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L'entraînement de l'esprit
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21 octobre 2015

Au sujet de la consécration à Dieu, et d’autres choses

Lorsque je discute avec d’autres personnes, je constate que mon argument principal pour la pratique – ne pas perdre ceux qu’on aime et ne pas les laisser dans le samsara – laisse tout le monde de marbre. J’en déduis que les gens n’aiment personne, même s’ils sont en couple, qu’ils ont des enfants, des parents, des frères et soeurs… Si on aime vraiment quelqu’un, et qu’il y ait par exemple une maladie ou un accident qui doive tomber, on se rend compte qu’on supporterait mieux de l’avoir soi-même que de le voir chez l’autre. Ce n’est pas de l’altruisme, c’est qu’on ne supporterait pas que ça soit l’autre. Du coup, on voit très vite que si on ne sort pas cette personne du samsara, ça va être horrible.
Mais de toutes façons en ce monde, il est impossible de développer le moindre sentiment profond, que ce soit l’amour, la compassion, ou même le sentiment d’indignité ou d’échec personnel, qui sont également très utiles. L’autre jour après avoir vu la série « Ainsi soient-ils » je pensais au sentiment de consécration. Par exemple, le prêtre consacre sa vie à Dieu, mais ce n’est généralement qu’extérieur. Les gens estiment que prendre l’habit, et poser des actes extérieurs, c’est se consacrer. En tous cas, quand on voit les prêtres du coin, c’est très clair. Il n’y a aucun sentiment de consécration intérieur, et pourquoi y en aurait-il un ? Il faudrait commencer par savoir ce que c’est. Combien d’entre vous se sont dits « je vais consacrer ma vie à Dieu, même en étant laïc c’est possible ». Plus d’un, j’imagine (j’espère). Moi ça m’est arrivé très souvent. Pour autant, est-ce que c’était la vraie chose ? Non. Le décider ne change rien. Prendre un habit et me faire moine n’y aurait rien changé, parce que ça ne se passe pas à ce niveau.
Dans la saison 9 de mon roman, j’ai tenté de construire un mandala autour du héros, et j’ai échoué, parce qu’il a essayé de le faire avec des êtres humains, qui forcément ressemblent à ceux que j’ai autour de moi. Ces êtres étaient trop faibles et ils se sont effondrés, d’une certaine manière. Dans la saison 10, j’ai recommencé, mais avec des êtres plus solides, et ça a marché, en sorte que le pouvoir spirituel du héros a augmenté et qu’il peut même s’occuper d’humains, mais secondairement disons. Quoi qu’il en soit j’ai maintenant une sensation très claire de ce que ça pourrait être, quelqu’un qui vient s’agenouiller devant un dieu pour lui offrir son corps, sa parole et son esprit. C’est évidemment cette sensation interne qui est le but de la manoeuvre, et non pas d’aller couper du bois et construire des maisons. Ou célébrer des messes pour des paroissiens qui n’en ont rien à foutre de Dieu. J’ai également compris pourquoi Jéhovah. Nous sommes fabriqués de telle façon qu’il est plus facile d’éprouver le sentiment correct avec un être puissant et parfois courroucé, qu’avec un brave type. Le héros de la saison 9 était trop gentil, en quelque sorte. Celui de la saison 10 est craint par tout le monde, y compris ceux qui l’aiment passionnément et qui lui ont tout donné. C’est ainsi qu’il arrive à les désolidifier.
Quoi qu’il en soit, s’offrir à Dieu engendre un mouvement de vents internes qui est précisément celui qu’on recherche, si on peut concevoir le Dieu adéquat, et le mouvement à accomplir. Ce qui, comme je le dis, c’est naturel à personne. Maintenant les chrétiens ne veulent plus avoir peur de Dieu, ils n’accomplissent donc plus le stade de génération nécessaire, imaginer Dieu le Père, celui qui serait capable d’engendrer en eux le mouvement de consécration nécessaire. Cet être ne serait pas Dieu évidemment, de même que mon héros n’est pas Dieu. Mais c’est un dieu, sans aucun doute, et c’est précisément ce dont nous avons besoin. Celui qui a écrit la Bible était un fin psychologue. Un dieu, c’est un être qui n’a pas les mêmes besoins ou les mêmes soucis que nous. Il peut même vivre parmi nous. Mais enfin, il a des qualités en propre, il est là pour les montrer. Contrairement aux héros des autres saisons, je ne peux pas déchoir celui de la saison 10, lui enlever ses qualités et le jeter dans la mouise, parce qu’alors il perd sa raison d’être qui est d’émaner des qualités divines pour le bien des êtres. Bref, je me suis aperçu que je peux tout à fait me donner à cet être-là, même s’il n’existe pas. En tant que mélange de qualités divines, il existe forcément, puisque ces qualités existent. Et sa compassion existe aussi, et je peux parfaitement la sentir. Pour l’instant ce n’est pas un bouddha, il n’a pas fait serment de sauver tous les êtres. Juste quelques uns. Mais c’est déjà autre chose que de ne vouloir sauver personne, ou de prétendre faussement vouloir sauver tous les êtres. C’est une question de représentation interne. Ne serait-ce que pouvoir se représenter la relation entre un dieu et quelques êtres qu’il voudrait sauver réellement et qui lui vouent une dévotion immense, c’est créer un univers infiniment supérieur à ce monde pitoyable qui nous entoure. Les êtes s’offrent à lui, et lui ils s’offrent pour eux. C’est en réalité le modèle de Jésus, mais qui s’est réellement mis dans le peau des apôtres, ou dans celle de Jésus, qui a imaginé réellement leur relation ? C’est quelque chose qui dépasse absolument tout, et si on pouvait n’en concevoir que le début, peut-être qu’on se mettrait à aimer une personne d’une façon un peu plus réelle, et que la motivation de son salut nourrirait enfin notre pratique. Il ne s’agit pas de « vouloir aider les gens ». Il s’agit d’une nécessité absolue. Les grands saints comme le Père Paisios la ressentent pour le monde entier, mais dans cet affaire, il faut commencer avec une personne concrète, et on ne peut pas se mentir.
Donc le résumé de mon propos c’était de dire : il n’y a qu’en travaillant avec des êtres imaginaires qu’on peut développer des sentiments profonds, qui ensuite peuvent s’étendre à des gens qu’on connaît. Tout le reste c’est du cinéma.

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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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