Une journée avec swami Veerendra
Voici un post qui promet d'être apocalyptique... Je suis allé voir Swami Veerendra et ce que j'ai vu, c'était vraiment monstrueux. Déjà en sortant du RER ça commençait mal, c'était un quartier pauvre, jour du marché, et alors les pauvres, ça respire d'une crasse mental et vitale, c'est terrible. Et puis après les gens de la sangha, c'était moins pire, mais en essence, c'était la même chose. Je devrais me renommer Tarzan. Vous savez, le gars qui habite chez les singes et qui est content, et puis il va chez les hommes et quand il retourne chez les singes c'est affreux. Là je suis allé chez Mère et Sri Aurobindo, et le retour sur terre, c'est quelque chose. Ce ne sont même pas des jugements mentaux, c'est au niveau du vital ou peut-être même du physique. C'est vraiment répugnant de nager là-dedans, imaginez que vous nagez dans un marécage en Floride avec des crocos, des pirhanas, des algues qui se collent après vous et des tas d'autres trucs auxquels on préfère ne pas penser. Voilà l'impression que j'ai quand je suis au milieu des gens. Quand Mère parle de tombereaux de saleté, ça doit ressembler à ça. C'est des trucs du vital, ces espèces de trucs qui la font tomber malade quand elle va sympathiser avec de braves ouvriers (l'histoire de la fièvre). Je suis moins sensible évidemment, mais je le suis assez pour que la simple idée d'y retourner me donne un haut-le-corps, et c'est vraiment physique, parce que mon mental, lui, est très curieux de toutes ces choses. Mais enfin, même si on me dit qu'il y a des choses super-intéressantes au fond du marécage, le corps lui, il n'a pas envie d'aller là-dedans ! En fait c'est une torture permanente parce que ça déchiquète tous les vents et qu'on se retrouve plein de saletés. Dans mon roman, R* fait subir une thérapie de choc à E*, mais à côté de Swami Veerendra et de ses ouailles, ça n'est rien !
En tous cas j'ai constaté un phénomène étrange, c'est que j'avais plein de pensées insultantes au sujet des gens qui surgissaient dans mon esprit comme des phrases toutes faites, le gens de pensées que je n'ai pas chez moi et que je n'aime pas avoir en plus. L'explication qui me vient, c'est que ces pensées ne venaient pas de l'extérieur en tant que formulées, mais en tant que matériau. Si on vous donne de la crotte comme matériau de construction, tout ce que vous fabriquerez sera en crotte. Et alors tout ce vital immonde qui traînait dans l'air, ça se matérialisait sous forme de ces pensées, genre je regarde une bonne femme et il me vient "vieille guenon". Que des choses agréables.
Sinon j'ai noté que je commence à voir pas mal le corps énergétique des gens, par exemple ceux qui sont intelligents (le mental développé) ça fait une sorte de bande horizontale lumineuse au niveau de la tête. On voit aussi qu'en général cette bande s'arrête à une certaine hauteur, ça indique jusqu'où ça va vers le haut, si la personne a de mental intuitif ou du supramental. Bon, ce qu'on constate c'est qu'ils sont tous bas du plafond, c'est particulièrement notable chez les swamis. Après il y a aussi la qualité de ce mental, plus ou moins cristallisé, avec plus ou moins de fausseté. Par contre je vois moins clair au niveau du vital, parce que ça semble une zone beaucoup plus grande, en tous cas swami V a une bonne couche de tamas, c'est ce qui lui permet de supporter la cacophonie ambiante, d'ailleurs générée par son fils. Si les enfants sont une bonne image de la partie inconsciente du vital des parents, là on est fixé, car son fils a vraiment l'air d'une brute. Le plus insupportable c'est que leur musique à la con produit une sorte d'acupuncture forcée qui perturbe tout le corps subtil, on sent vraiment comme des pressions qui s'exercent en des endroits où on ne voudrait surtout pas, notamment tout le sternum, après ça fait des ouvertures pour toutes les saletés vitales qui traînent et ça crée forcément une grosse mauvaise humeur (qui est le seul moyen de refermer ces ouvertures indues).