Le cadeau de Dieu (1)
"One morning at about four o'clock, I woke screaming. I found my friend sitting quietly in the next room. I asked whether this had happened before. He said he could not remember when it was otherwise. I was very disturbed because I had been sleeping only an hour a night at that time and did not realize what was waking me up. The tremendous inner torment, which was keeping me awake, also gave me the nourishment that replaced what a normal person would get from sleeping. Pain is intense food. One should never indulge in such nourishment by choice, but if it is what life brings, one should eat what is given, not what one wishes". (Behind the cosmic curtain)
Quand jétais petit, il y avait beaucoup de gens qui me détestaient, je ne savais absolument pas pourquoi. Plus tard, je me suis trouvé toutes sortes de bonnes raisons pour justifier cet état de faits. Mais au final, je crois que c'est juste la volonté de Dieu inscrite dans mon aura. Pour Rudi, ce qui était inscrit, c'était de la douleur physique, il a subi des dizaines d'opérations, il allait à l'hôpital tous les trois mois quand il était jeune. Mais quand il a cessé d'y aller, ça n'a pas cessé pour autant.
In my early twenties, I began to feel as if my head were being torn apart day by day, and especially on weekends. I suffered endlessly, not knowing what was occurring. I thought I must have a brain tumor. It was only after many years that I began to understand that the week-end was the release of tension from my ordinary week. Seeing the relation allowed me to be more conscious of the pain. I was almost like an animal who has had its skull crushed in. It became my day, bad as it was, and I learned to live with it, as somebody does with a club foot or a hunchback.
After about five years of torment, I began to awaken at night and hear the clicking of metallic instruments. I would see a circle of very bright lights exactly as in an operating room. At times, I would see people dressed in white with gauze masks standing over me and talking to each other. I would fall asleep, wake up, fall asleep, wake up, sometimes six to seven times a night. I must have had fifty of these kinds of experiences a year for about eight years. (Behind the cosmic curtain)
Se retrouver détesté par toutes sortes de gens qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam est physiquement moins pénible. Moralement, je ne saurais dire. Disons qu'il ne faut pas être né avec le besoin irrépressible de se sentir aimé, ni celui de se sentir appartenir à un groupe. Car bien entendu, les plus virulents dans cette entreprise ont toujours été les individus bien-pensants, donc les groupes, et la famille. Je connais des gens qui sont poursuivis par leur famille, qui veulent absolument les intégrer, estimant que le bonheur de l'individu c'est d'appartenir à une famille. De mon côté, je suis plutôt tranquille, et quand on y réfléchit, c'est assez inédit.
Par contre, il existe des gens qui éprouvent un besoin inextinguible de me détester, pour toutes sortes de raisons qu'ils estiment très justifiées, et qui le sont peut-être d'un point de vue humain (qui suis-je pour juger ?), mais pas du point de vue de Dieu, car Dieu ne connaît que l'amour. Et c'est précisément ce dont je dois me souvenir pour moi-même. Les détester serait bien entendu la dernière des erreurs à faire - et c'est bien entendu leur principal objectif, me rendre comme eux -, mais s'en tenir à une bienveillante neutralité, voire même à une bienveillante prière, n'est pas suffisant. Surtout, c'est ignorer le cadeau qu'ils me font, et qui est en réalité le cadeau que Dieu me fait pour cette incarnation.