Mont Athos et fin des haricots

J’ai un ami qui est actuellement au Mont Athos depuis 3 semaines, apparemment la situation n’est pas brillante, depuis qu’ils ont construit des routes et que les touristes sont transportés par minibus. Il semble que ça soit en train de devenir une sorte de zoo de moines orthodoxes, moines qui sont de moins en moins impliqués dans leur vie de prière comme on s’en doute. Ce qui me fait penser à ce qu’a écrit mon ami Chartreux : »Nous avons eu la visite d’un frère cistercien de 51 ans, depuis 12 ans là-bas ; sa communauté ferme après avoir été détruite dans son esprit de prières par l’usage d’Internet par les moines ; même le prieur avait demandé la fibre optique pour naviguer plus vite : quelle tristesse ». Pour ce qui est du Mont Athos, mon ami a parlé avec un Père assez âgé qui est là-bas depuis 12 ans, et qui n’a pas trouvé de Père spirituel. C’est dire qu’il ne doit pas en rester beaucoup. Car autant on peut estimer que c’est de bonne guerre de se cacher des pèlerins, autant se cacher des vrais moines ne tient pas debout. Il y a donc un problème à la source. Et comme tout se correspond, je soupçonne qu’il y a le même problème chez les tibétains, et que les jeunes tulkous ne sont absolument pas à la hauteur de leurs aînés. En premier lieu, ils ont l’air de plus en plus maladifs, en second lieu c’est une tendance générale, qu’on retrouve vraiment partout. Dans le milieu soufi, j’ai vu plusieurs vieux Cheikhs remplacés par des plus jeunes qui ont l’air de voyous, autant dire que c’est mort. Bref, moi j’applique mon voeu de boddhisattva dans ma terre pure où je sauve des êtres imaginaires, c’est moins dangereux qu’ici où tous ceux qui s’y essaient sont entraînés par le courant – comme le Frère Jean par exemple qui semble avoir perdu ce qu’il avait gagné au désert de Palestine, à force de recevoir des gens du show-biz, ou comme C* Rinpoche.