Le divin dans le métro...
Hier je reparlais avec un ami de ce qu'il me semblait avoir trouvé sur la détestation des gens, à savoir que ça n'est pas au niveau physique mais au niveau vital que ça se passe. Autrement dit que ça peut s'enlever beaucoup plus facilement que ce qu'on croit. Du coup il m'a parlé du métro, quand les gens vous poussent et vous marchent dessus et qu'on ne peut plus respirer, et que pour lui ça c'était plutôt un problème physique (si j'ai bien compris). Je lui ai répondu qu'à mon avis ça ne serait pas un problème, mais que bien sûr à cette heure je n'y étais pas.
Toujours est-il que cette nuit Dieu m'a donné une idée de génie pour tirer un prix correct de la moto que j'essaie de vendre. Et alors, chose amusante, cette idée m'a conduite à prendre le métro sur ce qui est probablement la pire ligne pour les heures de pointe (Clichy à 18h30). Là si on ne m'avait pas poussée dans le métro je n'aurais pas pu y rentrer, et ensuite vu qu'un débile avait posé un sac par terre (je l'ai vu plus tard), je n'ai pu poser qu'un pied (sinon je marchais sur les autres gens). Donc j'avais un pied posé et en plus j'étais penché, à savoir que je tombais sur un pauvre type (heureusement plus gros que moi) sans pouvoir absolument rien faire. Inutile de vous dire que pour ne pas pouvoir poser les 2 pieds, il faut que ça soit bondé. Toujours est-il que j'ai trouvé ça très drôle. Du point de vue purement physique, le corps est dans une sorte de matière assez molle (les gens autour), ça n'est pas désagréable du tout. Si on est au lit avec quelqu'un c'est souvent plus désagréable, car dans le métro on a l'avantage d'être habillé, donc c'est finalement une situation assez confortable. Et on n'a à s'occuper de rien finalement. Ensuite il y avait un incident sur le RER donc là aussi c'était pas gagné, mais c'est moi qui ai poussé, car les gens étaient curieusement résignés (alors qu'on voyait bien que les gens dedans ne se poussaient pas trop). Bref, je suis rentré dans le rempart compact qui s'était formé au niveau de la porte, et avec les cahots, il s'est révélé ensuite qu'il y avait de la place. Enfin bon toujours est-il que si je compare cette partie du trajet, avec le fait d'avoir dû conduire ma moto au magasin, mais vraiment c'est infiniment plus agréable. Il est très difficile de penser à Dieu en moto, parce qu'on est toujours en train de frôler la mort et on ne peut pas tellement se concentrer sur autre chose que la conduite, mais dans le métro c'est très facile. En fait le corps a peur en moto, et déjà c'est dur de le calmer.
Bref, aujourd'hui m'a convaincue que le problème du métro est créé par le vital et le mental. Dès la base, on décide que c'est une situation intolérable, et donc elle est intolérable. Maintenant on peut me dire qu'on se chope les vibrations des gens. Mais ces vibrations sont au niveau vital/mental, et il est très facile de s'en déconnecter, et de se connecter au divin. Mère dit tout le temps que la difficulté, c'est précisément de ne pas se déconnecter pour faire descendre la lumière dans les plans "inférieurs". Mais si on n'a pas envie de faire descendre Dieu dans le métro parce que c'est trop difficile, on peut monter vers Dieu et oublier le métro, qui devient alors "irréel". C'est juste une question d'orientation, on peut se brancher où on veut. On en revient donc bien à l'esprit du mensonge, qui fait que les gens s'auto-victimisent pour ensuite accuser le "monde" et se plaindre de leur situation impossible. En réalité j'ai été étonnée de voir à quel point elle est facile de se connecter au divin dans le métro, c'est limite plus facile que chez soi (mais je l'avais déjà vu souvent dans le RER). Je veux dire que ça n'est pas si facile de rester chez soi 24/7 sans quasiment jamais sortir. Du coup, j'étais sincèrement étonnée de voir si peu de gens connectés, vu la facilité relative constatée. Dans la rue c'est bien plus dur, quand il y a beaucoup de voitures. Et dans une voiture aussi c'est difficile, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je pense que le corps n'est pas du tout fait pour rouler en voiture et ça le rend malade.
Alors après c'est bien difficile d'aider les gens, dans la mesure où, in the first place, ils ne veulent pas. Ils s'imposent une vie impossible en refusant le monde, en se pressant comme des fous, sans aucune nécessité, et ensuite ils accusent le monde. Alors on se doute bien que quelque conseil qu'on puisse leur donner, ils n'en voudront pas, parce que par principe ils refusent le divin.
A mon avis les pujas, les bhajans, les mantras, tout ça, c'est de l'emplâtre sur une jambe de bois pour autant qu'on n'a pas réglé la question primoriale de la mauvaise volonté. C'est comme si on amarre étroitement le bateau et qu'ensuite on essaie de ramer en direction de la mer.