Sainte obéissance
Cette nuit j'ai fait un rêve curieux, on me branchait sur la tête une sorte de dispositif qui devait faire passer en moi l'expérience de 47 000 personnes (un peu comme le Repository of knowledge des Asgards dans SG1). Au début je n'ai rien senti, mais ensuite j'ai senti une curieuse expansion des canaux de la tête et mon corps s'est mis à grandir. Je me suis dit "Ah ceci est un rêve, il faudrait que j'y reste le plus longtemps possible afin d'en recevoir le maximum". Mais je me suis réveillé peu après. Je n'ai évidemment reçu aucune information spécifique, mais l'impression était tout de même curieuse.
Il faut dire que depuis quelques jours, j'essaie de voir comment je pourrais ouvrir les canaux de la tête pour recevoir la "grâce divine" sur une base un peu plus constante disons. Je préciserai pour les "connaisseurs" que le signe d'une telle réception, c'est la fonte de gouttes rouge et blanche. S'il n'y a pas ce signe la réception est insuffisante de toutes façons et ne laissera pas de traces. Donc il y a une première façon, c'est de ressentir fortement l'absence de Dieu. J'ai pu me rendre compte que cela crée littéralement des canaux qui montent de bas en haut, et qui une fois sortis de la tête, transforment cette absence en présence (puisque alors "quelque chose" redescend par là). Malheureusement, celui qui s'y essaie constatera qu'il n'est pas possible de ressentir le malheur de cette absence tous les jours, et que la plupart du temps c'est la tiédeur qui domine. J'ai donc cherché une autre méthode, et j'ai trouvé quelque chose qui marche assez bien tout en étant plus facile, c'est la "sainte obéissance imaginale". A savoir imaginer quelqu'un qui serait dans cette attitude.
Cela ne se fait évidemment pas tout seul puisqu'il doit s'agir d'une imagination vraie. Il faut avoir la faculté de concevoir une forme énergétique opérative à la lecture des saints (qui serait en quelque sorte "leur" forme, ou plus précisément "l'interprétation" que nous en avons). Ceci ne se fait qu'à force de lire des textes par identité et non par comparaison. Au lieu de nous comparer à la personne, nous nous identifions à elle. Un beau jour, nous nous apercevons que quelque chose qui semble assez complet pour pouvoir être perçu comme "le corps du saint" en question, entre en nous. On peut rester dans cette impression d'un ensemble assez complet, ou se focaliser sur un détail. La seconde option devient impérative quand l'ensemble fait défaut. J'entends par là que le phénomène n'est pas volontaire mais spontané, il dure environ 24h en ce qui me concerne. Ensuite cela devient trop diffus pour être utile. Sauf si on se concentre sur un détail. Par exemple il y a quelques années j'avais lu la vie de plusieurs Pères du Mont Athos, et aujourd'hui je ne m'en souviens plus assez pour les rappeler intégralement à moi. Par contre, je me souviens fort bien de leur vertu d'obéissance. Du coup, si je me concentre sur "la Personne du Père X vue sous le rapport de l'obéissance", il y a une ouverture très nette.
Il faut noter que cela ne marche qu'avec ceux dont l'obéissance était envers leur père spirituel. Dans ce cas, il y a deux, qui sont amplement décrits, et la conception d'une relation entre deux. La chose est très précise. Par contre, cela ne marche pas avec les pères qui n'ont pas eu de maîtres, parce que je ne suis pas capable de concevoir leur obéissance envers Dieu. Bref, cette concentration permet de modéliser et donc de graver l'ouverture de certains canaux, qu'ensuite il devient possible de reproduire indépendamment. Personnellement je trouve assez regrettable que personne ne travaille à développer la perception des canaux car c'est finalement la seule façon d'avancer de manière fiable, et aussi de communiquer de l'information fiable à autrui. Il est évident qu'à la base, les canaux sont ouverts/engendrés par des conceptions, et toute l'affaire est d'arriver à trouver lesquelles (canaux spéciaux qui sont la substance d'un futur corps d'immortalité, je le reprécise).
L'imaginal, c'est de la "conception vraie qui ouvre des canaux" (les tibétains parleraient de cognitions valides). A ce titre il faut noter que l'obéissance réelle et l'obéissance imaginale ne sont pas la même chose. Pour ce que j'en sais, l'obéissance réelle nécessite absolument l'action soit de Dieu soit d'un père spirituel pour ne pas se transformer en simple esclavage, comme on en voit beaucoup aujourd'hui. Des moines qui passent leur journée à bosser, qui sont épuisés le soir, tout ça dans l'espoir de recevoir on ne sait quelle grâce qui ne vient jamais, et comment viendrait-elle puisqu'ils n'aiment pas ce qu'ils font ? Pour recevoir une grâce d'une action matérielle, il faut véritablement aimer ce qu'on fait. Ou le faire pour l'amour de quelqu'un, mais un amour réel et non pas imaginé. Et on remarque bien souvent que cet amour n'est pas provoqué par le disciple, qui n'en a pas la force sinon il ne serait pas un disciple, mais suscité par le maître. Quand un homme en voit un autre et qu'il est frappé par un amour qui le fait tomber par terre, c'est en vertu du pouvoir spirituel du second. Donc le Père spirituel transmet son amour au disciple, qui en retour fournit des efforts sur le plan matériel, ne serait-ce que pour montrer la valeur qu'il accorde à ce qui est reçu. Le vrai don dans cette affaire c'est celui de l'amour (par le maître), pas le jardinage du disciple. Bon, j'ai dérivé de mon propos initial.