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L'entraînement de l'esprit
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11 septembre 2015

Inconvénients de la vie facile

Je suis entièrement d’accord avec le fait que l’Eglise catholique (l’institution) a un problème avec la mystique, mais il y a eu jusqu’à Vatican II des clercs qui n’avaient pas de problème avec cela. Lorsque je dis que les bons directeurs de conscience couraient les rues, je me réfère aux biographies ou correspondances. En lisant la biographie d’Armelle Nicolas par exemple, j’ai été très étonné de voir qu’elle n’a eu aucune difficulté à trouver des confesseurs qui ont pu lui donner les bons conseils, des conseils que personne ne donnerait à personne à l’heure actuelle, puisqu’il s’agissait en l’occurrence de quitter une maison où elle était bien traitée pour aller trouver des patrons plus difficiles. Vous imaginez un prêtre dire aujourd’hui à quelqu’un de quitter un bon emploi pour en trouver un mauvais ? Et le sermonner s’il traîne la patte ?
Je ne comprends pas ce que vous entendez par  » Le fait que des livres soient publiés ne prouvent rien ». Vous pensez que les anciennes biographie, les anciens journaux intimes, sont des faux ? Qu’il y en ait des milliers, montrant que ces gens avaient généralement le soutien de l’institution, prouve à mon sens que l’institution était double : d’un côté ce que vous dites, et d’un autre côté une assez bonne connaissance de la vie mystique. Mais ces choses n’ont jamais été discutées publiquement, et ne le seront jamais, parce que par définition elles ne sont pas faites pour le grand nombre.
De plus, il en va différemment aujourd’hui, où c’est vraiment oublié, mais c’est récent. Les prêtres n’ont plus les connaissances qu’ils avaient autrefois, et c’est malheureusement vrai aussi pour l’Orthodoxie. Mes contacts avec l’Orthodoxie n’ont pas été meilleurs qu’avec le catholicisme, même si la liturgie est différente. Mais l’impression qui en ressort est toujours la même : chacun essaie de se faire son petite nid bien agréable avec ses amis, le royaume de Dieu sur terre en quelque sorte. C’est très étriqué.
Que l’intériorité ait été redécouverte en Occident… c’est ce qu’on dit. Je ne sais pas. Il est vrai qu’il y a de bons livres qui sortent du côté de l’Orthodoxie, comme la Théologie du Père Dimitru Staniloae, mais plus on lit, plus on voit que ces choses ne sont plus d’actualité, sauf au Mont Athos et dans quelques monastères reculés. Je veux dire par là que tout le monde parle de la Prière du Coeur, on donne séminaires et conférences, mais qui la pratique véritablement ? C’est à croire que plus ces choses sont connues, moins elles sont pratiquées, et je pense qu’il y a des Pères qui ne doivent pas être si contents que ce soit répandu à tous vents. On en parle pour éviter d’avoir à le faire. Les monastères deviennent peu à peu des PME avec charges, prêts à rembourser… Je ne sais pas pour les Orthodoxes, mais les monastères catholiques vendent confiture, chocolat, et même du poulet. Ils feraient n’importe quoi.

(…)

(Le Mont Athos) Non, je n’y suis pas allé. Je l’ai longtemps regretté, mais aujourd’hui, je sais que malgré mon admiration infinie envers les Pères (j’ai lu toute la série à l’Age d’homme, j’ai regardé aussi les vidéos existantes), je ne pourrais pas prendre la « forme » requise pour entrer dans une relation de filiation spirituelle. J’ai vu trop de choses par ailleurs, et je serais bien incapable de partager leur avis sur les autres traditions, dont on réalité ils ne connaissent rien (le Père Sophrony dit avoir été bouddhiste, mais c’est un faux bouddhisme, comme celui qui est à la mode actuellement, le vrai bouddhisme n’ayant rien à voir).
Cela dit, votre exemple du policier est très parlant. Mais je crois que dans des pays comme la Grèce ou la Russie, où l’esprit moderne n’a jamais atteint les summums qu’il a atteint ici, et où la vie a pu rester difficile par endroits, il reste quelque chose d’authentique. Notamment un respect de la famille et de l’autorité paternelle, qui à mon avis est le fondement du respect pour le Père spirituel, et pour la communauté monastique. Mais en France par exemple, beaucoup de gens en viennent à détester leurs parents, faute d’éducation correcte. Les parents actuels ne sont plus capables de faire ce qu’il faut pour leurs enfants, leur donner une éducation spirituelle, leur apprendre que rien ne nous est dû dans la vie, lorsque ceux-ci deviennent adultes ils sont dans le mal être, ils ne pensent qu’à eux parce que personne ne leur a appris à penser autrement. Alors certes, il y a maintenant l’émergence d’une certaine conscience écologique, responsabilité par rapport à l’environnement, mais sans référence à Dieu. C’est quand même un peu effrayant, parce que c’est l’émergence d’un nouveau modèle où l’homme est sans péché, il est naturellement bon etc… je ne vois pas comment ça va marcher. Je ne suis pas d’accord avec tout ce que disent les Pères, mais enfin, leur connaissance du mécanisme des « passions » est assez exacte, et je ne vois pas comment l’écologie va faire disparaître ça. En même temps l’ancien modèle semble vraiment détruit dans les pays comme la France, ces familles de la fin du XIXè ou du début du XXè, telles qu’on les voit décrites dans les biographies des Pères du Mont Athos. Ici aussi c’était comme ça. Et quand on voit le chemin parcouru depuis, de quelle façon tout cela a été systématiquement détruit par la vie confortable, la croyance que la société moderne va nous protéger de tout… Tant qu’il y aura cette vie facile, je ne vois pas comment les choses peuvent s’arranger, parce que le mal-être n’est pas une raison suffisante pour se réformer.
L’autre jour je voyais une émission américaine sur des gens qui vivent dans des régions vraiment difficiles, et on y voyait que la charité leur est naturelle, parce que sans ce souci du prochain, ils mourraient très vite, entre le froid, les ours et les loups… Ils ont besoin les uns des autres, et c’est ce qui nous manque ici. Je vis dans une banlieue confortable, régulièrement je donne des légumes de mon potager à mes voisins, mais ce n’est pas ce qui crée des relations. Ils sont riches, ils n’ont besoin de rien. Quand on n’a pas besoin des autres, on n’a pas non plus besoin de Dieu.

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Enseignements de Rudi

Fear
We have the capacity in our minds to create that which we are most afraid of; in the same way that we bury some ignorance like a grain of sand inside the shell of an oyster and build around it until we come up with the end product, which in this case is not a pearl.

God
It is finally this consciousness that allows a human being to feel God as the constant energy that is absorbed by all of the chakras, filling him with sweetness and joy. Not feeling happy is only the result of not being in tune with this force and not having the consciousness to contain it. For whatever reason we fail in holding onto energy, we must look to ourselves. We cannot blame anybody or anything. It is only our lack of capacity to hold that which is given.

Revelations

In all teachings, the temptations that appear during the revelation period are those things we identify with, that take away the energy or content from the experience. It is the courage to put the bottom on the void, so that the incoming energy is not lost during any experience, that is required. This enables a person to grow endlessly, by surrendering content as fast as it manifests itself.

Seekers
It is a remarkable event when somebody presents a situation that exposes their real need. It is rare when even half the truth is given. Usually a situation is distorted beyond recognition. It is as if somebody is saying to me that if I can dig out the real situation, maybe they will allow me to help them. When a situation occasionally is presented in all its nakedness, it is only because the person is defenseless at a particular moment. As soon as they have one stitch to put on their back, they again retreat into themselves, distorting what they said and what they think you said. The ability to hear and see is rare in this world. It only exists in somebody who truly wishes to grow. This has not, unfortunately, been the attitude of most seekers. So few succeed in reaching their goal that it is safe to assume that there are few who honestly pursue a spiritual life, and even then, very few teachers who cater to anything that brings the realism that allows for enlightenment.

Spirituality

Spirituality is not about being where you think you should be. It is not about being where you want to be. Spirituality is about being on the highest point of an ascending energy that keeps growing and growing.
As this energy grows, it completely destroys every level of truth as you live it. This does not mean the truth that has been destroyed was not real. It was real for the level on which you existed before. With students, I am not interested in how long they are with me; I am just interested in one thing: whether or not they are strong enough to break up the horizontal level and continue growing. For myself, I do not want to limit myself by what I was. I do not think, "I did all this work to get to here." That is baloney. That is making a drama of your life and trying to build an image for yourself. The point is to keep growing. It is to have the courage to keep growing, even if it pulls apart the structure of your life. Then it is freeing you. There is nothing wrong with pulling apart the structure. What is wrong is to build yourself into a coffin and then stay there and try to justify it. Either you are working to live on a higher level all the time and to have a rebirth all the time, or you are trying to find justification for staying the way you are.
The whole point of what we do is to destroy matter, which is this horizontal plane we sit on: the earth. It is to translate this physical and material matter into spiritual force. This is our work.

Surrender
You sit down. Inside you, what is going on? You want to be right. "I'm a nice guy, how could this person do this to do me? How could someone take advantage of me in the business world," or "How can somebody not love me? Don't they understand what I did?" Inside you, these muscles close up; they are protecting you. They are protecting your ego, protecting the image you have of yourself. You sit down to take your breath, and you find that something has robbed you of your heart. What robbed you of your heart ? The need to be right. These muscles do not want to open. They would rather you were safe and secure behind the wall than outside the wall.
Surrendering is opening all the muscles. This is the real test of your surrender in a situation. Can you breathe ? Does the throat open to receive the energy ? Are you free to receive this energy and open and see what your condition really is ? If you find out you are constricted in your heart, you have a pain in your back, or you can't get the air down, what does it mean? It means you are closed. What closed you? It does not matter what closed you, you do not have to find the rational reason, you just have to open. You sit and work, and you breathe. I do not have that problem anymore, but I used to sit and take that breath six hundred times in one day, sometimes, to begin to feel a little crevice start to open. If you are closed, you are dead. You can't be right if you are closed. Can a closed person know what he or she did or did not do ? So, if you find that you are closed, you have to drop the whole issue of whether the other person is or is not right.


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