Le bizness champignon

Je viens de tomber sur le nouveau blog de C*, apparemment c'est la fortune. 950 euros le stage de 5 jours, 25 à 30 participants, ça c'est du business, en comparaison C* Rinpoche peut aller se rhabiller. ça a grandi à la vitesse d'un champignon magique, et même sa femme qui n'était rien du tout à en juger ce qu'il en disait sur son blog il y a quelques années, donne maintenant des consultations téléphoniques à 60 euros l'heure. On peut aussi trouver une video de l'interview sur radio I et M, je ne mettrai pas le lien vu que c'est toujours la même gnose new-age qu'on peut trouver partout, en un peu plus intelligent peut-être. Cela dit, on peut noter que ce qui était présenté comme des états passagers dans ses récits a été depuis élevé au rang de perception potentiellement permanente, c'est-à-dire qu'on a à peu près l'impression qu'il est omniscient (en tous cas il laisse planer le doute), et que les plus grands mystiques lui arrivent à peine à la cheville. On se demande ce que la Mère Divine a attendu pour nous envoyer un aussi grand avatar qui tel Hallaj se confond totalement avec Dieu (il précise cependant que tout le monde est comme lui, donc tout va bien). Cela dit quand je vois ce qu'il dégage je n'ai aucun désir de lui ressembler, contrairement à Ibn Arabi par exemple qui dégage à mon sens le parfum d'une connaissance infiniment plus sublime (mais qui comparé à lui a presque l'air d'un petit joueur).

C'est là qu'on voit que le succès ou le non-succès dépendent entièrement de soi, et qu'il est clair que je ne souhaite avoir aucun succès. Et je me demande bien pourquoi je souhaiterais en avoir si c'est pour passer ma vie à discuter avec des fous pour lesquels je n'ai en réalité aucun respect. Même pour 25000 euros par mois je ne le ferais pas. On dirait que C* a chopé tous les égégores new-age pour en fait un beau paquet, car même s'il dit qu'il ne lit rien, il s'est parfaitement connecté à toutes ces sottises qui n'ont rien de spirituel, pour en faire profiter à tous à un tarif défiant toute concurrence. Ce qui était aussi prévisible que le fait que je ne donnerai jamais aucun stage de rien du tout. Je n'ai plus qu'à vivre de mes investissements en bourse.