Le feu des émotions
C'est assez curieux, parce que maintenant quand je lis les news de yahoo (j'en lis certaines), j'ai "l'impression" de ce que pourrait être la même new si elle était écrite avec une vibration de vérité, ou même une vibration tout court. Parce que ce qui caractérise ces news, c'est qu'elles ont mortes, comme à peu près tout le reste. En fait dans tummo il y a 2 parties. Une partie qui consiste à rentrer les vents dans le CC, et aussi une partie préliminaire, qui consiste déjà à avoir des vents !
En fait chez la plupart des gens, les vents sont morts. Il y a une vague tempête dans un verre d'eau de temps en temps, mais ça ne mérite même pas le nom de perturbation. Même le gars qui engueule sa femme dans l'appartement d'à côté, ça n'est pas une perturbation, c'est juste un truc complètement superficiel qui n'a pas de sens, qui n'est lié à rien. Il gueule pour se réveiller un peu, comme son chien aboie. Je dis ça parce que dans mon roman, il y a un personnage qui a des perturbations, c'est Erik. Mais chez lui ça a un sens, c'est une énergie puissante, simplement il ne la canalise pas. Sur lui, le bouddhisme aurait une chance de réussir, car il y a bien quelque chose à faire entrer dans le canal central. Mais chez mon voisin, il n'y a pas, ou c'est tellement minime qu'on se demande bien en quoi ça va pouvoir s'appeler réalisation. Il va juste réaliser sa propre vacuité, mais pas dans le bon sens.
En fait il n'y a pas de sensibilité chez les gens, ce qui veut dire que tous les vents sont coincés. C'est pour ça qu'ils écoutent de la musique boum-boum, pour reprendre l'expression de CDR, qui ajoute qu'ils écoutent ça parce qu'ils n'entendent pas les battements de leur coeur. A l'époque je n'avais pas compris ce qu'il disait mais je l'ai compris chez swami Veerendra. Quand on a pas mal de vents libres autour du coeur, la musique boum boum a tendance à les perturber sérieusement et à créer une impression d'arythmie cardiaque, qui n'est sans doute pas réelle, mais c'est très désagréable. Alors on sait que cette musique essaie de décoincer ces vents, mais pas de la bonne manière. En fait il existe un tas de méthode pour les décoincer, toutes les méthodes Lefébure, les asanas, le chi qong, mais en réalité, si on ne sait pas pourquoi on les décoince, ils se recoincent aussi sec parce qu'ils n'ont aucune raison de rester vivants. Evidemment on le décoince, c'est pour aimer quelque chose, mais s'il n'y a rien à aimer, ils ne vont pas rester là au milieu.
Quand le feu ardent des émotions me dévore,
Je n'applique aucun baume pour les apaiser,
Ces émotions, symboles de confusion,
Sont un élixir qui transforme tout en or.
Elles sont sans défaut, n'ont aucune imperfection,
Elles sont sources de bien-être et de bonheur,
Ces émotions qui me ravagent le cœur
Me font grand plaisir, sont ma réjouissance!
(Gotsangpa le chant des 7 réjouissances)
Pour maîtriser l'esprit, il faut déjà qu'il existe, or chez le miwok moyen, il n'y a pas encore d'esprit. Il n'y a rien à maîtriser, mais ça n'est pas du dzogchen.