Mes amies les guêpes

Cette semaine, je me suis fait de nouvelles amies. Pas des gens du centre rassurez-vous, les gens des centres bouddhistes vous disent à peine bonjour, et s’ils vous adressent la parole un jour, le lendemain ils ne vous reconnaissent pas. Comme le dit Alix, les paysans bulgares qui ne connaissent rien au bouddhisme ont plus de boddhicitta que ces gens-là.
Quoi qu’il en soit, un midi j’ai vu de pauvres guêpes prises dans une masse de confiture, elles avaient l’air mortes. Sans réfléchir, j’ai versé de l’eau dessus, et voilà qu’elles sont revenues à la vie. J’en ai même vu une qui était valide aider sa copine à sortir de la confiture. Ensuite, celles qui volaient sont venues lécher les rescapées (5 ou 6) pour les aider à se débarrasser de leurs restes de confiture. Bref, j’ai découvert que les guêpes étaient intelligentes, et qu’elles avaient l’air de savoir que j’essayais de les aider car, bien que je verse de l’eau sur leurs copines et que je les déplace avec des brins d’herbes, les autres ne m’ont jamais volé dessus. Alors que si par exemple vous avez une guêpe qui essaie de manger votre tartine et que vous l’écartez, elle fait mine de vous attaquer. En fait, elles savent très bien ce qu’elles font. Quand elles volent toujours au « mauvais » endroit (près du visage par exemple), ce n’est pas un hasard. L’autre jour, quand j’en avais six qui sortaient de la confiture et le même nombre qui volait autour pour les aider, aucune ne s’est jamais trouvée au « mauvais » endroit, c’est-à-dire à un endroit où j’aurais craint de me faire piquer. Quand on craint de se faire piquer c’est effectivement qu’elles ont cette idée dans la tête.
Quoi qu’il en soit, depuis, j’ai l’impression que les guêpes sont des petites personnes qui volent.