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L'entraînement de l'esprit
A lire...
28 octobre 2015

L’interprétation des écrits mystiques

Notre erreur, c’est que nous lisons les écrits des saints conceptuellement, alors que nous devrions les lire perceptuellement. Par exemple, une sainte va écrire qu’elle est la plus misérable des créatures, plus bas que terre, indigne de tout… et puis le comble, c’est que si elle se mêle de donner des leçons, elle va nous dire que nous devrions nous considérer comme inférieurs à tous, cultiver la pauvreté, l’humilité… Nous nous disons « Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça a un sens ? ». Rationnellement, ça n’a pas de sens, et puis nous voyons bien que nous ne sommes pas inférieur à notre voisin, nous pourrions essayer de nous en convaincre pendant mille ans que ça ne ferait pas bouger notre conviction d’un iota. En toute logique et objectivité, nous sommes tellement différents qu’il n’y a rien à comparer. En toute subjectivité, nous nous croyons évidemment supérieur. Donc, en réalité, ce n’est pas ce qu’elle a voulu dire. Ni le point de vue subjectif, ni le point de vue objectif ne peuvent nous aider. Alors nous essayons misérablement de cultiver l’humilité en nous disant que nous sommes des mécréants, mais nous n’en croyons pas un mot, et nous ne réussissons qu’à être des hypocrites. La vérité, c’est qu’elle a expérimenté une certaine sensation interne engendrant une certaine présence divine, absolument merveilleuse. Son confesseur exigeant qu’elle écrive ses expériences, elle a cherché comment le traduire. Si elle avait été bouddhiste, elle aurait pu dire : »J’ai expérimenté une dissolution des souffles vitaux au niveau du coeur, ce qui a produit telle sorte de claire lumière ». Mais elle ne connaît pas toutes ces choses conceptuellement, alors elle a cherché dans son pauvre cerveau et ce qu’elle a trouvé de mieux, et c’est de dire qu’elle s’est sentie plus bas que tout, ou vide de tout, d’une absolue pauvreté. Ce qui est assez juste. SI nous n’avons pas clairement la même expérience, il y aura un terrible malentendu, à partir de ses mots nous allons imaginer un fantôme d’humilité qui sera approximativement le contraire de ce qu’elle aura cherché à décrire. Le mieux que nous puissions faire, c’est de ne rien imaginer, ne rien penser par nous-mêmes. Il est possible qu’à un certain point, au bout de x pages de lectures, son esprit nous transmette quelque chose, et nous donne un petit écho de son expérience. A condition que nous soyons en totale empathie avec elle. De fait, les écrits des saints ont le pouvoir de nous transmettre quelque chose de leur expérience, mais il faut vraiment se garder d’essayer de « comprendre », sans même parler de se comparer, ou d’imiter. Nous lisons cette personne, nous l’aimons profondément et c’est là notre seul désir. L’aimer. C’est la seule récompense que nous attendons de notre lecture. A ce moment, les mots s’éclairent d’une façon totalement inattendue. L’humilité n’est plus l’humilité, l’obéissance n’est plus l’obéissance… nous apercevons des joyaux dans l’obscurité, qui ont pour nom « humilité » « obéissance », ce sont les meilleurs noms qu’on ait pu leur trouver, cela dit ça n’a rien à voir avec ce que l’on pourrait s’imaginer. C’est ainsi qu’un univers perceptuel se met en place, qui n’a strictement rien à voir avec l’univers conceptuel conventionnel. A ce moment, nous commençons à concevoir la misère des théologiens qui ont cherché à concevoir, et de tous ceux qui ont cherché à comprendre, ce qui n’a contribué qu’à les éloigner du vrai sens. Il en va de même avec tous les écrits mystiques. Et quand on se met à lire dans une tradition qu’on ne connaît pas, on se retrouve devant la redoutable tâche consistant à lire des centaines de pages sans essayer de les comprendre. Notre cerveau n’est pas tellement habitué à laisser des trous dans les histoires qu’il se raconte, c’est un bon exercice. Le plus redoutable, c’est peut-être le bouddhisme, qui prétend expliquer les choses, et qui se prétend cohérent à un niveau conventionnel. Je pense que c’est faux. Pour moi, le niveau conventionnel ne m’a fait que du tort, et c’est apparemment le cas pour d’autres. C’est ce niveau conventionnel qui fait croire aux chrétiens que le bouddhisme est une sorte de nihilisme qui ne connaît pas de dieu personnel. Leur mental construit un univers froid, qui est exactement le contraire du vrai, celui qui se révèle de façon non-conventionnelle. Au final, les Occidentaux bouddhistes sont ceux qui se sentent à l’aise dans cet univers impersonnel de vacuité d’impermanence d’agrégats et de facteurs interdépendants, tout simplement parce qu’ils ne veulent pas approcher la vie de trop près. L’enseignement de Roland Rech en est un merveilleux exemple : »Le Bouddha a vu l’étoile du matin et il s’est éveillé ». C’est sûr que c’est évocateur d’un truc bien frais et pas très chaleureux, l’étoile du matin, c’est distant, esthétique, propre sur soi. C’est Roland Rech, comme la lune qui se reflète dans la flaque d’eau. La version véhiculée parmi les Rinpoche est très différente. Le Bouddha avait une parèdre, il l’aimait d’un tel amour que tous ses souffles se sont dissous dans la roue du coeur et qu’il a vu la claire lumière d’exemple ultime, la beauté absolue, l’être absolu. Il n’était certainement pas en état de voir l’étoile du matin, puisqu’à ce moment, il était comme mort. Mort d’amour. Il en est revenu avec un un corps entièrement fait de lumière, capable de s’émaner en de multiples endroits pour le bien des êtres.

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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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