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L'entraînement de l'esprit
A lire...
10 janvier 2017

Gestion des noix

"dans ce genre de chocs (quand la suffisance est mise à mal ou dans d'autres cas, quel que soit l'ampleur de la chose), comment utilises-tu l'énergie du choc ? Comment l'affrontes-tu ? Je veux dire, vraiment très concrètement, sur le moment, pour en "jouir de son potentiel énergétique" ?"

Pour moi, c'est toujours un choc physique qu'on refuse, mais comme ils sont en cascade, on ne prend conscience généralement que du premier. Dans le cas que tu cites, mettons qu'il y a en premier lieu le choc d'avoir été ignoré (ce que tu appelles vexation), bien visible. Ensuite tu dis que cela révèle d'autres choses comme de l'arrogance, une crétinerie spirituelle etc... mais toutes ces choses sont également des chocs physiques si on regarde bien. En tous cas chez moi ça l'est toujours. Se dire "quoi ? J'en suis encore là ?", il faut bien reconnaître que ça fait aussi une drôle de sensation au ventre. Et ainsi de suite, car il est possible que cette sensation en cache encore d'autres, parfois inattendues :"Si j'en suis encore là c'est parce que Dieu ne veut pas m'aider, parce que je suis indigne".
Enfin bon, ça prend la direction que ça prend, mais c'est un peu comme des chapelets de saucisses, ces trucs, quand on commence à tirer un fil, ça amène assez loin. A ce sujet, j'espère que tu ne m'en voudras pas si je t'en suggère un, mais ça m'est venu spontanément à l'esprit, et je sais que c'est un filon qu'on oublie souvent d'exploiter. Est-ce que tu as considéré la possibilité qu'elle pouvait avoir raison ? Si tu l'admires tant, j'imagine que c'est parce qu'elle est plus évoluée que toi. Donc, il est bien possible qu'elle ait ouvert ce mail, lu 3 lignes et qu'elle se soit dit "Oh putain, il recommence, je l'aime bien mais là j'en peux plus". Peut-être que de ton point de vue, tu t'es confié d'une manière qui t'a coûté, mais peut-être que le résultat, c'est que de son point de vue tu étais encore en train de parler de toi. Je dis ça parce qu'il m'arrive souvent d'écrire des lettres non envoyées, et quand je les ouvre 1 an plus tard je me dis "Heureusement que je l'avais pas envoyée celle-là, je me serais couvert de pipi". Du coup ça me rend circonspect pour les suivantes...

Quelque part je t'envie parce qu'il y a encore des gens qui arrivent à te faire ce choc-là. Si je réfléchis à la personne que j'admire le plus, c'est un prêtre, celui précisément pour qui je suis en train de peindre une icône. J'espère qu'il priera pour moi, mais je n'attends franchement aucune réponse de sa part, je serais même étonné d'en recevoir une. C'est quelqu'un de tellement plus évolué que moi, que, de mon point de vue, mon cadeau est plus une requête (celle de prier pour moi), qu'un cadeau, à savoir que ça lui coûtera peut-être plus que ça ne lui apportera. Je prie pour que cette icône ait une valeur en soi et qu'elle lui apporte quelque chose, mais franchement ça n'est pas entre mes mains, et si ça ne marche pas, eh bien c'est un cadeau qui pourrait lui coûter et dont il voudra peut-être se débarrasser (alors que moi je la garderais volontiers). Bref.

C'est une attitude que j'ai développée même avec les gens que je n'admire pas particulièrement. C'est comme pour Noël, la plupart des cadeaux reçus sont des fardeaux et on voudrait les revendre sur le Bon coin. Je me dis que ce que j'envoie aux gens doit être de même nature, de leur point de vue. J'envoie un mail super intelligent, et ma malheureuse victime ne peut même pas le revendre sur le Bon coin. Donc les gens font ce qu'ils font dans ce cas, ils ne répondent pas et on n'en reparle plus jamais. Heureusement, quand j'en ai 100 j'en fais un livre en kindle dont je vends 5 exemplaires sur amazon.

Bon, ça ne désactive pas la crétinerie égotique à la racine, mais ça lui fait prendre d'autres chemins, parce qu'on s'y attend. Par exemple, si je n'ai aucune nouvelle du prêtre, je serai triste, mais pas vexé, parce que j'ai trop conscience d'être un ver de terre comparé à lui. Il y a un jour où on se rend compte que par rapport à un être plus évolué que soi, on représente avant tout une somme d'emmerdements, et peu de sujets de satisfaction.

Donc ta question. Chez moi ça va clairement se loger autre part. En l'absence de décès dans mon entourage, ce qui me fait des chocs, c'est plutôt la connerie humaine, c'est ma noix difficile personnelle. La solution, pour moi, c'est de ressentir ma représentation du con pour le blocage qu'il représente chez moi. Par exemple un gars sur FB qui me sort un truc d'une bêtise inimaginable, il y en a des milliers, il suffit d'ouvrir n'importe quelle page. La pensée que j'ai de lui dessine une forme géométrique assez repérable dans mon corps. On peut appeler ça une tension. Même si je ne peux pas prier pour le gars, je peux prier pour l'être interne à moi qui se manifeste en tant que cette tension. Donc je regarde cette chose et je me demande "est-ce que je veux la garder ?". Déconnectée de sa source externe, elle devient assez facile à défaire. Je procède ainsi avec tout ce qui se présente sous cette forme, ce qui arrive assez souvent dans la journée.

Par contre, je dois préciser que quelque chose a changé par rapport à avant. Il y a x temps, je ne pouvais pas maintenir la perception de ces tensions indépendamment de leur source externe, ce qui est en principe l'état ordinaire. C'est d'ailleurs le problème de la thérapie primale, le patient doit acquérir la capacité de garder en même temps une sensation et la visualisation qui est à sa source. Mais cela crée un problème : tant que ça reste connecté, c'est difficile à manier, et on peut se faire emporter par le courant (ça m'est arrivé). En même temps, si on déconnecte, la sensation disparaît. Aujourd'hui je peux conserver la sensation assez bien même en déconnectant, ce qui me permet d'avoir à gérer une quantité d'énergie qui est déterminée et qui ne va pas augmenter brusquement d'une seconde à l'autre.

Traduit dans un exemple. Je lis un commentaire de Toto qui me hérisse. Auparavant : si je cesse de penser à Toto, le hérissement disparaît et je ne peux donc pas le dissoudre. Si je pense à Toto le hérissement revient, mais comme il est sans arrêt alimenté il est très difficile de le dissoudre. Donc je n'ai rien pu faire tant que c'était en l'état. Aujourd'hui : si je cesse de penser à Toto le hérissement reste et je peux transformer cette quantité là que j'ai sous la main. Ce qui n'est possible que si j'identifie correctement la forme interne énergisée, car à ce moment je peux me concentrer sur elle, elle devient en quelque sorte un personnage interne. Je pense qu'autrefois, mon problème était que cette forme était trop vague, il n'y avait en quelque sorte pas d'interface entre la conscience et la forme extérieure. Et par définition, on n'a pas de pouvoir sur ce qui est "extérieur".

Au final, quel que soit le choc, le truc c'est de ne pas rester sur la vision ou l'élément externe qui l'a déclenché, mais de ressentir le plus précisément possible la forme que ça dessine dans notre système interne, et de travailler avec cette forme. C'est moins difficile une fois qu'on a compris qu'on ne sait rien de l'extérieur en réalité, et que toutes les représentations qu'on en a sont finalement des supputations, qui nous permettent plus ou moins de fonctionner avec le monde. Par exemple mes suppositions sur Olivier ne désignent qu'une certaine représentation interne que j'en ai, que sais-je de lui au final ? Si je ne suis pas dans la nécessité absolue de prévoir ses réactions, s'il n'est pas vital d'avoir un modèle correct, je peux me permettre de ne pas m'attacher à ce que je pense de lui, ce qui me permet de l'internaliser et de le modifier. Par contre, si je veux absolument avoir raison, je vais cristalliser l'énergie sur la forme dont j'estime qu'elle est "vraie". Bon, il y aurait tout un nouveau post à faire pour développer là-dessus.

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Commentaires
D
Malheureusement, Dieu et un être humain, ça n'est pas du tout la même chose.
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H
Salam<br /> <br /> Ta suggestion à Jesse, Ian, me fait penser à demander pardon à Dieu, pour tout ce que je lui fais subir (en moi).....
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D
Bon, j'espère que tu ne m'en voudras pas de gloser sur ton affaire d'email, mais il me semble flairer là une connerie que j'aurais souvent faite si on m'en avait laissé l'opportunité. D'après ce que tu dis, il me semble que tu es l'élève de cette personne, et que tu cherchais à lui expliquer des compréhensions que tu avais eues, en te disant peut-être que ça lui ferait plaisir d'apprendre que son enseignement avait porté quelque fruit. Et ton choc serait venu de ce que croyant lui faire plaisir, tu découvrais soudain que c'était tout le contraire, ce qui doit induire une certaine désorientation j'en conviens.<br /> <br /> Je ne sais pas si tu as toi-même des élèves, et je ne sais pas ce que tu attends d'eux. Et je ne sais pas ce que tu qualifierais d'ennuyeux de leur part. <br /> <br /> Imaginons un élève débutant, rien n'est ennuyeux de sa part, il est tout frais tombé de la dernière pluie, il ne sait rien et toutes ses erreurs sont normales. On est patient avec ces gens-là, c'est la moindre des choses. <br /> <br /> En revanche, imaginons un élève déjà assez ancien, qui pratique depuis quelques années, et qui, en principe, a compris des choses. Je dirais qu'il n'y a rien de plus insupportable que de recevoir de sa part un email où il explique ses compréhensions. Parce que, que signifie cet email : qu'il n'a pas compris le principal. <br /> <br /> Le principal, c'est que ce qu'il a cru comprendre, on s'en fout, tout le monde s'en fout, et il devrait lui-même s'en foutre (parce qu'en fait c'est déjà du passé, et en parler c'est juste se reposer sur ses lauriers, au lieu de continuer à avancer). Ce qui est intéressant, c'est ce qu'il est, pas ce qu'il pense, et sauf cas exceptionnel, on n'a pas non plus envie d'entendre parler de ses expériences. Mon ex-lama n'acceptait qu'un seul type d'entretien, celui où on venait demander son aide pour un problème. Il n'y avait rien qu'il détestait davantage que les gens qui venaient lui parler de leur compréhension (sauf évidemment s'il les interrogeait). Du peu que tu as dit, j'ai le sentiment que tu as commis la bourde qu'il ne faut jamais commettre avec une personne avancée. Ton niveau, elle le connaît, elle est capable d'évaluer ton être au-delà de toutes tes compréhensions, et peut-être que recevoir un email de ce genre l'a un peu désespérée... il l'aura d'autant plus désespérée si elle te considère comme un bon élément.<br /> <br /> Peut-être que je dis n'importe quoi, que ça n'est pas ça du tout, et que je te prends pour un idiot en te rappelant des choses que tu sais depuis belle lurette. Dans ce cas, je te prie de me pardonner, car ce que j'ai dit là servira toujours à d'autres.
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J
Merci Ian de ta réponse.<br /> <br /> <br /> <br /> "Pour moi, c'est toujours un choc physique qu'on refuse..."<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, ne fait ça me parle tout à fait... c'est vrai que c'est une vraie douleur physique, mais qui semble se déployer dans d'autres sphères plus subtiles du "physique" aussi. En fait, oui, c'est une perturbation du champ physique/énergétique, qui vient comme faire s'écrouler un état de repos. En fait, je suis sûr que ça pourrait passer très très vite, mais le problème, c'est l'automatisme du refus (oh, il va vraiment très vite celui-là, à se déployer). Ca crée comme une cercle vicieux qui entretien la douleur, par le fait même que je la refuse, et la colle de tout ceci c'est évidemment "moi", son désir de fuite devant la réalité du fait, son désir de préservation de son image. Comme tu le dis, ça part en cascade : "j'ai été nié"... "Oh, zut, j'en souffre"... "Oh zut, j'en suis encore là"... "Vite, courage fuyons"... "Ah zut, non, ne fuyons pas, ça fait encore plus mal"... et comme tu dis aussi, toutes les implications qu'on ne voit pas encore.<br /> <br /> <br /> <br /> "A ce sujet, j'espère que tu ne m'en voudras pas si je t'en suggère un (fil)..."<br /> <br /> <br /> <br /> Non, pas du tout. Oui, cette admiration, c'est évidemment parce que je la sais bien plus avancée, et que j'aurais tendance à lui faire une grande confiance... Tu as raison, ça m'est venu à l'esprit, cette idée qu'elle ait raison, et que mon email était peut-être complètement imbouffable. Je dois lui parler vendredi, et je lui en parlerais directement.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais vois-tu, que mon email ait été intéressant ou pas, juste ou pas (et d'ailleurs la question serait, "intéressant pour qui ?"), je ne crois pas que ça change grand chose du choc reçu, et des raisons de ce choc... il couvait une intention suffisante, arrogante, comme je disais, sinon, j'aurais pas été vexé. Et s'il était inintéressant, bien sûr, ce serait intéressant de savoir pourquoi (je demanderais).<br /> <br /> <br /> <br /> "J'envoie un mail super intelligent, et ma malheureuse victime ne peut même pas le revendre sur le Bon coin. Donc les gens font ce qu'ils font dans ce cas, ils ne répondent pas et on n'en reparle plus jamais. Heureusement, quand j'en ai 100 j'en fais un livre en kindle dont je vends 5 exemplaires sur amazon."<br /> <br /> <br /> <br /> Ah ah ah ! Oui, c'est ça ! La suffisance dont je parle, en fait elle ne tient pas forcément à la teneur de l'email... Que l'email soit globalement "intelligent" ou un "cadeau de noël bien pourri et in-revendable", c'est l'idée semi-cachée d'avoir envoyé un "email super intelligent" qui a été mis en relief et (heureusement) mis à mal.<br /> <br /> <br /> <br /> "Par exemple, si je n'ai aucune nouvelle du prêtre, je serai triste, mais pas vexé, parce que j'ai trop conscience d'être un ver de terre comparé à lui."<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, c'est l'arrogance ressentie/révélée dont je parlais, par rapport à mon expérience. <br /> <br /> <br /> <br /> "Donc je regarde cette chose et je me demande "est-ce que je veux la garder ?". Déconnectée de sa source externe, elle devient assez facile à défaire. Je procède ainsi avec tout ce qui se présente sous cette forme, ce qui arrive assez souvent dans la journée."<br /> <br /> <br /> <br /> Merci, c'est intéressant. J'observerais.<br /> <br /> <br /> <br /> "Aujourd'hui je peux conserver la sensation assez bien même en déconnectant, ce qui me permet d'avoir à gérer une quantité d'énergie qui est déterminée et qui ne va pas augmenter brusquement d'une seconde à l'autre."<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, ça me parle aussi. Je pense que j'arrive aussi à déconnecter assez facilement, pour m'en tenir en fait exclusivement aux répercutions internes, celles qui sont "miennes". Bons, les exemples de chocs provoqués sont différents (l'un avec la connerie humaine, l'autre avec la clarté, on va dire), mais oui, si je restais connecté à elle (qui n'a pas lu mon email), c'est immanquablement tourner dans des projections stériles qui alimentent l'énergie du choc, alors que déconnecté, ça me donne la possibilité de gérer le choc induit de manière plus claire, plus juste, plus neutre. Pour faire court, c'est passer d'une forme d'apitoiement ou même de flagellation égotique autour du "pourquoi n'a t-elle pas lu mon email", à "qu'est-ce que ce choc énergétique là, en moi, tout de suite ?", comme une forme de responsabilisation, plutôt que de chercher des causes ou des explications externes.<br /> <br /> <br /> <br /> "Je pense qu'autrefois, mon problème était que cette forme était trop vague, il n'y avait en quelque sorte pas d'interface entre la conscience et la forme extérieure. Et par définition, on n'a pas de pouvoir sur ce qui est "extérieur"."<br /> <br /> <br /> <br /> Ah bah voilà, on parle peut-être un peu de la même chose.<br /> <br /> <br /> <br /> "Par contre, si je veux absolument avoir raison, je vais cristalliser l'énergie sur la forme dont j'estime qu'elle est "vraie"."<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, voilà c'est ce dont je parlais je crois. A la limite, peu importe à qui j'ai envoyé cet email (un saint ou un crétin), peut importe qu'il ait été intéressant ou pas, une fois déconnecté de la situation provocante, je me retrouve avec l'essence de ce qui a réellement généré ce choc, qui est indéniablement à l'intérieur.
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H
Salam<br /> <br /> Ah oui, ça c'est bon ! Mais je reste sur ma faim, tellement le sujet me passionne. Il y a si peu de choses bien claires là-dessus. En tout cas, je commence à ressentir "le truc".<br /> <br /> La cause externe, et la réaction interne. Exemple : tout à l'heure j'étais bien fatigué, et je me traînais, et voilà qu'un cousin m'entraîne dans une discussion passionnée forte, où nous avons crié. D'habitude, je réagis avec des sentiments, et il en résulte de la détestation et colére. Ce soir, rien de cela ! J'en étais surpris ! Je n'étais pas en colére, et je me sentais avec une énergie renouvelée, sans aucune animosité ! Bon, j'ai beaucoup récité "La Priére du Seigneur" ces derniers temps, et ça a du me toucher. Je n'avais aucune détestation (mon cousin défendait l'islamisme wahabite que je déteste). En fait, bien que je semblais trés impliqué par la forme, en fond je devais être comme indifférent, je crois, tellement aussi je suis saturé par l'immensité de la bétise islamiste que je côtoie quotidiennement. J'ai dit haut et fort ce que je pensais de cette idéologie, mais je n'avais pas de détestation, et ça c'est nouveau. Mais en fait, comme je suis souvent en contact avec des êtrs spirituels de tous les horizons, je ne sais pas ce qui a pu me transformer ainsi, en peu de temps, car il y a quelques semaines, j'avais encore la détestation, qui me faisait des douleurs pénibles dans le corps.
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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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