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L'entraînement de l'esprit
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26 janvier 2017

Le muscle à 72 000 cordes

"Mais, que l'on y prenne bien garde, ce qu'il faut encore, c'est isoler cette joie de ce qui en fût l'occasion, c'est la fixer dans sa mémoire en tant que pure et simple perception, en tant que simple et pure sensation, exactement comme si elle n'avait point eu de cause...
Est-ce une femme qui t'a donné la joie dont tu te souviens ? Oublie la femme, chasse la de ton esprit. Mais retient la sensation.
N'agis pas autrement s'il s'agit d'une bonne action, d'un paysage ou d'une symphonie. Oublier les occasions et les causes mais retenir le résultat, voilà le grand secret. Il n'est plus nécessaire alors, pour appeler la joie à soi, de se souvenir d'une ascension ou d'un baiser, il suffit de se souvenir de la joie. De la joie seule... Et crois-moi, ami : il n'en faut pas davantage. Chaque fois que tu te souviendras de la joie ainsi, la joie sera là, aux portes de ton coeur, qu'il te suffira d'ouvrir un peu pour qu'elle entre beaucoup..." Saint Bonnet.

J'aime bien Saint Bonnet, surtout à cause du livre de Lusseyran, mais il faut bien reconnaître qu'il simplifie outrageusement les choses. Quand il dit qu'il y a un muscle de la Joie, qu'il faut apprendre à faire fonctionner indépendamment des causes et circonstances, c'est bien vrai, et dit comme ça, ça paraît simple. Rudi ne dirait pas autre chose. Les tibétains non plus je pense, avec leur état naturel. Il n'empêche que dans les faits, pour alimenter ce muscle convenablement, qui n'est rien d'autre que le canal central, il faut décrocher les vents contaminés, les transformer en vents de sagesse, et les y faire entrer. Si le canal central est la corde du violon, les vents sont les archets. Avant qu'il en reste suffisamment de "libres" pour jouer en permanence, il faut en avoir décontaminé un certain nombre.
J'ai essayé de faire fonctionner ce muscle indépendamment de tout, ça fait d'ailleurs quelque temps que j'y ai pensé, mais le problème, c'est que chez moi cela se présente comme s'il y avait un grand nombre de cordes à ce muscle, 72 000 probablement. Et il semble qu'il est nécessaire de faire le même travail de dégagement pour chacune d'entre elles. Ce qui signifie retrouver la totalité des karmas, puisque chacune de ces cordes contient un karma. Tout est plus facile dans un lieu inconnu ou nouveau, car il y a toutes sortes de stimuli inattendus. Hors de chez moi, rester dans "l'état naturel" est assez facile en raison du décor changeant, des gens etc... C'est finalement chez moi que c'st le plus difficile, car les karmas encore non traités ne s'élèvent pas si facilement que cela. D'où l'intérêt du roman.
Récemment, je me disais encore que mon absence structurelle de parents était un handicap - j'ai eu des parents, mais dans mon esprit ils n'ont pas réellement créé de "structure parentale". Je ne sais pas très bien ce que c'est qu'une mère, quant à mon père j'ai dû le sauver de sa précédente femme, lui fournir logement et travail pendant 10 ans. Et quand j'étais petit il était généralement aux abonnés absents, à cause de son travail. Leurs propres parents étaient eux-mêmes assez bizarres, mon propre père a eu réellement des parents indignes, quant à ma mère elle en a voulu aux siens toute sa vie. Et il est difficile de donner ce qu'on n'a pas reçu. Du coup, père et mère sont pour moi des notions assez mystérieuses. Je ne sais tout simplement pas d'où je sors. On me dira qu'ils se sont forcément occupés de moi quand j'étais petit. Mais pas trop, en fait, il m'ont surtout confié à toutes sortes de gens plus ou moins névrosés. Heureusement dans mon roman, j'ai fini par trouver un personnage qui a une mère digne de ce nom. Le premier, en fait. Parce que pour les autres c'est apocalyptique. Dans mes autres personnages, il y a de tout, sauf la bonne chose.
Pour ceux qui connaisent mon roman, et par ordre chronologique : Jack est né de parent satanistes qui attendaient qu'il soit l'Antéchrist, il s'est enfui après avoir mis le feu à leur maison. Ivan est né dans une cuve de clonage. Son frère Anton a été enlevé à ses parents à la naissance et confié à des gens qui l'ont maltraité, comme Harry Potter. Amtar étant le résultat d'un programme génétique, il a été enlevé très tôt à ses parents. Marcius a eu une mère pas si mal, mais bien faible, qui ne la jamais protégé de son beau-père (le père, on ne le connaît pas). Onoë avait un père qui la battait, et une mère qui ne levait pas le petit doigt. Ryndil est la copie de Marcius sous ce rapport. Daniel n'est pas né avec le bon genre, son père a essayé de l'étouffer avec un oreiller à la naissance, sa mère n'a pas trop protesté. Eleonore, plus récente héroïne en date, a un père ivrogne, et une mère qui lui vole ses peintures pour les vendre. Mes parents sont moins pires que cela, bien entendu, mais très étrangement, c'est tout ce que j'ai réussi à inventer jusqu'à récemment. Qui se résume en moyenne à un mauvais père (ou beau-père) et à une mère inexistante incapable de protéger l'enfant.
Reste donc Yaël, dont le père est un bouddha et la mère une excellente personne. Malheureusement, ils n'avaient pas le même projet sur lui, son père lui avait prévu un brillant avenir, alors que sa mère voulait seulement être heureuse avec son petit garçon... bref elle a été obligée de partir quand il avait 8 ans et il ne l'a jamais pardonné à son père. Etre en bisbille avec un bouddha, ça lui a valu quelque chose comme 1000 ans d'une existence assez pénible. En somme, même s'il avait de bons parents, les choses n'ont pas si bien tourné que ça. Malgré tout, il a une image maternelle très positive, donc je me sers de lui pour engendrer cette image. On peut supposer que le jour où il réussira à pardonner à son père, ou à trouver un substitut, il pourra découvrir ce qu'est un père, et moi aussi. En attendant, je me concentre sur cette image maternelle, et je découvre que cela débouche certains canaux au niveau du 7è chakra. Qui ne se sont jamais débouchés tout seuls, faut-il le préciser. Voilà pourquoi il ne suffit pas de rester à méditer dans son coin pour progresser.
Quelque part, on s'en fiche, de ce qu'il y a dans les canaux, ça n'a pas d'importance. Par exemple, les canaux de l'image maternelle ne nécessitent pas d'être débloqués par la mère qu'on a eue. Il suffit d'en concevoir une, n'importe laquelle, et d'ailleurs ce n'est qu'un mot, qui désigne un certain type d'énergie divine. L'image maternelle n'est qu'un support qui permet d'activer des canaux correspondant à cette énergie. Il n'empêche que sans support, on ne s'en sort pas, car ainsi que je l'ai dit maintes fois, nous ne sommes pas des anges structurellement parlant. Nous n'appartenons pas au monde émané, mais au monde créé.

 

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Chacun est libre d'imaginer le lien qu'il veut entre l'article et la photo

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Commentaires
A
J'avais notifié un truc curieux, c'est que parmi les "99 noms" les plus beaux du Coran la "joie" n'est jamais notifiée comme telle. Il y a de tout mais jamais la "joie" comme nom propre en tous cas j'ai pas vu. Est-ce parce qu'on considère que les anges apportent des qualités multiples de l'extérieur, mais la "joie" comme telle ou "royaume de Dieu" c'est quelque part le propre de la créature (en tant qu'intersection du divin et de l'humain) ?
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D
Je pense que cette réinterprétation est correcte, il n'empêche que si on lit soigneusement le texte, ce n'est pas exactement son propos. En même temps il s'adressait à des gens simples - même si ça pouvait être des intellectuels comme Lusseyran, leur modélisation de la vie spirituelle était plutôt simpliste. Et puis si quelqu'un te donne l'énergie, tu as facilement l'impression qu'elle n'est pas liée aux objets. Dans le système bouddhiste tibétain où ils prétendent détenir une méthode qui peut se suffire à elle-même (bon, il y a des maîtres, mais il existe des exemples de personnes ayant réussi sans que qui que ce soit leur donne grand chose), ils ont intérêt à avoir une vue complètement juste. Mais il faut bien reconnaître que c'est assez complexe.<br /> <br /> Pour la méditation à la maison, la lecture et le "roman" sont évidemment une grande aide, puisque là on s'échappe de son salon pour d'autres lieux plus inspirants... En revanche, dès qu'on sort de chez soi, il faut changer de méthode et se faire bien présent à ce qui se passe autour de soi. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses, peut-être qu'un pratiquant plus avancé les verrait différemment.
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J
Il m'apparaît à cette lecture que probablement je me fis une bien fausse idée du "indépendamment". Car je pense qu'il y a toujours une situation, ou un ensemble de "causes et conditions" présent. Je crois que le problème est que je considère ces situations selon leur forme, correspondant aux 6 sphères sensorielles "superficielles" (et je dis superficiel car il me semble que les 6 sens classiques comme le toucher ont une autre "qualité" intérieure il dépendante de la forme). Mais ces formes apparentes sont comme l'apparence de qualités énergétiques, qui elles peuvent être en relation avec les qualités sensorielles profondes (et non les 6 sphères classiques dont le fonctionnement est beaucoup plus karmique et "robotique".<br /> <br /> Ce qui m'a touché je pense c'est la différence que tu introduis entre les situations extérieures et "chez toi". Je reconnais volontiers une réalité là. A l'extérieur il a l'air de se passer sans cesse quelque chose et de façon changeante et à la maison il a l'air de pas se passer grand chose et de façon très stagnante. C'est plus "engluant". Par conséquent il faudrait trouver le moyen d'intensifier les situations à la maison liées à des habitudes voir des névroses, les remettre en mouvement pour sortir la sève au coeur des formes et faire ainsi fonctionner les qualités sensorielles "internes". Alors pour la méditation (à la maison mais même ailleurs) j'ai le sentiment d'avoir tenté de "jeter le bébé avec l'eau du bain", de "rejeter la forme mais aussi son jus". Bref. <br /> <br /> Du coup indépendamment des situations voudrait dire "à travers toutes les situations"". Et peut-être que le "muscle CC" apprend de lui-même à force à se "sentir lui-même" et savoir intuitivement comment intégrer toute forme énergétique, pourtant libre d'elle... Bref voeux pieux certes.....
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L'entraînement de l'esprit
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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