Mode d'apparition des petits elfes
Hier, je lisais un post de Jo qui expliquait qu'il avait découvert un nid à elfes potentiels, en expliquant que les futurs elfes sont des femmes ayant diverses qualités dont elles ne font pas étalage. Je l'avais d'ailleurs mentionné dans mon manuel en disant que l'elfe devait être dénué de vanité. De même, Petit Renard pense avoir trouvé des elfes dans ses classes, précisément les filles les plus discrètes. Il est vrai que tout cela est fondamental. Mais en observant Petit Elfe, j'ai fini par m'apercevoir que l'elfe apparaît en dépendance du compagnon. Ce n'est pas très facile à observer par définition puisque la citrouille n'apparaît qu'en mon absence ou quand ma présence a été oubliée, c'est-à-dire quand je ne suis pas en relation avec l'elfe. Il y a aussi les cas exceptionnels de crises citrouillesques, qui ne sont pas pertinentes pour mon propos. Ce que je veux dire, c'est que l'elfe apparaît dans la relation compagnon-elfe, autrement dit, si une autre personne entre en relation avec Petit Elfe en mon absence, elle verra une citrouille. Ce qui me fait finalement penser à ce qu'on dit des maîtres. Tel disciple au bon karma verra un bouddha là où un autre verra un être ordinaire.
Tout cela pour dire qu'à la base, l'elfe n'apparaît qu'à son compagnon et que bien évidemment son temps de présence et sa qualité elfique fondamentale dépendent de la conscience du compagnon, indépendamment des qualités propres de la personne. Par exemple, Petit Elfe a de nombreux talents artistiques et culinaires, mais cela ne suffit pas à faire un elfe. L'elfe, c'est la qualité divine qui surgit parce que je la vois, en dépendance directe de mes propres cognitions valides sur la question.
Ce qui explique que les autres aient quelques difficultés avec leurs elfes putatifs. Il faut avoir en soi une vision divine claire, pour que le miroir qu'est la citrouille puisse la réfléter, tout en y ajoutant des caractéristiques qui lui sont propres, qui vont transformer le compagnon qui est lui-même un miroir. En somme, il y a bien une influence réciproque, mais c'est le compagnon qui initie le processus par sa faculté imaginale. Si donc l'elfe fait défaut ou se révèle faible, ce n'est pas de sa faute, il ne fait que refléter la faiblesse spirituelle du compagnon. Il y en a qui se plaignent également de ce que leur "elfe" est assez réservé physiquement parlant, arguant du fait qu'il n'aurait pas beaucoup de vital ou autre. Mais dans la relation elfique, ce n'est pas le vital qui détermine l'attitude, c'est le lien imaginal. Dit autrement, si le compagnon est du type faux-yang, c'est-à-dire sans polarité yang réelle, aucune dakini ne va surgir du néant. De même, si le compagnon est yin, et qu'il se laisse complaisamment aller à une sensualité de type océanique, il n'y aura pas non plus de dakini à la clé. La qualité dakinesque de l'elfe ne peut survenir qu'en présence du vrai yang. De même sa qualité maternelle qui est une autre facette surgira en présence de l'enfant authentique, qui est le pendant du vrai yang. Ce qui n'a rien à voir avec la facilité qu'ont certains hommes de régresser à un stade infantile par déficience affective.
En résumé, l'elfe n'est pas seulement une personne possédant telle ou telle qualité, c'est d'abord une personne qui est sensible à la puissance imaginale, et à mon humble avis, on a assez vite fait de le voir. Si on doit voir une fille quinze fois pour faire évoluer la relation, c'est que soit elle n'est pas sensible à cet aspect des choses, soit on n'a pas de puissance imaginale. Il n'est donc pas très utile d'insister, surtout dans le second cas où le défaut vient de soi, sachant que l'imaginal ne se construit pas à partir de la réalité sensible. Il doit être généré à partir de la vacuité, car c'est de là qu'il tire sa force. Il sera donc plus utile d'insister sur les pratiques de génération que d'attendre un miracle.