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L'entraînement de l'esprit
A lire...
7 juillet 2017

Mon Dieu que faire devant tant de bêtise ?

L'autre jour, j'essayais de lire la Montée du Carmel de St Jean de la Croix et je n'y comprenais vraiment rien. C'est parce qu'il me manquait d'avoir situé correctement un terme : la foi. C'est le Père Molinié qui l'a éclairé pour moi. La foi, c'est quand on ferme les yeux et qu'on accepte de marcher à tâtons dans l'obscurité. Et alors là, on trouve des tas de choses, mais qui ne relèvent pas des sens ordinaires, ni des facultés ordinaires (entendement, imagination, volonté). Il dit que c'est la seule vraie façon de chercher Dieu.
Ce qui m'a ramené à un commentaire fait après mon précédent article, où j'expliquais en gros qu'un beau jour j'avais laissé de côté mon entendement pour faire confiance à ce qui descendait notamment par les lectures des saints. Pour l'ami à qui je répondais, idées et productions en général de l'entendement ne s'opposaient pas à la "foi". Pour moi, si. Mais bon. Et c'est là que je me suis brusquement souvenu du texte de Saint Jean de la Croix, non pas sur "la nuit de la foi", mais sur "la nuit QUI EST la foi". J'y suis retourné et là tout était très clair, avec cette nouvelle définition de la foi. "De même, tout ce que l'imagination peut produire et l'entendement concevoir ne saurait être un moyen prochain pour l'union avec Dieu". Il en découle qu'il faut abandonner toutes les productions de l'entendement, accepter de se tenir dans le noir de ce point de vue (c'est valable également pour la volonté et l'imagination), car il n'existe pas d'autre moyen d'être éclairé. 
Sur ce, il m'a bien semblé que dans tout ce que j'avais pu lire sur la question (je parles du publications sur des sites internet), les gens se trompaient complètement. Donc je fais une recherche "nuit de la foi" et sur quoi je tombe ? "En quoi consiste "la nuit de la foi" ? Dans l'itinéraire spirituel, et beaucoup de saints, comme Benoît, Ignace, Thérèse d'Avila ou Jean de la Croix en témoignent, il y a des temps de purifications de la foi. Cela se caractérise par une succession de lumière, puis d'aridité, de sécheresse. C'est normal et connu. Les mystiques en ont souvent parlé. Cela peut se traduire par un sentiment d'absence de Dieu, par l'absence de sensibilité de Dieu dans la prière. Jean de la Croix parle de la nuit des sens et de la nuit de l'esprit. Cette dernière peut frôler la déprime, le sentiment de l'inutilité, le désespoir. Saint François de Sales raconte qu'au cours d'une période de "nuit" il a eu la tentation du suicide !" http://croire.la-croix.com/Definiti...  Ou encore :"  La nuit peut revêtir plusieurs formes, souvent entremêlées. La nuit des sens où le croyant est privé des perceptions sensibles de la présence de Dieu ; la nuit de l'intelligence, où il doit renoncer au discours, aux images, aux idées qu'il se faisait sur Dieu ; la nuit de la foi, où il est pris de vertige devant l'absence de Dieu". http://www.la-croix.com/Religion/Ac... 
Je n'ai pas procédé à d'autres recherches. Je pense que si on ne va pas sur des sites très pointus, tout sera du même tonneau. Bref, on a transformé "la nuit qui est la foi" (et c'est bien cette expression qui m'avait interloqué en premier lieu) en "la nuit provoquée par une crise de foi". J'aurais presque envie de dire foie... Il est évident que les sécheresses, l'absence de Dieu etc, ne vient pas de la foi mais précisément de l'absence de foi, c'est à dire de l'obscurcissement de l'organe spirituel.  Car la foi ne sort pas de nulle part. C'est la descente soudaine (qui se produit chez certains) de l'organe spirituel, la fine point dans l'âme, qui rend sensible "à ce que l'oeil ne saurait voir et que l'oreille ne saurait entendre". Mais il faut savoir que cet organe chez la plupart des gens, même quand il s'éveille, est assez dérisoire, et que le but de la vie, c'est de le développer. Alors souvent, il fait défaut, il est obscurci par des vents perturbateurs, des remontées de karma, des mauvaises fréquentations, enfin des tas de choses. Mais ça n'est pas ça la nuit de la foi ! La nuit de la foi commence le jour où on lâche le connu (entendement, imagination, volonté) pour se laisser guider dans l'inconnu. Cela doit être d'abord actif, et puis ensuite on est "aidé". Et donc ce n'est pas cela la souffrance. Au début, peut-être, car la foi est rare. Alors se reposer sur elle, ça laisse dans l'aridité assez souvent. Mais ensuite, se balader dans cette nuit noire, qui ne l'est que pour la partie "naturelle" de notre être, c'est largement préférable à ce qu'on a connu avant. Et plus on avance, plus on lâche ce sur quoi on s'appuyait plus tôt. 
Ce qui arrive aux saints c'est autre chose. A force de prendre sur eux le karma des autres, ils ont forcément des moments d'obscurcissement, et c'est très bien décrit d'ailleurs. Quand Thérèse d'Avila prend sur elle le péché d'un prêtre, elle est inquiète, troublée etc. Et elle doit prier jusqu'à ce que cela disparaisse. Ce qui d'ailleurs n'est pas simple puisque dans cet état il est évidemment difficile de prier. Mère Teresa n’a pas été dans la nuit de la foi, elle a été dans la nuit provoquée par le poids du péché des pauvres gens dont elle s’occupait (son confesseur le lui a dit). 
Alors voilà, grâce à ces contre-vérités répandues sur ce qu'est la nuit de la foi, tous les déprimés et les aigris de la vie s'imaginent être sur la voie de la sainteté. Je ne plaisante pas vraiment. L'an dernier un ami m'a envoyé sa correspondance avec un espèce de fou qui lui jurait qu'il était dans la nuit de la foi parce qu'il était totalement dépressif. Mon ami essayait de le raisonner, mais le gars était furieux. Ce que les chrétiens actuels appellent “nuit de la foi”, il faudrait plutôt l’appeler “nuit du démon”.
Après quoi je ne prétends nullement être un saint. Je voulais juste dire que les gens sont vraiment enduits d'erreurs par ceux qui font profession de leur enseigner, et que, à mon petit niveau, on peut déjà expérimenter une augmentation très nette des "lumières" en lâchant ses facultés naturelles. Ensuite chacun les lâche à son rythme, si ça lui plaît. Si ça ne m'avait pas plu je ne l'aurais pas fait. Ce qui permet au passage de préciser que ça n'est pas forcément une chose horrible qui attend le croyant. Mais il ne faut pas non plus le faire si on n'a pas déjà une certaine quantité de "foi", c'est-à-dire de perceptions surnaturelles. Qui au départ sont assez obscures, mais enfin, l'homme intérieur évolue lui aussi, et c'est vrai que pour qu'il puisse évoluer il faut quand même lui laisser un peu de place. 
Ensuite je ne prétends pas que mes perceptions surnaturelles soient exemptes d'impuretés. Il est bien évident que ça s'affine et que ça se purifie avec le temps. Le premier effort à faire étant bien sûr de tout lâcher. Ne rien saisir comme diraient les bouddhistes. Avoir confiance que plus on lâche, plus ça vient. Alors parfois bien sûr, il n'y a rien. Cela dit, même dans ce rien, il peut rester quand même une certaine impression de suavité qui serait l'amour qu'on a pour Dieu, ou qu'il a pour nous. Alors quand cet amour est là, ça n'est pas grave qu'il n'y ait rien d'autre. 
Bon, un de ces jours il faudra que je fasse un article sur le fait que cet amour n'a vraiment rien à voir avec une "émotion", ni avec une quelconque sensiblerie.
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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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