceci ou cela". C'est donc d'une telle évidence, que ça devient caché (cf Ghazali : "Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'Il soit caché et que son invisibilité soit due à la force même de Son évidence, et que si on L'ignore ce soit à cause de l'éclat même de Sa clarté."). Et comme c'est la seule "chose" absolument constante dans notre expérience, depuis toujours, et comme l'esprit et le mental ne fonctionnent au départ que par contraste (c'est/c'est pas, c'est comme ceci/ce n'est pas comme cela), on ne peut plus le détecter (on ne peut détecter que le passant, le passager, le changeant, c'est la nature de l'esprit conditionné).<br /> <br /> <br /> <br /> Mais bon, là aussi, en écrivant ceci, même ce "je suis" n'est pas si évident (cf ton "avec lequel la plupart des gens ne sont déjà quasiment pas en contact"), et d'ailleurs il semble même échapper aux adeptes de la "pleine conscience" (qui est devenue comme tu le dis, une sorte de thérapie). Donc, bon, je pense qu'on se rejoint aussi sur ce fait que c'est pas de l'ordre de l'évidence du tout.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceci, dit, comme je suis d'accord avec ton com, je pense qu'on se rejoint (à voir) sur l'étape de génération... Ce lien avec le divin est là, c'est ce potentiel, cette graine du "je suis". A force de le nourrir, de le chérir, d'y être dévoué, de la bonne manière, cela génère un embryon, ou un début de récipient, comme tu dis.<br /> <br /> <br /> <br /> Quelque chose devient assez clair avec l'expérience, et on finit par retrouver la même indication dans toutes les traditions quelles qu'elles soient, cachée derrière des dogmes différents, ou des chemins/techniques qui semblent très différents, ou même des traces de traditions corrompues.<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, cette "génération" de l'embryon, ne peut pas se faire si on abdique pas (à la mesure de ses possibilités) notre "moi". Comme le dit la bible, on ne peut servir deux seigneurs à la fois. On ne peut pas être dévoué au "je suis" et au "je suis ceci" en même temps. C'est le "immoler ce qu'on est" de Saint Grégoire le Grand.<br /> <br /> <br /> <br /> Tiens, c'est peut-être ça que je dis : tu sembles (?) penser, et même vivre, que la génération se fait en forme d'ajout, de modifications, et je suis d'accord, c'est une évidence, mais il semble qu'elle se fait aussi par la soustraction, par le dépouillement, l'abandon, l'effacement, par l'abandon/immolation de "moi" et la dévotion (aveugle dans un premier temps) au Soi (au "je suis", à la présence pure, qui est le seul pont réel vers le Soi).
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D
Jesse tu parles de l'état naturel. J'en parle quand même pas mal dans mes posts, et pour moi c'est juste la conséquence d'avoir fabriqué (par des méthodes de concentration) un récipient à la lumière divine. Dire qu'il est présent en chacun (et puisque tu cites Longchenpa, nous parlons bien de celui du dzogchen), je ne vois pas comment. Mère explique que le réceptacle, c'est l'être psychique (équivalent du jivatman hindou), qui au départ n'existe qu'en germe, et qui grandit jusqu'à être mature, auquel cas la réincarnation ne lui est plus nécessaire. Si tu parles de l'atman, c'est autre chose, mais je ne vois pas comment il serait accessible à quelqu'un qui n'aurait pas développé son être psychique, puisque l'atman serait si j'ai bien compris le principe éternel du jivatman... avec lequel la plupart des gens ne sont déjà quasiment pas en contact. <br /> <br /> Pour moi qui suis né quasiment sans récipient (du moins pour le moment je le pense), et qui en ai construit un, je peux dire que c'est le jour et la nuit. L'état naturel ne m'était tout simplement pas accessible il y a 10 ans, en faire une base de pratique était tout simplement absurde. C'est un corps spécial, ou du moins un embryon. Si on ne l'a pas, on ne l'a pas, et la lumière qui passe ne touche rien, elle nous traverse sans devenir manifeste. Mais il y a des gens qui naissent avec ce truc déjà très développé, genre Steve Jourdain, sans parler de Ramana. <br /> <br /> Il faut bien voir que le dzogchen c'est le 9è véhicule du bouddhisme. S'il n'y a plus rien à faire, c'est précisément parce que tout a été fait dans les 8 autres véhicules, et notamment dans les tantras. Aucun tibétain ne dira jamais que le dzogchen est directement accessible (à l'exception d'une personne sur un million, chiffre du Lopön), et d'ailleurs ils rigolent bien quand ils voient les Occidentaux s'imaginer qu'ils en sont capables.
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J
(Préliminaire : je n'ai vraiment aucune idée d'où tu en es, Ian, ou de ce que tu (ou d'autres) ont besoin, et le commentaire ci-dessous n'est pas destiné à convaincre quiconque de quoi que ce soit, ni de porter un jugement de valeur quelconque sur tes partages, ni aucune mise en question de ta pratique. Vraiment, je n'en sais rien. Donc c'est juste ce qui me vient de partager, d'où je suis dans ma compréhension, par rapport aux derniers posts/commentaires sur la "pleine conscience".)<br /> <br /> <br /> <br /> Je sais que "pleine conscience" à un sens précis (genre un peu new-age, mindfulness, être présent aux choses, au corps, à ce qu'on fait, etc.) mais je l'entends (dans mes autres coms) dans le sens général, de prise de conscience de soi (de Soi), de rappel de soi, au sens de la pratique dont parlaient Ramana Maharshi et Nisargadatta Maharaj (porter son attention sur l'être, sur le "je suis", sur la conscience en soi, sur le sujet et pas les objets).<br /> <br /> <br /> <br /> Il me semble, selon ma pratique, mon expérience, et ma compréhension, que c'est à la fois une pratique d'une extrême simplicité, donc d'une extrême élégance, mais en même temps d'un grand raffinement, et même subtilité (donc aussi difficulté). C'est peut-être pour cela qu'elle n'était pas recommandée pour tous, et que même une fois recommandée, et aussi simple soit t-elle, elle nécessitait le regard avisé et correctif d'un guide (qui voit les choses avec une grande perspective). Notamment parce que tout ce qui est simple, à une grande chance d'être hyper vite récupéré et distordu par le mental égotique obsessionnel (par exemple comme outil de fuite et de "by-pass" de nœuds psychologiques ou karmiques).<br /> <br /> <br /> <br /> Toi, comme d'autres, témoignent que ça ne "marche pas", en notant que ça crée plus de tensions et de contractions qu'autre chose. Soit. Il me semble que si c'est le cas, c'est justement parce que ce n'est pas l'effort juste qui est engagé. Cet effort doit être à la fois hyper déterminé, constant, solide, concentré, et même assez gigantesque (ce que vos "rappels" incessants montrent), mais aussi relaxé, détendu et "ouvert". Et bien sûr, il doit aussi se faire dans un cadre correct, où, même s'il est le cœur de la pratique, ne doit pas exclure tout le reste (la vie, le monde, le psychologique, etc.) et ne pas être utilisé comme outil de fuite (tout ça est vraiment d'un équilibre subtil).<br /> <br /> <br /> <br /> Le but (et c'est juste une des façons d'en parler) c'est de regagner *consciemment* l'état de conscience primordial/naturel (ou d'être), et il se trouve que cet état est déjà, en lui-même, relaxé, détendu, et complètement ouvert (absolument spatial, non-attaché et complet en soi). C'est l'état de conscience égotique et conditionné qui est tendu et contracté par défaut, et qui nous semble donc "naturel" (un peu comme vivre depuis des décennies avec un sac à dos de 50 kilos de pierres dont on a pas conscience). Donc lors de la pratique, vu que tout est inversé, commencer à regagner un état détendu et ouvert, va semble nécessiter de la tension, de la contraction (par l'effort), pour lutter contre l'état de contraction "naturel". C'est normal.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais si cela est bien conduit (et aussi dans le bon cadre), on ne peut manquer de commencer à se détacher de l'état de contraction conditionné, et commencer à goûter par intermittence au moins, l'état d'être ouvert (le sat-chit-ananda), la paix et la clarté de l'être inconditionné. Et il ne s'agit d'ailleurs pas seulement de "goûter", mais d'actualiser dans un corps humain (ce qui pourrait s'apparenter à un stade de génération dont tu parles) cet état de conscience et d'être pur, dont le "je suis" pur est l'unique piste que nous avons, l'unique lien qui nous relie au "divin".<br /> <br /> <br /> <br /> On peut effectivement considérer que nous sommes des larves informes (sans aucune qualité divine à la base), ici, et que Dieu est "là-bas", mais ce n'est que la moitié de l'équation. L'autre moitié, c'est que le "je suis", la conscience/être pure qui nous habite déjà, qui soutient tout et est donc nous, qui est d'ailleurs la seule chose de "réelle" en nous, qui est masquée par trop d'évidence (comme dirait Al Ghazali), est en soi-même absolument divin, ici, maintenant, et depuis toujours.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est là peut-être l'erreur des néo, qui disent que tout est "déjà là" et qu'il n'y a pas d'effort à faire (ou que tout effort est égotique... ben voyons). C'est vrai et faux en même temps. Ce qui est "déjà là", c'est un fil absolument pur et non-conditionné (le "je suis" pur), mais si on en prend pas conscience, si on ne s'en saisit pas, c'est comme si il n'était pas là, et on n'a aucune chance d'actualiser quoi que ce soit en réalité, de "générer" l'être en soi. Ce "je suis", ce n'est pas un potentiel, une possibilité, il est vraiment là, déjà entièrement là, absolument déjà pur, divin et présent en soi. Le problème c'est de s'en saisir pour le nourrir, et arrêter de nourrir le conditionné. Ce qui est "potentiel", c'est d'arriver à un stade où notre attention, notre désir, notre volonté, aura plus d'attrait pour la pureté de l'être, que pour l'égo conditionné (et même l'ego spirituel). Et c'est là par exemple, que, confronté à la pratique, on se rend compte petit à petit des attachements égotiques qui restent présent, et qu'il va falloir dénouer ces attachements, pour permettre de plus en plus "tomber amoureux" de l'or vrai de l'être pur en soi, et cesser d'être attiré par la pacotille de l'égo et des conditionnements (désirs auto-centrés). C'est cela le "s'oublier soi-même", qui est le pendant de se "rappeler Soi-même".<br /> <br /> <br /> <br /> Ce "je suis" a déjà en lui, toutes les qualités divines imaginables. Et c'est en s'y branchant consciemment (puisque même inconsciemment, il est déjà là, Dieu n'a pas besoin de nous, puisque seul Dieu est en réalité), qu'on va comme permettre à ses parfums de se diffuser en nous.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce "je suis", n'est pas "rien", ou "vide" en réalité, mais du point de vue de l'être conditionné, oui, il semble "vide" et "rien". Et c'est pour ça que seule la pratique permet une sorte d'acclimatation progressive, de raffinement de la perception/de la conscience, pour commencer à gouter au raffinement extrême de ce "je suis", de cette conscience pure, de cet être pur, de ce "vide" qui est en fait "plein", de ce "rien" qui est en fait "tout.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette citation de Longchenpa par exemple...<br /> <br /> <br /> <br /> "Since effort - which creates causes and effects, whether positive or negative - is unnecessary, immerse yourself in genuine being, resting naturally with nothing needing to be done. The expanse of spontaneous presence entails no deliberate effort, not acceptance or rejection. From now on make no effort, since phenomena already are what they are. Even the enlightenment of all victorious ones of the three times is spontaneously present as a supremely blissful state of natural rest." ~ Longchenpa<br /> <br /> <br /> <br /> Les néo la prenne pour justifier leur paresse crasse et leur ignorance, mais en fait, Longchenpa parle du non-effort de l'être pur, de ce "je suis" qui est déjà là spontanément et qu'il faut suivre, s'y "immerger" encore et encore. Et le suivre, demande un gigantesque effort (à plein de niveaux), et/ou une très grande maturité (qui elle-même se travaille).<br /> <br /> <br /> <br /> Donc il n'y a rien à "créer", aucun effort à faire pour "générer Dieu", mais un énorme effort à faire pour "actualiser Dieu" en soi tel que décrit plus haut, à partir de la graine du "je suis" en soi.<br /> <br /> <br /> <br /> Et c'est aussi pour cela que c'est une pratique délicate, car énorme effort et détermination, oui, mais énergétiquement sous la forme d'un abandon au "je suis", à l'être pur (qui je le répète, est déjà là, il n'est pas à générer). C'est aussi la forme la plus pure de la dévotion : s'oublier soi-même, pour (apprendre à) donner entièrement son attention, son mental, son cœur, à l'être pur en soi.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, dernier point (notamment pour "sb"): je pense que la contemporaine "pleine conscience" (mindfulness) n'est qu'une forme distordue de la pratique. S'ancrer dans le "je suis" pour un esprit/mental peu raffiné, est impossible. Le mental est bien trop grossier à la base, et bien trop fragmenté, pour appréhender un "objet" si subtil, et notamment sur le long terme. Des techniques intermédiaires ont donc été proposées pour faire le lien, et aider à focaliser et ancrer ce mental fou : prise de conscience de ce qui "se passe", sensations du corps, conscience de la respiration, etc. Mais ce ne sont que des ponts. Le but, c'est ancrer l'attention, la conscience, dans le "je suis", dans l'être pur, dans le "je " pur, car c'est lui le seul vrai pont vers Dieu.<br /> <br /> <br /> <br /> ~<br /> <br /> <br /> <br /> "Celui qui ne s'oublie pas lui-même ne saurait s'approcher de Celui qui est au-dessus de lui; s'il ne sait point d'abord immoler ce qu'il est, il ne peut devenir ce qu'il n'est pas." - Saint Grégoire le Grand <br /> <br /> <br /> <br /> "Celui qui veut conserver son âme la perdra, mais qui perdra volontairement son âme à cause de moi la sauvera." - Jésus<br /> <br /> <br /> <br /> "You have no genesis: you are just naturally present. Misfortune doesn't hurt you; correctives don't affect you; You don't come or go; you don't change with time; And I cannot say you exist or don't exist. I can't see, hear, taste, smell or touch you: you are not a thing, yet you are the source of all experience. Try as I may, there's nothing I can point to and say: "That's you!" But when I sit and don't look for you, you are present in everything." - Kyer Gong Pa (1154-1217)
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D
Je suis content pour ta femme.<br /> <br /> Mais le corps nouveau, c'est autre chose. Enfin, je ne vais pas refaire le détail ici, mais le corps de gloire ça n'est pas une version améliorée du corps physique. Encore moins du mental. Mais enfin, dans l'esprit, il y a bien autre chose que le mental.
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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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